The Blob - Danger planétaire : le film culte sur la gélatine tueuse (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Une météorite s'écrase à quelques kilomètres de la ville de Downingtown. Curieux de voir à quoi elle ressemble, Steve Andrews et Jane Martin accourent. S'ils trouvent un cratère encore fumant, ils se rendent vite à l'évidence que le rocher venu de l'espace contenait un monstre, une entité visqueuse et affamée dont la croissance rapide constitue bientôt une menace pour tous les habitants de la région.

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• Titre original : The Blob
• Support testé : blu-ray
• Genre : science-fiction, horreur
• Année : 1958
• Réalisation : Irvin S. Yeaworth Jr.
• Casting : Steve McQueen, Aneta Corsaut, Earl Rowe, Olin Howland, Alden “Stephen” Chase, John Benson, George Karas, Lee Paton
• Durée : 1 h 22 mn 37 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA monophonique 2.0 anglais, français
• Bonus : Le Blob contre-attaque… par Gilles Diment (16 mn 11) - livre « The Blob Danger planétaire Gelée royale » par Marc Toullec (16 pages) - DVD du film
• Éditeur : ESC Éditions

Commentaire artistique

Cette série B de science-fiction est bien plus proche du « nanar » que d’une œuvre phare du genre : pourquoi alors lui consacrer une édition limitée en HD avec livret explicatif ? Parce que, contre toute attente, ce film des années 50 manifestement destiné aux ados familiers des drivin-in est devenu un film culte au succès grandissant et qu’il constitua le démarrage de la carrière de l’acteur Steve McQueen, future immense star hollywoodienne. C’est d’ailleurs en visionnant ce film que Dick Powell l’engagera pour la série Au Nom de la loi qui allait assurer sa notoriété populaire. Jusqu’au film The Blob, l’acteur n’avait en effet jamais dépassé le stade de la figuration : c’est bien à cette série B fauchée (environ 130 000 $) et sans prétention que l’acteur doit son vrai démarrage dans la profession ! The Blob est une production indépendante de Jack H. Harris qui a été réalisée loin des studios californiens, dans les studios de Valley Forge sur la côte est près de Philadelphia ainsi que dans des décors naturels et des bâtiments réels. Ni le producteur, ni le réalisateur Irvin S. Yeaworth Jr., à la tête de Valley Forge Films et pasteur méthodiste, n’avaient fait un long métrage jusque-là et la majorité des techniciens était encore au stade de l’apprentissage. L’idée de produire The Blob aurait été inspirée à Jack H. Harris après la vision du film de Christian Nyby et Howard Hawks The Thing from Another World (1951) et qui souhaitait combiner les genres en vogue à l’époque au cinéma, la SF et la délinquance juvénile. C’est avec Irvine H. Millgate, avec qui il partageait la tournée de promotion d’un documentaire de l’Association des Scouts, qu’il inventa le concept du Blob, sorte de gelée meurtrière indestructible. Le casting fut recruté sur place, excepté le vétéran Olin Howlin et Steven (prénom au générique) McQueen. Ce dernier, qui était alors âgé de 27 ans, bien qu’il incarne un ado dans le film, se mettra l’équipe à dos par son comportement insupportable de perfectionniste ! Projeté initialement en double-programme, The Blob obtiendra suffisamment de succès, au point de devenir rapidement le film principal malgré une critique désastreuse. Caractéristique des films pour ados de l’époque, The Blob insiste sur la structure sociale d’une petite ville américaine typique (bâtiments emblématiques comme le cinéma et le collège ; pouvoirs publics tels que policiers, enseignants, pompiers..) et les tensions qui s’installent entre adultes intransigeants et ados incompris mais tous finalement réunis par la menace E.T. Le film, malgré son budget restreint, bénéficie d’une photographie chatoyante en couleurs et d’effets spéciaux rudimentaires (le Blob est en silicone coloré fabriqué par Union Carbide !). La chanson titre composée par Burt Bacharah connaîtra également un franc succès. Malgré sa banalité et son monstre particulièrement cheap, perçu absurdement par certains comme un symbole du péril communiste (couleur rouge), The Blob devenu culte suscite chaque année une « Blobfest » à Phoenixville, localité où fut partiellement tourné le film et a même eu les honneurs d’un remake en 1988 par Chuck Russell. Pour toutes ces raisons et grâce à la présence de Steve McQueen, ce nanar de SF n’a pas sombré dans les oubliettes du 7e Art mais demeure ce qu’il a toujours été, un film de série B dépourvu de réel intérêt.

Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau master 4K, excellente définition hormis quelques flous de détails, légère granulation, très bon contraste même en basse lumière, étalonnage lumineux, colorimétrie pimpante aux couleurs vives et aux tons saturés

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Son : mixage monophonique anglais clair et dynamique, timbres légèrement métalliques, pas de distorsion ou de défaut sonore ; VF (1977) aux voix mixées trop en avant, mal intégrées aux ambiances et donc très artificielles