Ni juge, ni soumise : une mémorable magistrate au quotidien (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
C’est le premier long-métrage « StripTease », émission culte de la télévision belge. Pendant trois ans, les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d'enquêtes criminelles, d'auditions, de visites de scènes de crime. Ce n'est pas du cinéma, c'est pire.
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• Titre original : Ni juge, ni soumise
• Support testé : DVD
• Genre : documentaire
• Année : 2017
• Réalisation : Jean Libon et Yves Hinant
• Casting : Anne Gruwez
• Durée : 1 h 32 mn 24 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 5.1 français
• Bonus : Bruxelles à feu et à sang (44 mn 53) - entretien avec Anne Gruwez (7 mn 40) - entretien avec Jean Libon et Yves Hinant (9 mn 24) - Photocall du Festival de San Sebastian (1 mn 30)
• Éditeur : Sony Pictures Home Entertainment
Commentaire artistique
Passant au format « cinéma », la célèbre émission documentaire Strip-tease arrêtée en 2012 consacre un long-métrage en Scope à un personnage haut en couleurs, déjà vu dans deux épisodes, la juge d’instruction bruxelloise Anne Gruwez. Combinant les étapes de la réouverture d’une enquête vieille de 20 ans sur l’assassinat de deux prostituées et le quotidien de la vie de la magistrate jugeant des affaires variées, Ni Juge, ni soumise respecte les codes de la série : pas de scénario, de commentaire et de musique, et avec des témoins à visage découvert. Les cinéastes ont bénéficié de trois années de tournage pour saisir le réel dans toute sa dimension dramatique et son suspense naturel, bien évidemment illustré par un montage habile de séquences adroitement retenues. Si les personnages auditionnés par la juge sont extrêmement fascinants, voire effrayants (l’infanticide), ce tableau cruel de la misère humaine, qui fait penser inévitablement à Délits fragrants, film de Raymond Depardon (1994) fonctionnant sur un principe voisin, et si certaines séquences de l’enquête sans tabou jouent sur le sensationnalisme facile (archives, exhumation), c’est bien Anne Gruwez qui fait le spectacle et monopolise l’attention avec son franc parler et son abattage naturel. On comprend sans peine que les réalisateurs aient porté leur choix sur ce personnage hors norme, capable de susciter un intérêt dramatique et cinématographique assuré. Le naturel déconcertant de cette « quasi actrice » assortie de son animal de compagnie, impayable dans sa 2 CV bleue, semble tout droit sorti de l’imagination d’un scénariste facétieux, mais pourtant tout est réel ! De ses face-à-face singuliers avec les suspects à ses participations au déroulement de l’enquête dont les rencontres avec les différents spécialistes ne manquent pas de piquant, le documentaire ne cesse d’alterner gravité et humour à la manière d’une tragi-comédie de l’existence. Derrière la cruauté des affaires et des turpitudes étalées au grand-jour, Ni Juge, ni soumise révèle la grande humanité d’une magistrate au verbe sans contrainte, intraitable avec les crapules, mais encline à la commisération chaque fois qu’elle lui paraît appropriée. Fragments du quotidien d’une juge dans l’exercice de ses fonctions, ce portrait rigoureux et sans concession conserve l’audace et le naturalisme qui ont fait le succès de l’émission télévisée originale.
Commentaire technique
Image : copie SD, bonne définition mais sans piqué dû au format DVD, bon contraste, étalonnage et colorimétrie naturalistes, teintes chaudes réalistes
Son : mixage français 5.1 clair et dynamique, dialogues et ambiances naturalistes, excellente dynamique, spatialisation naturelle
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Notre avis
Image : 
(3,5/5)
Mixage sonore : 
(4/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt5501158/
DVD disponible sur Amazon
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