Sans un bruit 4K : une dystopie originale (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

S'ils vous entendent, il est déjà trop tard. Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. Sachant que le moindre murmure, que le moindre pas peut entraîner la mort, Evelyn et Lee sont déterminés à trouver un moyen pour protéger leurs enfants coûte que coûte.

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : A Quiet Place
• Support testé : UHD
• Genre : horreur, thriller, science-fiction
• Année : 2018
• Réalisation : John Krasinski
• Casting : Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds, Noah Jupe, Cade Woodward, Leon Russom, Doris McCarthy
• Durée : 1 h 30 mn 14 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, anglais, arabe, malais, cantonais, tchèque, danois, allemand, grec, espagnol, hindi, islandais, italien, coréen, hongrois, mandarin, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, russe, roumain, slovaque, finnois, suédois, thaïlandais, turc
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, italien, hongrois, polonais, espagnol, portugais
• Bonus sur le Blu-ray : Création du silence, les coulisses du film (14 mn 45) - Le son des ténèbres, montage du mixage sonore (11 mn 44) - Un motif pour le silence, les effets visuels (7 mn 33)
• Éditeur : Paramount

Commentaire artistique

Sans un bruit est un film à tendance dystopique décrivant, dans un futur très proche (vers 2021 !) et un lieu non précisé du Midwest américain, un danger mortel provoqué par les sons : tout l’enjeu du film est de faire du silence l’argument moteur de ce thriller horrifique aux créatures E.T. particulièrement répugnantes, façon Alien. Le scénario initial de Bryan Woods et Scott Beck était même très radical puisqu’il ne comportait aucun dialogue, les protagonistes ne communiquant entre eux que par la langue des signes ! La version finale comporte néanmoins quelques échanges mais le réalisateur, acteur et scénariste John Krasinski a su conserver à son film toute l’intensité de l’intrigue et la tension permanente que suscite le plus infime bruit, parfois au prix de quelques invraisemblances. L’histoire est suffisamment habile pour captiver l’attention et a d’ailleurs obtenu l’adhésion du cinéaste qui au départ refusait de faire un film d’horreur. Avec une poignée de comédiens dont son épouse à la ville, Emily Blunt, une excellente jeune actrice réellement sourde, Millicent Simmonds, et un minimum de décors, la mise en scène de John Krasinski, en bon thriller, joue constamment sur les nerfs du spectateur ne montrant les monstres, avec pertinence, que fugitivement : une menace réelle et inattendue qui fait réfléchir sur l’importance des sons qui nous entourent et dont l’existence n’est pas toujours perçue consciemment. Il faut d’ailleurs saluer la qualité remarquable de la bande sonore de Sans un bruit qui est un des atouts techniques du film, au même titre que l’ingénieuse utilisation des lieux restreints où se déroule le récit. Très prenant, interprété avec conviction, sensibilité et une réelle crédibilité, splendidement photographié et exploitant intelligemment l’originalité de son scénario, Sans un bruit parvient à trancher sur les nombreux thrillers dystopiques qui inondent les écrans au cinéma et à la télévision. Une excellente surprise qui ravira les amateurs du genre et dont la fin ouverte suggére une suite potentielle.

Commentaire technique

Image : copie UHD, extrême précision des images (tournage conventionnel en Arriflex sur pellicule 35 mm, numérisé en 2K) avec du piqué dans les détails malgré un grain de pellicule très présent, très bonne maîtrise des contrastes alors qu’une grande partie des scènes est nocturne, étalonnage chaud, colorimétrie nuancée aux teintes naturalistes avec des tons saturés dont la gamme est encore plus complexe en HDR

LA SUITE APRÈS LA PUB

Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues (rares) centrés et clairs, spatialisation réaliste et spectaculaire avec une immersion saisissante dans les séquences d’action, notamment avec les E.T., superbe et efficace utilisation de la dimension verticale (per exemple une créature sur un toit de tôle…), l’usage des LFE et la dimension donnée par la musique accroît la tension suscitée par l’image, tous les bruits les plus ténus (sujet du film) sont décortiqués avec une incroyable densité et une extrême précision ; VF en deçà mais soignée