Victoria Saison 1 : la jeunesse d’une reine (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

En 1837, énergique, la jeune Victoria est en rupture avec l'éducation stricte donnée par sa mère, la Duchesse de Kent, et son vieux père. Ses premières années de règne sont un combat permanent et émaillées de nombreux scandales. La sagesse du Lord Melbourne, son Premier Ministre, est d'un rare réconfort mais leur complicité fait parler à Buckingham. Le ténébreux Albert lui est alors présenté…

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Liste des épisodes

1. La Poupée n°123 (Doll 123, 69 mn 27)
2. Les Dames de compagnie (Ladies in Waiting, 45 mn 50)
3. Brocket Hall (Brocket Hall, 45 mn 45)
4. Son Altesse Sévérissime (The Clockwork Prince, 46 mn 09)
5. Une Femme comme les autres (An Ordinary Woman, 46 mn 18)
6. L'Époux de la Reine (The Queen's Husband, 46 mn 06)
7. Le Moteur du changement (The Engine of Change, 46 mn 06)
8. La Jeune Angleterre (Young England, 47 mn 08)

• Titre original : Victoria
• Support testé : blu-ray
• Genre : série télévisée, biopic, historique
• Année : 2016
• Réalisation : Tom Vaughan, Sandra Goldbacher, Olly Blackburn
• Casting : Jenna Coleman, Tom Hughes, Peter Firth, Rufus Sewell, Diana Rigg, Alex Jennings, Catherine Flemming, Daniela Holtz, Nell Hudson, Ferdinand Kingsley, Tommy Knight, Eve Myles, David Oakes, Paul Rhys
• Durée : 6 h 32 mn 43 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,78/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : Making of (7 mn 31) - les effets spéciaux (4 mn 19) - visite du décor de Buckingham Palace (3 mn 25) - les personnages : Victoria (5 mn 34), Prince Albert (2 mn 43), Lord Melbourne (3 mn 43) - espace découverte (4 bande annonces Koba Film)
• Éditeur : Koba Films

Commentaire artistique

Décidément, la jeunesse des reines britanniques fascine : après l’excellent The Crown (2016) narrant les débuts d’Elizabeth II, voici celle de la reine Victoria, un filon inépuisable pour le cinéma et la télévision. Son personnage et son histoire ont inspiré des dizaines de longs métrages tel que Confident royal, dernier en date avec Judi Dench (2017) et tout autant de productions pour le petit écran ! En 2016, Daisy Goodwin publie un roman «Victoria» consacré à la souveraine et décide d’en tirer une série télévisée. C’est Jenna Coleman, héroïne de la série Docteur Who, qui incarnera la jeune reine dans la saison 1, saison conçue au départ comme unique, mais victime de son indéniable succès, et qui dramatise les premières années de règne, prenant quelques libertés avec l’Histoire en concevant, en particulier, une possible relation amoureuse avec Lord Melbourne. Cette période avait déjà été exploitée au cinéma en 2009 par le film de Jean-Marc Vallée Les Jeunes années d’une reine avec Emily Blunt. Pour ce rôle difficile et complexe, Jenna Coleman disposa d’une source majeure d’informations, les journaux intimes de la reine, et accepta de porter des lentilles de contact bleues. Sans être aussi actuelle qu’Elizabeth II, la jeune Victoria apparaît dans la série comme porteuse de modernité selon un traitement très en vogue dans les séries en costumes… et sans doute assez éloigné de la réalité historique. De nombreuses scènes du quotidien avec sa mère et son entourage ont visiblement été librement interprétées en échappant aux règles invariables de l’étiquette en vigueur à la cour, même si la reconstitution très soignée, filmée dans le Yorkshire, possède une certaine authenticité.
Comme le tournage n’a pas été autorisé au Buckingham Palace, où se déroule une grande partie de la saison, la production n’a pas hésité à investir un hangar de l’aéroport de Leeds, où une partie des intérieurs du palais ont été minutieusement reconstitués avec le réalisme d’un éclairage par des milliers de bougies ! Autour de Jenna Coleman, le casting réunit d’excellents comédiens, notamment Rufus Sewell en Lord Melbourne, Peter Firth en duc de Cumberland, Catherine Flemming en duchesse de Kent (mère de la reine) et Paul Thys en Sir John Conroy. En dépit de quelques longueurs, d’extérieurs numériques peu convaincants et d’un parti pris de modernité dont le filtre romanesque est franchement anachronique, Victoria Saison 1 est une mini-série captivante, à voir autant pour le charme de son interprète principale et le souffle de sa musique composée par Ruth Barrett que pour la splendeur des ambiances de cour plaisamment reconstituées.

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Commentaire technique

Image : copie HD, image très bien définie (tournage numérique en Arri Alexa et Amira) sauf pour les décors urbains numériques moins piqués, bon contraste mais image parfois vaporeuse, étalonnage lumineux, colorimétrie somptueuse aux couleurs réalistes, chatoyantes et nuancées

Son : mixage anglais 5.1 aux dialogues centrés très clairs, belle dynamique générale mais spatialisation très contenue avec peu d’effets surrounds immersifs, splendide musique bien mise en valeur ; VF soignée et honorable