Pour qui sonne le glas : adaptation classique d’Hemingway en version intégrale (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Durant la guerre civile, Robert Jordan vient en Espagne combattre pour la République. Il est chargé de faire sauter un pont que gardent les fascistes. Conduit dans les montagnes, il fait la connaissance d'un petit groupe de républicains qui l'aidera dans sa mission. Le chef Pablo est peu combatif et c'est sa femme Pilar qui prend le commandement. L'Américain rencontre également une jeune fille recueillie par Pilar, Maria. Entre les deux êtres pris dans les passions de l'Histoire, va naitre un amour aussi bref que lumineux.
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• Titre original : For Whom the Bell Tolls
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1943
• Réalisation : Sam Wood
• Casting : Gary Cooper, Ingrid Bergman, Katína Paxinoú, Akim Tamiroff, Arturo de Córdova, Vladimir Sokoloff, Mikhail Rasumny, Fortunio Bonanova, Eric Feldary
• Durée : 2 h 45 mn 30 (version longue) - 2 h 16 mn 53 (version courte)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Combo : 2 Blu-rays et 2 DVD avec version longue et version cinéma - jaquette réversible avec affiche originale
• Bonus : le film par Eddy Moine, journaliste (14 mn 06) - À propos d'Hemingway, la mort, l'Espagne & Hollywood par Frédéric Mercier, critique à Transfuge (32 mn 48) - bande annonce (2 mn 33) - galerie de photographies (3 mn 05)
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Par ses écrits, Ernest Hemingway fut une aubaine scénaristique largement prisée à Hollywood qui adapta, avec plus ou moins de réussite, une quinzaine de ses ouvrages dont « Les Tueurs » (1929), « L’adieu aux armes » (1929), « Les neiges du Kilimandjaro » (1936) et « Le vieil homme et la mer » (1952). Le succès de « Pour qui sonne le glas », un ouvrage publié en 1940 et qu’il a écrit à la suite de son engagement de journaliste dans la guerre d’Espagne aux côtés des Républicains, intéresse tout naturellement le 7e Art.Produite et réalisée pour Paramount par Sam Wood, la version cinématographique Pour qui sonne le glas est scénarisé avec habileté et fidélité à l’esprit du roman par Dudley Nichols. Le film s’octroie deux stars, qu’Ernest Hemingway semble avoir prévu dès l’écriture, Gary Cooper et Ingrid Bergman dans une surproduction filmée en Technicolor et dotée d’une musique envahissante de Victor Young. La version originale est dite « roadshow » incluant une ouverture musicale (sur écran noir) et une musique d’interlude (intermission) qui sont conservées dans la version longue intégrale de 165 minutes sur le blu-ray. Si l’intrigue mêlant aventure et romance suit la trame du roman, le film est soigneusement édulcoré de tout contexte politique (excepté une rapide allusion aux forces de l’axe), gommant drastiquement toute référence au franquisme et à son général (ce qui n’empêchera pas le film d’être interdit en Espagne jusqu’en 1978 !) et qui explique sans doute le choix du réalisateur franchement anticommuniste. Réputé pour avoir dirigé deux films des Marx Brothers, Sam Wood va appliquer une mise en scène ultra classique qui atténue, voire nivelle, toute la dimension existentielle pathétique du récit d’autant que la romance semble distancer l’action. Et même si Ingrid Bergman tenait tant à faire ce film qu’elle se coupa les cheveux, les échanges trop triviaux et les situations très convenues hollywoodiennes ne sont jamais à la hauteur des enjeux du roman : une tragédie nécessaire en forme d’éloge du sacrifice pour la cause commune. Heureusement, même si la plupart des caractères relève du cliché et que l'actrice blonde jouant une espagnole ne parvient pas à donner le change, l’excellente interprétation oscarisée de Katína Paxinoú sauve la mise. L’abus des transparences et des mattes-painting (le pont), conjointement aux tons saturés irréels du Technicolor (Natalie Kalmus étant la conseillère), ainsi que les nombreuses scènes captées dans une grotte de studio renforcent le caractère artificiel du tournage bien que la Sierra Madre ait fourni quelques extérieurs photogéniques. À sa sortie, malgré son académisme si éloigné d’Ernest Hemingway, le film récoltera un beau succès populaire sans doute lié à ses deux stars charismatiques et dont la longueur ne sembla pas décourager les spectateurs. Pourtant, à sa ressortie en 1988, le film fut raccourci d’une demi-heure (sans ouverture, ni interlude, la scène d’exécution des nationalistes passant à la trappe) : les deux versions restaurées coexistant dans le coffret permettront de comparer l’opportunité de ces coupes. Un chef-d’œuvre littéraire laminé par le calibrage hollywoodien.
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Commentaire technique
Image : copie HD, restaurée, assez bonne définition mais piqué variable sur les gros plans, contraste un peu dense en basse lumière, étalonnage chaud, couleurs souvent trop saturées et peu naturelles composant une image quelque fois étrange ; défauts nettoyés en grande partie
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, clair et distinct, bon équilibre avec les ambiances et la musique appuyée, bruit de fond, pas de distorsion, spectre limité dans les aigus ; VF datée, plus sourde aux voix trop dominantes, bruit de fond
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0035896/
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