Downsizing 4K : aventures miniatures (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d'environ 12 cm : le «downsizing». Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d'augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d'un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme Audrey à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans l'aventure Leisureland. C'est alors que Paul découvre un tout nouveau monde et réalise qu'un destin plus grand l'attend.

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• Titre original : Downsizing
• Support testé : UHD
• Genre : science-fiction, comédie dramatique
• Année : 2017
• Réalisation : Alexander Payne
• Casting : Matt Damon, Kristen Wiig, Christoph Waltz, Hong Chau, Udo Kier, Jason Sudeikis, Neil Patrick Harris, Laura Dern
• Durée : 2 h 15 mn 20 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, italien, tchèque, polonais, portugais, russe, espagnol, arabe, malais, mandarin, danois, néerlandais, finlandais, grec, hindi, hongrois, islandais, hébreu, coréen, norvégien, roumain, slovaque, suédois, thaïlandais, tagalog, anglais
• Pistes sonores : DTS HD-MA 7.1 Anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, italien, tchèque, polonais, russe, espagnol
• Bonus sur le blu-ray : collaboration avec Alexander (12 mn 22) - les acteurs (11 mn 30) - une aventure visuelle (14 mn 02) - une question de perspective (9 mn 06) - Ce sourire (6 mn 27) - un problème mondial (6 mn 39)
• Éditeur : Paramount

Commentaire artistique

Projet de longue haleine avec son scénario original écrit par Alexander Payne et Jim Taylor, Downsizing aura changé plusieurs fois de casting pressenti, Matt Damon remplaçant Paul Giamatti retenu par le réalisateur, et se révèle une production ambitieuse aux moyens financiers conséquents. Cependant, après deux films intéressants d'Alexander Payne, The Descendants en 2011 et Nebraska en 2013, Downsizing, malgré son argument attractif - réduire la taille humaine pour résoudre tous les problèmes de surpopulation - manque sa cible : au lieu de pousser à l’extrême l’idée de départ et d’exploiter le surréalisme d’une situation de fiction qui permettait aux auteurs de proposer leur vision sarcastique de la société du futur, le film se contente de jouer sur la magie des effets spéciaux, impeccables, et sur une dramatisation assez convenue. Hormis le changement d’échelle, leur microcosme d’anticipation ne remet rien cause - sinon que les travers de l’humanité ont toujours la vie dure - et le héros, miniaturisé, connaîtra des aventures étonnamment banales. Alléché par une histoire qui semblait s’avérer passionnante dans ses prémisses, la suite des péripéties vécues par un héros, déprimé et atone, se révèle si peu attractive que l’on perd vite de vue la dimension critique et ironique de l’intrigue. L’interprétation sans aspérité de Matt Damon, tout à fait adéquate pour son rôle de quidam, n’est guère compensée par l’abattage de Christopher Waltz, manifestement trop caricatural en voisin pittoresque ou par l’idylle improbable et stéréotypée nouée avec une dissidente jouée par Hing Chau malgré la subtilité de la composition de cette actrice inconnue. Démarré comme un conte philosophique qui se voudrait une dénonciation de la menace que l’humanité fait peser sur son avenir, Downsizing bascule très vite dans la narration triviale d’une vie cruellement dépourvue de rebondissements. Seul le final, qui joue sur l’enjeu écologique, parvient enfin à dépasser la morosité de l’histoire au prix de considérations politiques et moralistes de pacotille. Les cinéphiles auront avantage à revoir L’Homme qui rétrécit réalisé en 1957 par Jack Arnold d’après Richard Matheson : certes les effets spéciaux sont moins impressionnants, mais la question existentielle y est traitée de manière franchement plus palpitante. Downsizing est une comédie ni très drôle, ni très caustique.

Commentaire technique

Image : copie UHD, HCR 10 et Dolby Vision, bonne définition mais pas époustouflante (tournage avec Arri Alexa diverses, format de la source 3,4 K donc limitée) pour un disque UHD, très bonne gestion du contraste, étalonnage et colorimétrie chatoyantes, teintes nuancées, tons saturés, recherche d’une esthétique à l’ancienne

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Son : mixage anglais 7.1 dynamique, dialogues centrés clairs, spatialisation très immersive avec une excellente répartition sur les surrounds, mais ambiances relativement limitées à quelques scènes, LFE efficace ; VF moins ample et peu convaincante