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Phantom Thread : haute couture cinématographique (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray Phantom Thread 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5).

Synopsis :

Dans le Londres des années 50, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa sœur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu'endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes, jusqu'au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.

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Titre original : Phantom Thread
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame, romance
• Année : 2017
• Réalisation : Paul Thomas Anderson
• Casting : Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville, Harriet Sansom Harris, Camilla Rutherford, Brian Gleeson, Julia Davis,Gina McKee
• Durée : 2 h 10 mn 31 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français, arabe, espagnol, danois, néerlandais, finlandais, allemand, hindi, islandais, italien, norvégien, portugais, suédois, anglais
• Pistes sonores : DTS-X anglais - DTS 5.1 français, espagnol, allemand, italien
• Bonus : tests caméra avec commentaires facultatifs de Paul Thomas Anderson (8 mn 42) - Pour le garçon affamé (4 mn 51) - Le défilé de la maison Woodcock (2 mn 47) - photographies des coulisses (11 mn 56) - copie numérique du film
• Éditeur : Universal Pictures Vidéo

Commentaire artistique

Nommé à cinq Oscar mais récompensé uniquement par celui du costume, Phantom Thread (traduction : «Le Fil fantôme») est le second film à réunir le cinéaste et l’acteur vedette de There Will Be Blood (2007) et, selon Daniel Day-Lewis, ce serait son dernier film. Paul Thomas Anderson cumule les fonctions de réalisateur, de directeur photo et de scénariste (en collaboration avec son acteur). Selon une recette dont il est coutumier, le cinéaste nous propose un film en apparence classique, une intrigue romanesque entre un grand couturier inspiré de Balenciaga et sa muse, mais dont le décryptage s’avère compliqué et révélateur. En effet, loin de dépeindre un rapport unilatéral entre un dominant capricieux et une dominée résignée, le récit se plaît à nous laisser démêler des rapports beaucoup plus subtils et profonds entre les amants, signes d’un amour intense, sinon absolu, qui n’est pas exempt d’un certain sadomasochisme. Une fois encore, Paul Thomas Anderson se passionne pour les personnages ambigus et peu empathiques qu’il a su filmer avec talent dans The Master (2012) ou Magnolia (1999). Sa mise en scène distille avec élégance une véritable émotion esthétique qui ne s’arrête pas seulement aux scènes de haute couture mais résulte de la fascination que produit son utilisation des décors, soit restreint et labyrinthique de la maison londonienne, soit plus ample de la campagne sillonnée par la Bristol 405 du couturier, et d’une magnifique bande sonore liée aux nombreuses évocations culinaires ; à l’instar du couturier Reynolds Woodcock, chaque détail du film est méticuleux, rigoureux, presque maniaque. Pour nous raconter cette romance furieuse, le cinéaste a su réunir un casting de choix avec Daniel Day-Lewis toujours aussi «habité» par ses rôles, fruit de recherches poussées, et d’une capacité à se fondre dans son personnage, ici un créateur de mode odieux et fragile. Les deux actrices qui lui donnent la réplique sont heureusement à la hauteur, aussi bien la talentueuse Vicky Krieps, récemment vue chez Raoul Peck dans Le Jeune Karl Marx (2017), qui est parfaite en égérie rebelle, faussement suave, que la toujours remarquable Lesley Manville incarnant une sœur à la silhouette mémorable et à la prestance hitchcockienne façon Rebecca. Cette référence au maître du suspense est manifeste avec cette intrigue romanesque imprégnée de mystère, une histoire à lire entre les lignes et dont il sera difficile de déchiffrer toutes les ambiguïtés. Paul Thomas Anderson ne déçoit pas, accoutumé à décrire des personnages équivoques, il livre avec Phantom Thread une approche virtuose et rusée de la passion dévorante. Bercé par la belle partition de Jonny Greenwood, ce «thriller» amoureux ne cesse de surprendre et de fasciner par sa grâce formelle et son brio narratif, du grand art. 

Blu ray Phantom Thread

Commentaire technique

Image : copie HD (pas de sortie UHD prévue en France), excellente définition sur les détails comme la peau ou les dentelles (tournage en 35 mm), contraste maîtrisé quels que soient les éclairages, étalonnage et colorimétrie naturalistes, dominante plus froide en extérieurs, teintes nuancées, tons modulés

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Son : mixage anglais DTS-X, dynamique superbe, dialogues centrés très clairs, spatialisation sans excès mais très naturelle aux ambiances subtilement réparties, la dimension verticale est ténue mais apporte un surcroît de réalisme, LFE efficaces ; VF soignée mais sans l’ampleur de la version originale

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt5776858/
Site officiel : http://www.phantomthread-lefilm.com/

 

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