La Petite fille au bout du chemin : pour son actrice adolescente surdouée (en DVD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Au Canada, une jeune fille de 13 ans, Rynn Jacobs, vit toute seule dans une grande maison depuis la mort soudaine et mystérieuse de son père qu'elle essaie de dissimuler. Ses ennuis commencent lorsque le fils de sa propriétaire, Frank Hallet, qui manifeste un intérêt évident pour elle, lui rend visite. Avec sa mère, ils vont constituer une menace pour Rynn. Cependant, la jeune fille rencontre le jeune Mario Podesta avec lequel elle se lie d'amitié et qui va lui venir en aide…

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• Titre original : Little Girl Who Lives Down the Lane
• Support testé : DVD
• Genre : thriller, horreur, drame
• Année : 1976
• Réalisation : Nicolas Gessner
• Casting : Jodie Foster, Martin Sheen, Alexis Smith, Mort Shuman, Scott Jacoby, Dorothy Davis
• Durée : 1 h 28 mn 04 s
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital monophonique 2.0 anglais - LPCM 2.0 monophonique français
• Bonus : bandes annonces : Orlando (1 mn 53) - La Califfa (1 mn 49) - Don Juan (1 mn 55) - Les Sorcières du bord du lac (1 mn)
• Éditeur : Éditions Montparnasse

Commentaire artistique

Lorsque Jodie Foster interprète à 13 ans le rôle principal du thriller La Petite Fille au bout du chemin, elle est loin d’être une débutante puisqu’elle était déjà apparue, âgée de quatre ans, dans des publicités et qu’ensuite elle avait joué dans plusieurs productions Disney et dans diverses séries télévisées. Néanmoins, son incarnation de Rynn Jacobs, la petite fille du drame, peut être considérée comme son premier grand rôle dramatique au cinéma pour lequel elle remportera le Saturn Award de la meilleure actrice. Par la suite, Jodie Foster désavouera ce film auquel elle reprochait d’avoir été fait par des gens « sans passion », une opinion compréhensible lorsqu’on sait que la même année elle jouera dans Taxi Driver ! Néanmoins, ce film, qui relève du genre horrifique, est adulé par les fans. Le scénario de Laird Koenig, adapté de son roman, imagine l’intrigue comme un long huis clos dans une grande maison canadienne habitée par une fillette apparemment sans parent et aux motivations énigmatiques. Pour l’écran, le casting plutôt restreint réunit quatre protagonistes principaux : la fillette, son (futur) petit copain Mario joué par Scott Jacoby, un policier sympathique incarné par Mort Shuman et un méchant pervers qui a les traits du talentueux trentenaire Martin Sheen. Sur un thème finalement très contemporain du harcèlement, le film exploite habilement son décor principal, façon téléfilm, pour suggérer, plus qu’il ne le montre (exceptée la scène du hamster), diverses séquences horrifiques au suspense bien entretenu. Le talent indéniable de la jeune actrice parvient à rendre crédible la perversité sordide de l’histoire dont quelques scènes seront d’ailleurs censurées sur certaines éditions vidéo US (juron, scène de nu… jouée par Connie Foster, la sœur aînée). Les sous-entendus sexuels et morbides du récit confirment l’audace du film de Nicolas Gessner, un cinéaste aux réalisations peu mémorables mais qui savait installer des ambiances glauques. La qualité de sa mise en scène, conjuguée à l’excellence de l’interprétation et à l’originalité de l’intrigue, explique l’efficacité conservée de La Petite Fille au bout du chemin et la fascination qu’il continue d’exercer à sa vision. Malgré son manque de définition et de supplément, cette réédition DVD constitue une belle opportunité de (re)découvrir ce film rare et sa prodigieuse jeune actrice.

Commentaire technique

Image : copie SD restaurée, définition DVD correcte mais forcément manquant de piqué (film existant en blu-ray américain), granulation modérée, excellent contraste, étalonnage lumineux naturaliste, colorimétrie chaude aux tons saturés, image propre sans défaut

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Son : mixage anglais monophonique, dynamique, dialogues clairs, bon équilibre avec les ambiances, pas de distorsion ou de saturation ; VF en LPCM monophonique aux voix plus présentes, plus graves et moins crédibles