Première année : le parcours du combattant (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : (4/5)
Synopsis
Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Dans un environnement compétitif violent, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions plutôt qu'à la fête, les deux étudiants devront s'acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d'aujourd'hui et les espérances de demain.
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• Titre original : Première année
• Support testé : blu-ray
• Genre : comédie dramatique
• Année : 2018
• Réalisation : Thomas Lilti
• Casting : Vincent Lacoste, William Lebghil, Michel Lerousseau, Darina Al Joundi, Benoît Di Marco, Graziella Delerm, Guillaume Clerice, Alexandre Blazy
• Durée : 1 h 32 mn 08
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2, 40/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
• Bonus : entretien avec Thomas Lilti (2018, 29 mn 28) - quatre scènes coupées (3 mn 12) - bande annonce (1 mn 55)
• Éditeur : Le Pacte
Commentaire artistique
Avec Première année, Thomas Lilti boucle sa « trilogie médicale », après Hippocrate (2014) et Médecin de campagne (2016). Le médecin généraliste, devenu scénariste et réalisateur, décrit le parcours du combattant, presque inhumain, qu’endure les étudiants qui débutent la PACES, préparation commune des études de santé (médecine, dentaire, pharmacie, sage-femme). Le scénario, qui narre le quotidien de deux étudiants plongés dans les épreuves de cette année d’initiation, complète le récit des deux autres films, l’un ayant abordé l’internat, l’autre la vie d’un praticien de campagne. La première année est notoirement un cap difficile, un couperet implacable qui pèse sur l’avenir des milliers de candidats : pour dépeindre méticuleusement cette mécanique inexorable avec son lot d’égoïsme et d’épreuves physiques et morales, pouvant aller parfois jusqu’à la rupture psychotique, Tomas Liliti a imaginé deux étudiants emblématiques dont il nous fait partager le parcours, ponctué de moments intenses (épreuves écrites, déception des résultats, découragement) et de plages de détente (repas, voisine asiatique…). Malgré l’exactitude d’une description réaliste et détaillée concentrée sur quelques temps forts de cette première année, la narration du vécu des deux étudiants n’a rien du simple documentaire irréprochable sur la PACES mais possède toujours une dimension humaine attachante. La prestation très crédible de Vincent Lacoste et William Lebghil permet de nous identifier à ce duo sympathique mais si dissemblable (caractère, parcours, famille) qu’il concentre bien des aspects de l’étudiant type. L’étonnante complémentarité, voire complicité, virant à l’amitié, malgré la compétition, sonne toujours très juste, conférant à Première année une totale empathie. La réalisation de Thomas Lilti impressionne, n’hésitant pas à reconstituer avec minutie sur les lieux réels, université et centre d’examen, l’ambiance bourdonnante des amphis, des épreuves écrites et des proclamations de résultats avec des centaines de figurants (des étudiants en médecine ! : cf., bonus). Ces scènes spectaculaires, à la bande sonore très travaillée, presque épique, concrétisent l’isolement et l’anonymat des candidats perdus dans cette foule de concurrents potentiels et qui mise leur avenir sur un seul examen, un enjeu parfois insurmontable et destructeur. Par bien des aspects, Première année s’apparente à la critique d’un système inégalitaire fondé sur une compétition acharnée et un manque de moyens (amphis surchargés, conditions estudiantines difficiles pour certaines classes sociales). Le film dénonce aussi le fossé social en expliquant que la chance de réussite (les codes) est l’apanage d’une élite : c’est le cas de Benjamin (William Lebghil), qui issu d’une famille avec père chirurgien mère dans le supérieur et frère normalien, a toute les chances de d’obtenir son année au détriment d’Antoine (Vincent Lacoste) vivant en banlieue et dont la vocation sincère ne suffit pas. Il fallait oser faire un film sur un thème aussi peu attractif en apparence mais le résultat est à la hauteur : Première année est une franche réussite qui a su échapper au didactisme de son sujet et qui, nourri de souvenirs autobiographiques de son auteur, nous plonge avec une franche sincérité au cœur de cette période estudiantine cruciale dont l’absurdité du système n'est pas forcément soupçonné du grand public. Car il n’est pas nécessaire d’être informé de l’existence de la PACES pour être fasciné par l’intrigue et par l’humanité de ses protagonistes malgré son final étonnamment romanesque.
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Commentaire technique
Image : copie HD, superbe définition et piqué magnifique sur les détails et les visages, excellent contraste, étalonnage et colorimétrie naturaliste, teintes nuancées et tons chauds
Son : mixage français 5.1, dialogues clairs au centre, grande dynamique qui profite, entre autre, à la musique, spatialisation impressionnante surtout dans les scènes d’amphi et d’épreuves écrites avec le fracas de centaine de figurants qui envahit l’espace, surrounds et LFE très efficaces
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : (5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6690004/
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