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Films noirs en Haute Définition : deux suspenses et un chef-d’œuvre (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Films noirs Elephant 00

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Meurtre sans faire-part : la mort de Matt Cabott, un riche armateur, semble naturelle. Le cruel homme d'affaires était contraint de passer sa vie alité, sous l'œil de son épouse Sheila, de son médecin David et de son fondé de pouvoir Howard Mason. Ce dernier est fou amoureux de la femme du défunt, mais celle-ci ne cesse de repousser ses avances : et pour cause, elle est l'amante du docteur, avec qui elle a fomenté le meurtre de son cruel mari. Quand les amants reçoivent une lettre voulant les faire chanter pour leur crime, ils soupçonnent rapidement Howard, et se demandent jusqu'où ils seront prêts à aller pour le faire taire.

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La Victime : Melville Farr est un grand avocat londonien qui s'apprête à être nommé juge. Père de famille, il refuse de porter secours à son ancien amant, victime de chantage. Mais quand ce dernier est retrouvé pendu dans sa cellule, il décide de s'engager dans l'enquête pour retrouver les maîtres chanteurs, quitte à mettre en péril sa carrière et sa vie de famille face au scandale qui s'annonce.

Tuer n’est pas jouer : alors que leurs parents sont absents, deux adolescentes, Libby et Kit décident de passer la soirée en s'amusant à faire des blagues au téléphone. Elles appellent au hasard des numéros et effraient les correspondants en leur déclarant qu'elles «savent ce qu'ils ont fait !». Mais quand elles appellent un véritable tueur, les conséquences de leur jeu risquent d'être fatales.

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• Titre français : Meurtre sans faire-part - La Victime - Tuer n’est pas jouer
• Titre original : Portrait in Black - Victim - I Saw What You Did
• Support testé : blu-ray
• Genre : noir, thriller, drame
• Année : 1960, 1961, 1965
• Réalisation : Michael Gordon - Basil Dearden - William Castle
• Casting : (1) Lana Turner, Anthony Quinn, Richard Basehart, Sandra Dee, John Saxon, Ray Walston (2) Dirk Bogarde, Sylvia Syms, Dennis Price, Anthony Nicholls, Peter Copley, Norman Bird, Peter McEnery, Donald Churchill (3) Joan Crawford, John Ireland, Leif Erickson, Sarah Lane, Andi Garrett, Sharyl Locke
• Durée : 1 h 52 mn 40 s - 1 h 40 mn 09 - 1 h 22 mn 07 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : (1) 1,85/1 - (2) 1,66/1 Noir et Blanc - (3) 1,85/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais (tous), français (1)
• Bonus : (1) le film par Mathieu Macheret (12 mn 56) (2) le film par Eddy Moine (13 mn 57) - conversation avec Dirk Bogarde (1961, 28 mn 33) (3) introduction par William Castle (1 mn 40) - le film par Eddy Moine (15 mn 21) (1,2,3) bande annonce (1 mn 30, 2 mn 28, 1 mn 46) - galerie de photographies (1 mn 36, 2 mn 16, 2 mn 09)
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Meurtre sans faire-part Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Sous la houlette du méconnu Michael Gordon, auteur en 1950 d’un excellent Cyrano de Bergerac qui valut l’Oscar à Mel Ferrer, Meurtre sans faire-part se borne à être un honnête mélodrame adapté d’une pièce de théâtre montée à Broadway en 1947 et filmé ici par le talentueux Russell Metty. La mise en scène consciencieuse et l’intrigue très conventionnelle avec son argument de film noir sont l’exemple même de la production hollywoodienne classique des années 60 au professionnalisme irréprochable et aux stars emblématiques. Le plus grand atout de ce film, au suspense relativement limité, reste d’ailleurs sa talentueuse actrice principale, Lana Turner, au glamour intemporel : son interprétation sans faille et toute en subtilité rappelle sa belle prestation chez Douglas Sirk (Le Mirage de la vie, 1959) l’année précédente. À ses cotés, Anthony Quinn joue les amants meurtriers avec son charisme habituel et contribue à l’intensité du drame dont les rebondissements sont exploités efficacement. Le réalisateur joue la carte de l’ambiguïté, en décrivant un mari tellement ignoble, excellemment incarné par Lloyd Nolan, que les actions criminelles perpétrées par les amants seraient excusables : fort habilement le scénario installe l’angoisse nécessaire qui accentue le suspense, tout en surprotégeant le personnage joué par Lana Turner. De multiples fausse-pistes et sous-intrigues alourdissent inutilement Meurtre sans faire-part, un mélo noir au rythme inégal ménageant de splendides séquences dramatiques et offrant à Lana Turner l’un de ses derniers grands rôles.  

