Ready Player One 4K et 3D : un film catalogue de références pour geek (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (4/5).

Synopsis :

En 2045, le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

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• Titre original : Ready Player One
• Supports testés : UHD et blu-ray 3D
• Genre : science-fiction, aventure
• Année : 2018
• Réalisation : Steven Spielberg
• Casting : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe, Simon Pegg, Mark Rylance, T.J. Miller, Philip Zhao, Win Morisaki, Hannah John-Kamen
• Durée : 2 h 19 mn 58
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage UHD et Blu-ray 2D : français, anglais, néerlandais
• Sous-titrage Blu-ray 3D : français, anglais, italien, espagnol, néerlandais, chinois, coréen, danois, finnois, norvégien, suédois, thaï
• Pistes sonores UHD et Blu-ray 2D : Dolby Atmos : anglais, français - DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Pistes sonores Blu-ray 3D : DTS-HD MA 5.1 anglais, français, italien - Dolby Digital 5.1 espagnol, thaï
• Bonus sur le Blu-ray 2D (1 h 57 mn 49) : Les années 80, l'inspiration (5 mn 38) - Déchiffrer le code (57 mn 22) - Les effets spéciaux d'un nouveau monde (24 mn 39) - Niveau supérieur, le son du futur (8 mn 03) - Meilleur score, fin de partie (10 mn 04) - L'Excellente aventure d'Ernest et Tye (12 mn)
• Edition limitée en boîtier métal SteelBook contenant : Ultra HD Blu-ray 4K du film (en Dolby Vision HDR, compatible HDR10) - Blu-ray 3D active du film - Blu-ray 2D du film - copie digitale du film
• Éditeur : Warner Home Vidéo

Commentaire artistique

Ready Player One s’achève par un aphorisme très « spielbergien » prônant le triomphe de la réalité sur le virtuel après avoir fasciné le spectateur, pendant plus de 2 h 20 mn, par son spectacle sidérant sur un univers futur régit par la passion du jeu numérique ! Ce divertissement destiné aux adolescents qui s’adresse en fait aux adultes en mal de nostalgie ne peut renier son auteur et propose la quintessence du cinéma façon Steven Spielberg, mélange de fantaisie fortement distrayante et de bienveillance quasi naïve ! Les spectateurs plus âgés vont devoir solliciter leur mémoire pour apprécier les innombrables allusions qui parsèment ce film, sorte de cocktail jubilatoire pour cinéphiles avertis, allant des allusions (parfois personnelles) les plus manifestes : Retour vers le futur (voiture, cube), Le Géant de fer, Jurassic Park (T-Rex), King Kong et surtout Shining, aux plus subtiles (Last Action Hero, Thriller), voire pour initiés (Star Trek, Monty Python) accompagnées de nombreuses références liées à la Pop culture: chansons, BOF super-héros (Batman, Superman) et jeux vidéo. Le roman initial d’Ernest Cline, paru en 2013 en France, décrivait les aventures du jeune Wade Watts cherchant l’œuf « héritage » dissimulé dans un jeu virtuel planétaire OASIS qui servait d’échappatoire à un monde dystopique en crise : la particularité de l’ouvrage consistait en ses innombrables références aux productions geek des années 70/80, jeux, films, série TV. Avec Zak Penn, l’auteur a écrit l’adaptation pour le film Ready Player One dont la réalisation fut confiée à Steven Spielberg : la transposition des allusions du roman allait nécessiter la chasse aux droits afin de pouvoir citer les références aux films, séries télévisées, jeux, Comics typiques de la pop culture. C’est Alan Silvestri qui composera la musique du film où il n’hésitera pas à citer de nombreuses BOF y compris les siennes (Retour vers le futur). Un tel catalogue allusif, sauf à être hermétique au jeu des références, ne pouvait que séduire le public : pari réussi avec le succès planétaire du film (y compris auprès des jeunes générations). Steven Spielberg est indéniablement le roi de l’Entertainment et son film possède toutes les qualités requises d’un éloge appuyé de la culture populaire des années 80 : réalisation hautement efficace, effets spéciaux hypertrophiés et irréprochables, rythme parfaitement maîtrisé et pléthore de personnages empathiques même si ce sont surtout leurs avatars qui s’agitent sur l’écran. Les deux jeunes héros incarnés par Tye Sheridan et Olivia Cooke seront facilement identifiables pour les ados en mal de jeux vidéo même si, paradoxalement, les acteurs plus adultes resteront plus mémorables dans leurs rôles secondaires : Ben Mendelsohn en Nolan Sorrento, Simon Pegg en Ogden Morrow et Mark Rylance en James Donovan Halliday. Film foisonnant et référentiel, qui sollicite une attention permanente, Ready Player One ne cesse d’alterner les composantes majeures d’un monde futur qui n’a d’autre alternative à la réalité pitoyable d’une société chaotique que le merveilleux virtuel d’un immense jeu vidéo. Dans ce constat bien pessimiste, malgré son aspect proprement distrayant, la question essentielle de la condition humaine émerge (avec une réponse en conclusion) : doit vivre par procuration dans un univers immatériel soigneusement contrôlé, le propre des jeux vidéo, ou accepter les contraintes de sa nature physique ? Très inventif et fascinant esthétiquement, Ready Player One consacre le savoir-faire du cinéaste à concevoir un spectacle tout public, assurément fort divertissant, mais non exempt de réflexion, comme on pouvait l'espérer dans un film d'auteur. À ne pas manquer.

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Commentaire technique

Version UHD

Image : copie UHD, images extrêmement bien définies (bien que tournées en 35 mm et que le Master Format n’excède pas les 2K) avec un piqué magnifique dans les détails, spécialement dans les scènes virtuelles aux nombreuses textures, superbe contraste, étalonnage très lumineux et colorimétrie chatoyante aux teintes subtilement nuancées (en HDR mais non testé en Dolby Vision)
Son : mixage anglais Dolby Atmos, clair et dynamique, avec des dialogues centrés bien équilibrés, spatialisation immersive impressionnante transcrivant les nombreuses recherches sonores de Gary Rydstrom (cf., bonus), l'ampleur et la profondeur alliées à la verticalité Atmos immergent constamment le spectateur dans une série d’ambiances spectaculaires, belle ampleur aussi sur la musique, surround et LFE vraiment efficaces ; VF aussi en Dolby Atmos au doublage soigné et respectant la sonorité de la VO

Version blu-ray 3D

Image : copie HD, images bien définies, excellent contraste, étalonnage somptueux, colorimétrie chatoyante aux couleurs vives et diversifiées
Relief : réalisé en post-production, la conversion 3D est franchement remarquable et semble presque nécessaire au film, accentuant le passage des volumes naturels du monde réel aux dimensions vertigineuses du monde virtuel qui s’affranchit des limites et abonde en volumes extravagants et en profondeur de champ même si les jaillissements sont plus modérés
Son : mixage 5.1 anglais splendide quoique moins ample que la version Atmos (Warner refuse toujours de mettre la piste Atmos sur ses BRD 3D) mais tout aussi spectaculaire, dialogues clairs, immersion garantie, surrounds et LFE hautement efficaces, il ne manque en fait que la sensation d’ouverture propre au procédé Atmos ; VF soignée