La Rose noire : aventures en Technicolor (en Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Au XIXème siècle, Walter de Gurnie, noble saxon, tente de se révolter contre les normands qui occupent sa région natale. Mais, contraint par les évènements à devenir hors-la-loi, il part en Terre Sainte en compagnie de son ami Tristam. Tous deux se lient à Bayan, un seigneur de guerre mongol. Peu de temps après, ils recueillent Maryam, une jeune femme surnommée La Rose Noire, qui s'est enfuie du harem de Bayan.

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• Titre original : The Black Rose
• Support testé : blu-ray
• Genre : aventure, historique
• Année : 1950
• Réalisation : Henry Hathaway
• Casting : Tyrone Power, Orson Welles, Cécile Aubry, Jack Hawkins, Michael Rennie, Finlay Currie, Herbert Lom, Mary Clare
• Durée : 2 h 00 mn 48 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : bande annonce Hollywood Legends (1 mn 59) - présentation Linda Tahir (1 mn 58) - Henry Hathaway, maître des grands espaces raconté par Jean Ollé-Laprune (23 mn 53)
• Éditeur : ESC Éditions

Commentaire artistique

Réalisé par Henry Hathaway et filmé avec ampleur par Jack Cardiff en Angleterre et au Maroc, La Rose noire est l’adaptation d’un roman historique de Thomas B. Costain, également auteur de «The Silver Chalice», porté au cinéma en 1954. L’intrigue, sur fond d’antagonisme médiéval entre saxons et normands, est centrée sur un jeune noble dépossédé de son titre et de sa fortune, qui va vivre des aventures exotiques avant de rencontrer l’amour et triompher de l’adversité : une histoire bien convenue mais parfaitement conçue pour mettre en valeur la star de la Fox, Tyrone Power, vedette de plusieurs films semblables récemment sortis chez le même éditeur tels que Capitaine de Castille (1947) et Échec à Borgia (1949). Si le modèle codifié pour l’acteur est efficace, le renouvellement est en revanche décevant, autant pour le public peu motivé de revoir toujours la même histoire que pour le comédien cantonné à jouer des personnages très semblables. Production hollywoodienne oblige, le casting est de bonne tenue : outre Tyrone Power prévisible et manquant d’énergie, on pourra apprécier Michael Rennie en souverain élégant, Jack Hawkins en archer d’exception bien trop fougueux et Orson Welles faisant (avec classe) de la figuration en chef Mongol pour financer son propre film en cours, Othello. La vedette féminine est la jeune Cécile Aubry, dont la prestation ingénue et spontanée n’est guère excitante, le couple qu’elle forme avec la star nettement plus âgée restant discutable. Le plus grand atout de ce film en Technicolor réside dans son tournage en extérieurs dans de superbes sites naturels aux éclairages somptueux, Henry Hathaway ayant toujours été le défenseur d’histoires fortes insérées dans des cadres d’exception (Niagara, 1953, Nevada Smith, 1966, etc.). En revanche son scénario des plus incohérents déstabilise et peine à captiver par son manque flagrant d’authenticité, contraignant le spectateur à suivre sans conviction des péripéties assez confuses, en dépit de la mise en scène efficace d’Henri Hathaway. Divertissant incontestablement, mais pas exceptionnel.

Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau master, définition variable avec du flou sur les silhouettes, un grain modéré, un excellent contraste parfois un peu appuyé, étalonnage chaud, colorimétrie vive aux tons saturés (procédé Technicolor) mais relativement imprécise et avec souvent une dominante froide dans les bleu-vert, défauts partiellement nettoyés

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Son : mixage anglais monophonique clair, dynamique, sans défaut marqué, pas de distorsion ou de souffle rédhibitoire ; la VF n’est pas proposée