La Victime Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

Écrit par Janet Green et John McCormick, La Victime suscita la controverse à sa sortie en 1961, puisque ce film parle nommément de l'homosexualité, un sujet tabou en Angleterre, où à l’époque, elle était illégale et condamnée par la loi. Le sujet effraya la majorité des grandes stars sollicitées, excepté Dirk Bogarde, acteur alors très réputé dans son pays, qui ainsi assumait courageusement sa condition, sans néanmoins l’avouer et apportait ouvertement son soutien à Basil Dearden qui réalisa ce film pour dénoncer l’hypocrisie de la loi britannique. Très impliqué, l’acteur a même partiellement écrit la scène où l’avocat avoue explicitement à son épouse n’avoir pas renoncé à son homosexualité ; Dirk Bogarde, excellent dans un rôle tout en subtilité, souhaitait ainsi lever l’ambiguïté du scénario et des dialogues qui recouraient parfois à des expressions (inversion anormalité) manquant de franchise. Sous la forme d’un thriller policier doublé d’une étude pathologique singulière, La Victime évite l’écueil du film à thèse : son suspense et son ambiance noire assurent le spectacle, même si in fine ce traitement conventionnel s’avère superficiel compte tenu de l’intensité du message véhiculé. Plus bavard que mouvementé, La Victime n’est pas qu’un film noir fort bien mise en scène et puissamment interprété, avec une mention spéciale à Sylvia Syms, dont le rôle d’épouse n’est pas évident, mais il se révèle un film majeur pour la cause homosexuelle et un tournant dans la carrière de Dirk Bogarde. Avec ce film, il remportera le BAFTA du meilleur acteur et se consacrera désormais à des rôles plus graves pour de grands réalisateurs de la trempe de Losey, Visconti et Resnais.

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Tuer n’est pas jouer Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Malgré la présence au générique de deux acteurs confirmés, Joan Crawford et John Ireland, ce thriller entièrement filmé en studio (y compris les extérieurs de la maison) manque cruellement de conviction. L’argument de cette intrigue qui aurait dû faire naître une angoisse permanente est fortement atténué par le cabotinage des trois jeunes actrices, qui ne parviennent jamais à convaincre qu’elles sont menacées par un psychopathe. Plus bavard que réellement inquiétant, Tuer n’est pas jouer gaspille le talent toujours remarquable de Joan Crawford cantonnée, dans son quasi dernier film, à un rôle secondaire rapidement expédié. John Ireland tente de composer un dangereux assassin mais son interprétation relativement honorable est malheureusement amoindrie par la tonalité ludique, largement soutenue par la musique légère écrite par Van Alexander, de ce pseudo film à suspense. Même si le film possède, avec le recul, un certain intérêt nostalgique sur l’American Way of Life et sur la famille américaine des années 60, Tuer n’est pas jouer reste une production de William Castle, estampillée familiale, dont la cible récurrente était le spectateur ado des drive-in. Il faut se rendre à l’évidence, avec sa réalisation pour ados et avec des ados, bourrée de clichés et passablement datée, ce Psychose édulcoré (avec pourtant une scène de douche…) n’effrayerait pas un gamin de 6 ans aujourd’hui ! 

Blu ray Films noirs Elephant

Commentaire technique

Meurtre sans faire-part
Image : copie HD, bonne définition globale, légère granulation, contraste appuyé, étalonnage homogène, colorimétrie chaude, teintes nuancées, pas de défaut
Son : mixage monophonique anglais clair et équilibré, pas de distorsion ou de bruit de fond

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La Victime
Image : copie HD, excellente définition, léger grain, très bon contraste, échelle de gris régulière, noirs francs, défauts gommés
Son : mixage monophonique anglais clair et équilibré, pas de défaut ni de souffle

Tuer n’est pas jouer
Image : copie HD, superbe définition sauf les arrières plans de studio, du piqué dans les détails, léger grain, bon contraste, noirs francs, échelle de gris homogène, défauts nettoyés mais pas les repères de changement de bobine, très bonne compression (brumes)
Son : mixage monophonique anglais clair et dynamique sans distorsion ni bruit de fond

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb
Meurtre sans faire-part : https://www.imdb.com/title/tt0054197/
La Victime : https://www.imdb.com/title/tt0055597/
Tuer n’est pas jouer : https://www.imdb.com/title/tt0059297/

 

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