Films d’horreur en HD : inégaux mais distrayants (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Enfer mécanique : une énorme berline noire roule à tombeau ouvert sur la route du désert. Est-ce un fantôme, un démon ou le diable lui-même? Cette berline noire qui commence à terroriser les habitants d'une petite ville du Nouveau-Mexique. Les policiers du comté, menés par le shérif Everett et le capitaine Wade Parent, commencent l'enquête. Le soir, Everett est à son tour fauché sur la grande rue du village.
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Le Fantôme de Milburn : responsables de la mort d'Eva Galli, une belle et riche héritière, dont la disparition n'a jamais été élucidée, Edward Wanderley, Ricky Hawthorme, Sears James et John Jaffrey, quatre notables de la petite ville de Milburn se retrouvent confrontés à leur passé lorsque le fantôme d'Eva revient pour réclamer vengeance en éliminant un à un les auteurs de sa disparition.
Enterré vivant : après avoir vécu à New York, Joanna s'ennuie à mourir dans cette petite ville de l'Ouest américain, où l'a entraînée son mari Clint très pris par son travail. Se sentant délaissé, elle trouve le réconfort auprès de son médecin Cortland. Les amants décident de se débarrasser de Clint : Joanna verse un poison dans son verre, et Clint s'écroule, foudroyé par un malaise cardiaque. Ils ne se doutent pas que la dose n'était pas mortelle. Enterré vivant, Clint parvient à sortir de son cercueil, bien décidé à se venger…
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• Titre français : Enfer mécanique - Le Fantôme de Milburn - Enterré vivant
• Titre original : The Car - Ghost Story - Buried Alive
• Support testé : blu-ray (1, 2) et DVD (3)
• Genre : horreur, thriller, téléfilm
• Année : 1977, 1981, 1990
• Réalisation : Elliot Silverstein, John Irvin, Frank Darabont
• Casting : (1) James Brolin, Kathleen Lloyd, John Marley, R.G. Armstrong, John Rubinstein, Elizabeth Thompson (2) Fred Astaire, Melvyn Douglas, Douglas Fairbanks Jr., John Houseman, Craig Wasson, Patricia Neal, Alice Krige, Jacqueline Brookes (3) Tim Matheson, Jennifer Jason Leigh, William Atherton, Hoyt Axton, Jay Gerber, Wayne Grace, Donald Hotton, Brian Libby
• Durée : 1 h 36 mn 11 - 1 h 50 mn 45 - 1 h 29 mn 06
• Format vidéo : 16/9 (1,2) - 4/3 (3)
• Format ciné : 2,35/1 (1) - 1,85/1 (2) - 1,33/1 (3)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 stéréo anglais, mono français (1,2) - Dolby Digital 2.0 anglais, français (3)
• Bonus : bandes annonces - jaquette reversible (1) Duel au Soleil, documentaire de Julien Comelli et Erwan le Gac (22 mn 47) - bande annonce originale (2 mn 26) (2) Les Vieux de la Vieille, documentaire de Julien Comelli et Erwan le Gac (19 mn 07) - bande annonce originale (2 mn 38) (3) entretien avec Laurent Duroche (17 mn 59) - bande annonce originale (1 mn 23)
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Enfer mécanique Note artistique : (3,5/5)
Petit film de série B, Enfer mécanique recycle avec efficacité les leçons des grands réalisateurs, avec en tout premier lieu Les Dents de la mer et Duel de Steven Spielberg et précède sur le même thème l’adaptation de Stephen King Christine par John Carpenter. Si le scénario n’est pas un modèle d’originalité, la réalisation d’Elliot Silverstein possède toute l’habileté attendue pour ponctuer le récit de scènes chocs et de personnages empathiques. Filmé avec ampleur dans les superbes paysages de l’Utah par Gerald Hirschfeld, son film sait entretenir le suspense (selon une mise en scène fortement inspirée de Spielberg) en mettant en valeur la Lincoln Continental Mark III customisée par George Barris : l’aspect menaçant du véhicule est renforcée par un travail étonnant sur sa silhouette, par un mixage sonore impressionnant et par des effets visuels simplifiés (vision rouge). Pari réussi, la menace est crédible si on est « bon public », d’autant que les apparitions de la voiture infernale restent parcimonieuses et excellemment soutenues par la partition suggestive de Leonard Rosenman. Le casting délivre une interprétation basique desservie par une description superficielle des caractères : le « héros », en particulier, se révèle trop effacé peu aidé par le jeu assez détaché de James Brolin qui peine à entraîner la conviction du spectateur. Heureusement les nombreux seconds rôles sont suffisamment sympathiques pour assurer l’adhésion, le film exploitant leurs angoisses avec adresse. Distrayant.
