Le Signe de la Croix - Cléopâtre : Claudette Colbert, star des péplums (en Blu-ray et DVD)
Note artistique globale : 
(4/5).
Synopsis :
Le Signe de la Croix : alors que les Chrétiens sont la cible de la vindicte de Néron, Marcus Superbus, le préfet de Rome, tombe amoureux de l'une d'entre eux, Mercia. Poppée, femme de Néron et maîtresse de Marcus, fait arrêter la belle Chrétienne, qui est condamnée à être jetée aux lions…
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Cléopâtre : lors de sa conquête de l'Egypte, Jules César tombe sous le charme de la reine Cléopâtre. Peu après être rentré à Rome, il se fait assassiner. Cléopâtre accorde alors ses faveurs à Marc Antoine, totalement ensorcelé. Elle projette alors de l'empoisonner afin de régner seule sur l'Egypte, mais son amour la conduira à tenter de sauver Marc Antoine de la menace qui plane sur lui à Rome…
• Titre original : The Sign of the Cross - Cleopatra
• Support testé : blu-ray
• Genre : péplum
• Année : 1932, 1934
• Réalisation : Cecil B. DeMille
• Casting : Claudette Colbert (1) Fredric March, Elissa Landi, Charles Laughton, Ian Keith, Arthur Hohl, Harry Beresford, Tommy Conlon (2) Warren William, Henry Wilcoxon, Joseph Schildkraut, Ian Keith, Gertrude Michael
• Durée : 2 h 05 mn 42 s - 1 h 41 mn 01 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : Cecil B. DeMille par Jean-Pierre Dionnet (10 mn 11) - le film par Jean-Pierre Dionnet (11 mn 47, 9 mn 39) - Cecil B. DeMille : Le géant d'Hollywood (2008, 10 mn 01) - Claudette Colbert : La reine du grand écran (2008, 9 mn 16) - Films interdits : Hollywood au temps du Code Hays (2008, 9 mn 46) - bande annonce (1 mn 31, 4 mn 14) - galerie de photographies (3 mn 12, 1 mn 29) - DVD du film - jaquette réversible avec affiche originale
• Éditeur : Elephant film
Commentaire artistique
Le Signe de la Croix Note artistique : 
(3,5/5)
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Présenté en version complète, incluant « l’intermission » (entracte musical) et les plans coupés par la censure, Le Signe de la Croix est le troisième péplum biblique et le premier parlant réalisé par Cecil B. DeMille après Les Dix Commandements (1923) et Le Roi des rois (1927). Inspiré d’une pièce de théâtre de 1895 de Wilson Barrett, le film démarque en réalité « Quo Vadis ? » d’Henryk Sienkiewicz, qui avait cédé ses droits au dramaturge : on devine la trame du roman même si certains changements ont été apportés à l’histoire et aux personnages. En pleine Dépression, le cinéaste bénéficia de solides moyens (quoiqu'il sera contraint de filmer à l’économie avec un objectif spécial et de recourir à des maquettes et des décors préexistants) lui assurant la participation de foules entières de figurants (des chômeurs…) et d’animaux exotiques de cirque (lions, éléphants, crocodiles pour les jeux du cirque). Encore aujourd’hui, la magie opère lorsqu’on admire la somptuosité des costumes de Mitchell Leisen splendidement photographiés en noir et blanc par Karl Struss, la profusion des accessoires fabriqués (orgies, palais) et l’ampleur de quelques décors (palais de Néron, Circus Maximus de Rome). Le film, sorti en 1932 et qui sera un immense succès, fut accompagné, à l’attention des troupes, d’un prologue de propagande comparant Hitler à Néron. Dans la continuité de son péplum précédent, Le Signe de la Croix est pour Cecil B. DeMille un manifeste illustrant la persécution des premiers chrétiens et la monstruosité du pouvoir entre les mains d’un tyran, Néron, et d’une Poppée dévergondée. Mais loin d’être un divertissement saint-sulpicien aux images d’Épinal, Le Signe de la Croix atteste le goût de Cecil B. DeMille pour un certain érotisme et une violence non dissimulée : le bain de Poppée, l’orgie avec la danse lesbienne et les scènes macabres dans l’arène auront bien du mal à passer la censure ! Le casting est éblouissant : si Elissa Landi semble assez effacée en jouant une jolie chrétienne éthérée, Claudette Colbert, jusque-là cantonnée aux rôles d’ingénue, monopolise l’attention (dé)vêtue de robes magnifiques ; les hommes ne sont pas en reste, Charles Laughton ultra-maquillé excelle à incarner Néron tandis que le charismatique Fredric March compose un préfet romain saisissant, partagé entre son devoir et son amour ! Certains trouveront ce péplum un peu trop kitsch avec notamment cette multitude de signes de croix qui envahissent l’image. Cependant, malgré une certaine artificialité due au tournage en studio et au jeu assez théâtral des acteurs, Le Signe de la Croix affirme l’indéniable talent du réalisateur à mettre en scène des séquences épiques mémorables tout en s’autorisant, au-delà des apparences bienséantes, une certaine dose de perversité, voire de sadisme.
