Otages à Entebbe : l’opération Thunderbolt (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

En 1976, un vol Air France de Tel Aviv pour Paris est détourné sur Entebbe, en Ouganda. Les faits qui s'y sont déroulés ont changé le cours de l'histoire.

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• Titre original : Entebbe
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame, historique, thriller, biopic
• Année : 2018
• Réalisation : José Padiha
• Casting : Daniel Brühl, Rosamund Pike, Eddie Marsan, Lior Ashkenazi, Denis Ménochet, Ben Schnetzer, Nonso Anozie, Peter Sullivan
• Durée : 1 h 46 mn 57 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 Couleurs et Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 anglais (+ allemand/français/hébreu/arabe), français
• Bonus : scènes coupées (5 mn 26) - au sein du raid Entebbe (7 mn 45) - l’équipe du film (7 mn 24)
• Éditeur : Orange Studio

Commentaire artistique

L’opération Thunderbolt destinée à libérer les otages de l’aéroport d’Entebbe en Ouganda s’est déroulée dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976 et s’est soldée par sept morts (plus vingt soldats ougandais) dont un seul militaire israélien, le colonel Jonathan Netanyahou (frère aîné du président actuel). Cette opération, saluée comme un succès côté israélien, a été l’objet de trois films antérieurs en 1976 et 1977. La version 2018 qu’en propose José Padiha, réalisateur de Robocop (2014) et de deux épisodes de la série Narcos (2015), se propose dans sa reconstitution de respecter scrupuleusement la vérité et de donner le point de vue de tous les protagonistes, ravisseurs, otages, militaires, ougandais surtout Idi Amin Dada et membres de l’exécutif israélien, Yitzhak Rabin et Shimon Peres. Tourné à Malte où le vieil aéroport d’Entebbe fut méticuleusement reconstitué, Otages à Entebbe narre par le menu les sept jours de la prise d’otage, invitant le spectateur à suivre l’action, dramatisée pour le film, dans l’avion et l’aéroport tout en assistant aux diverses négociations entre les dirigeants israéliens se préparant à intervenir avec un commando d’élite. Cette diversité de points de vue présentés avec une réelle impartialité tient plus du compte rendu historique que de la réinterprétation fictionnelle : si l’on peut saluer l’objectivité de la présentation, le manque de souffle épique et de caractères attractifs atténuent la portée du drame. Et on ne peut que regretter le parti-pris artistique curieux du cinéaste lorsqu'il cherche à établir une correspondance insolite entre l’action militaire et un spectacle de danse (chorégraphie d’Ohad Naharin). Malgré son casting irréprochable et son souci de décortiquer les différends qui opposent les hommes politiques israéliens, Otages à Entebbe ne parvient jamais à fasciner, restant toujours prudemment positionné au niveau de l’observation et réduisant la plupart des protagonistes à des quidams anonymes. Malgré la qualité de jeu de Daniel Brühl et de Rosamund Pike incarnant les affres éprouvés par Wilfried Böse et Brigitte Kuhlmann, membres des Revolutionäre Zellen, et la belle composition d‘Eddie Marsan en Shimon Peres, Otages à Entebbe se contente de n’être qu’une excellente reconstitution historique mais dépourvue de véritable dimension humaine.

Commentaire technique

Image : copie HD, belle définition globale, bon contraste parfois un peu faillible, étalonnage et colorimétrie cherchant à retrouver les couleurs et la texture des années 70, tons chauds et saturés

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Son : mixage 5.1 multilingue à dominante en anglais, dynamique, dialogues clairs, spatialisation efficace (danse, scènes d’action, avion) et ample, surrounds et LFE bien utilisés (tirs) ; VF soignée et homogène