Le Fantôme de Milburn Note artistique : (3,5/5)
Basé sur un épais roman de Peter Straub, Le Fantôme de Milburn, réalisé par John Irvin, se distingue par son casting somptueux avec Fred Astaire, Melvyn Douglas, Douglas Fairbanks Jr. et Patricia Neal, très grands acteurs d’une autre époque dont ce sera le dernier film. Ce n’est pas le seul atout de ce récit de fantôme classique puisque sa très belle photographie est signée Jack Cardiff et que sa musique a été composée par Philippe Sarde. Le scénario de Lawrence D. Cohen, habitué à adapter les romans de Stephen King, édulcore considérablement le roman, réduisant l’entité maléfique voulant détruire la ville de Milburn à un banal fantôme de jeune femme assassinée qui se venge. Le film possède cependant un charme certain qui repose sur la réunion de quatre vieillards bien sympathiques, cachant un lourd secret dans leur club « The Chowder Society », et sur le sex-appeal dégagé par le fantôme de la séductrice, incarnée par Alice Krige à la plastique impeccable. L’adjonction sans justification de deux aliénés comme comparses de la créature alourdit inutilement l’intrigue. Avec son montage pertinent et son usage éprouvé du flash-back, le film réussit parfaitement à nous convaincre de la toxicité du fantôme qui sait prend l’apparence d’une séduisante jeune femme. La mise en scène parvient à communiquer le malaise qui résulte de l’aventure pseudo-romanesque de l’intrigue tout en laissant planer le doute sur les motivations des divers protagonistes. Très conventionnel, Le Fantôme de Milburn contentera les amateurs du cinéma d’horreur à l’ancienne dont le charme nostalgique atténue les stéréotypes. Il fort dommage que les nombreux suppléments de l’édition américaine soient passés à la trappe.
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Enterré vivant Note artistique : (3/5)
Le téléfilm Enterré vivant est le second long-métrage de Frank Darabont, qui se fera plus tard remarquer pour trois adaptations fameuses de Stephen King. Le scénario surfe sur une histoire classique de vengeance et sur le thème horrifique de l’enterré vivant dont le cinéma s’est emparé à plusieurs reprises : L’Enterré vivant (1962), L’Enterrée vive (1972), Oxygen (1999) ou plus récemment Buried (2010) ! Filmé avec efficacité par Jacques Haitkin (directeur photo de Nightmare on Elm Street) et porté par la musique de Michel Colombier, ce thriller d’épouvante se révèle plutôt séduisant même si ses nombreuses incohérences scénaristiques peinent à convaincre. La principale raison de regarder ce film réside dans l’interprétation de Jennifer Jason Leigh, parfaite en jolie épouse immorale qu’aucun scrupule ne semble étouffer ! À ses côtés, Tim Matheson, le mari, et William Atherton, l’amant, défendent au mieux leur personnage bien que la simplicité de l’histoire ne leur laisse pas une grande marge de subtilité. Malgré le titre, la promesse de scènes de claustrophobie et d’angoisse n’est guère tenue : Frank Darabont expédie au plus vite la séquence en question et se borne à réaliser un thriller bien noir mais très conventionnel. Il fait cependant la preuve de son talent en assurant un excellent suspens à la vengeance concoctée par le mari bafoué et livre un téléfilm honorable, plaisant et distrayant
Commentaire technique
Enfer mécanique
Image : copie HD, restaurée, belle définition, grain fin de pellicule, excellent contraste, étalonnage et colorimétrie chauds, teintes vives et ton saturés, pas de défaut particulier
Son : mixage 2.0 stéréo anglais (mais pas de piste 5.1 disponible sur le blu-ray américain !), dialogues clairs, excellente dynamique (moteur et klaxon auto…), ouverture frontale sur la musique ; VF monophonique soignée mais moins ample
Le Fantôme de Milburn
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Image : copie HD, restaurée, belle définition, bon contraste, légère granulation, étalonnage naturaliste à tendance froide, colorimétrie réaliste aux tons nuancés, très peu de défaut
Son : mixage 2.0 anglais dynamique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion ou de bruit de fond, musique de Philippe Sarde bien mise en valeur ; VF claire mais très artificielle
Enterré vivant
Image : copie SD, restaurée, définition plus que correcte pour le standard DVD, excellent contraste, étalonnage lumineux et chaud, colorimétrie vive (robes de Johanna…), tons saturés
Son : mixage 2.0 stéréo anglais clair et dynamique, bien équilibré, sans distorsion, mise en valeur de la musique de Michel Colombier ; VF moins équilibrée
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (2,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb
Enfer mécanique : https://www.imdb.com/title/tt0075809/
Le Fantôme de Milburn : https://www.imdb.com/title/tt0082449/
Enterré vivant : https://www.imdb.com/title/tt0099188/