Cléopâtre Note artistique : (4/5)
Pour effacer l’échec de son drame Four Frightened People avec Claudette Colbert et renouer avec le succès du cocktail, sexe et violence, de son péplum Le Signe de la Croix, Cecil B. DeMille met en chantier en 1934 une vie de Cléopâtre. C’est un choix plutôt osé lorsqu’on sait que la même année, le code Hays est entré en vigueur et que, une fois encore, la star apparaîtra dans des tenues baroques qui voilent à peine son anatomie ! Avant la réalisation, Cecil B. DeMille, s’était fait projeter le film muet Cleopatra (1917) où Theda Bara apparaissait fort dévêtue : cette vision a probablement encouragé son penchant à montrer son héroïne antique dans des atours minimalistes. Le scénario, délaissant Shakespeare et Bernard Shaw, prétend raconter la vie de la reine égyptienne Cléopâtre VII dans une version condensée proche des sources historiques. Omniprésente à l’écran, Claudette Colbert irradie dans ses robes fourreau en lamé doré concoctées par Travis Banton et Mitchell Leisen : loin de la fidélité archéologique, ses somptueuses tenues reflètent plus l’art des années 30 que celui de l’époque ptolémaïque. Les décors grandioses (barge de Cléopâtre, palais, rue de Rome…) ne sont pas en reste et reflètent l’extravagance de l’art déco superbement capté en noir et blanc par la caméra de Victor Milner (Oscar pour la photographie). Cecil B. DeMille a réalisé son film juste avant le code Hays et a réussi à le pimenter de nombreuses images à la limite de la censure et d’attitudes aux sous-entendus à peine déguisés. Si le film reste souvent théâtral (scène dans le bateau), proche des grands tableaux de music-hall, et donne dans le cliché quand il caractérise les grandes figures historiques (Jules César, Marc Antoine, Octave), Cléopâtre fascine. Si l’on veut bien oublier la reine dépeinte par les historiens, celle de Cecil B. DeMille est une vamp voluptueuse et envoûtante, capable d’ensorceler tous les mâles qui l’approchent dans des scènes de surprenants badinages, voire parfois comiques (hoquet). Le mythe de la souveraine tentatrice y est porté à son paroxysme, sublimé par la munificence d’une reconstitution art déco séduisante et, dans quelques scènes, par la dimension épique que le cinéaste a toujours su donner à ses grandes évocations historiques. Une version kitschissime peu historique mais assurément fascinante de la vie de Cléopâtre, illuminée par la sensualité de son interprète.
Commentaire technique
Le Signe de la Croix
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Image : copie HD, le piqué n’est pas époustouflant mais la définition est plus que confortable compte tenu de l’âge du film, léger grain, quelques défauts (lignes), bon contraste, échelle de gris régulière, noirs profonds
Son : mixage monophonique anglais affecté d’un léger souffle, pas d’accroc ou de distorsion, spectre limité mais dialogues clairs
Cléopâtre
Image : copie HD, excellente définition globale, bon piqué sur certains plans, granulation fine, superbe contraste, blancs nuancés, noirs profonds, échelle de gris homogène, défauts nettoyés, image très propre
Son : mixage monophonique anglais clair, dialogues sans accroc, pas de distorsion, pas de souffle appuyé
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3/5)
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IMDb
Le Signe de la Croix : https://www.imdb.com/title/tt0023470/
Cléopâtre : https://www.imdb.com/title/tt0024991/