La Neige et le feu : romance durant la Libération (en Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

À Paris, en août 1944, à l'aube de la libération, le jeune Michel Fournier vit sa première nuit d'amour avec une jeune infirmière, Christiane. Il tombe éperdument amoureux d'elle, et ne tarde pas à la présenter à son ami Jacques. Christiane tombe sous le charme de ce dernier, et alors que les deux hommes s'engagent dans la résistance au sein d'un bataillon de FFI, elle parvient à les rejoindre sur le front. La relation entre eux trois se dégrade, mais la guerre décidera de leur destin…

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• Titre original : La Neige et le Feu
• Support testé : blu-ray
• Genre : romance, guerre, drame
• Année : 1991
• Réalisation : Claude Pinoteau
• Casting : Vincent Perez, Géraldine Pailhas, Matthieu Rozé, François Caron, Geneviève Mnich, Alexis Denisof, Sylvie Audcoeur, Philippe Torreton, Béatrice Agenin
• Durée : 2 h 06 mn 02 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 Noir et Blanc et Couleur
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
• Bonus : Histoire et romance - Souvenirs de La Neige et le Feu, entretiens avec Danièle Thompson et Claude Pinoteau (SD, 2010, 30 mn 39, réalisation Jérôme Wybon) - bande annonce (HD, 2 mn 08)
• Éditeur : Gaumont

Commentaire artistique

Le scénario de La Neige et le feu coécrit par Claude Pinoteau et Danièle Thompson, qui s’est occupée aussi des dialogues, se fonde sur les souvenirs du réalisateur. Il fut en effet infirmier au 1er RCP dont il raconte la campagne d’Alsace à partir de décembre 1944, après avoir été renforcé par le bataillon Hemon qui avait déserté les FFI de Paris. L’intrigue explore une partie de l’histoire de France peu traitée au cinéma, celle de la jeunesse déboussolée qui participe aux combats entre la Libération de Paris et l’armistice. Les évènements de la période servent de toile de fond à quelques destinées individuelles qui vont s’entrecroiser selon une structure classique triangulaire entre une femme infirmière jouée par la toute jeune et séduisante Géraldine Pailhas, pas avare de ses charmes dans une mémorable scène de douche, et deux copains, le jeune et sexy Jacques interprété par Vincent Pérez et le très sympathique Michel incarné par Matthieu Rozé. Très documenté, le cinéaste tenant à l’exactitude des détails (de sa jeunesse), le film bénéficia d’un budget important et offre plusieurs scènes grandioses, certaines filmées à Paris, notamment sur la place de la Concorde et à l’Hôtel de ville, d’autres avec l’aide de l’Armée de terre, notamment un tournage avec le 1er RCP au camp du Valhadon. Ces séquences d’action sont plutôt réussies mais ne suffisent pas à susciter la tension attendue, surtout que Claude Pinoteau cherchant à restituer l’esprit de l’époque allait à l’encontre de l’intensité dramatique espérée. Son film inégal se contente d’être un beau livre d’images qui manque d’une vraie dimension romanesque et semble toujours en deçà de l’émotion. La passion reste bien artificielle en dépit du talent des jeunes acteurs engagés et de la spontanéité empathique de Géraldine Pailhas, qui récoltera le César du meilleur espoir féminin. Il est fort regrettable que le penchant mélodramatique du scénario et l’aptitude de Claude Pinoteau à diriger des films tous publics performants n’aient pas débouché sur une forte histoire d’amour pathétique sur fond de guerre, surtout lorsque l’on sait que l’histoire (cf., bonus) est un discret démarquage de l’intrigue de « La bicyclette bleue », elle-même inspirée de « Autant en emporte le vent » ! Le film donne l’impression que le cinéaste n’a pas voulu choisir entre l’Histoire qu’il a vécue et la romance qu’il a inventée. Néanmoins, pour ses jeunes interprètes qui ont su depuis confirmer leur talent et pour la pédagogie sur des événements méconnus, La Neige et le feu mérite encore la vision.

Commentaire technique

Image : copie HD, images bien définies, grain discret cinéma, bon contraste homogène y compris dans les nombreuses scènes nocturnes, étalonnage neutre à froid, colorimétrie naturaliste aux teintes nuancées, image propre sans défaut

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Son : mixage 5.1 clair et dynamique, dialogues centrés très équilibrés avec les ambiances, spatialisation ouverte surtout pertinente avec les séquences de combats, belle mise en valeur de la musique symphonique de Vladimir Cosma parfois envahissante, surrounds et LFE efficaces