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Capharnaüm : plongée chez les déshérités de Beyrouth (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray Capharnaum 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

À l'intérieur d'un tribunal, Zain, un garçon de 12 ans, est présenté devant le juge. À la question : « Pourquoi attaquez-vous vos parents en justice ? « Zain lui répond : « Pour m'avoir donné la vie ! ». Capharnaüm retrace l'incroyable parcours de cet enfant en quête d'identité et qui se rebelle contre la vie qu'on cherche à lui imposer.

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• Titre original : Capharnaüm
• Support testé : blu-ray
• Genre : drame
• Année : 2018
• Réalisation : Nadine Labaki
• Casting : Zain Al Rafeea, Yordanos Shifera, Boluwatife Treasure Bankole, Kawthar Al Haddad, Fadi Yousef, Haita (Cedra) Izzam, Alaa Chouchnieh, Nadine Labaki
• Durée : 2 h 06 mn 28
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 libanais (syrien, éthiopien), français
• Bonus : les coulisses du film (12 mn 32) - la musique du film (2 mn 58) - bande annonce (1 mn 56)
• Éditeur : Gaumont Vidéo

Commentaire artistique

Auréolé du prix du Jury au festival de Cannes 2018, Capharnaüm, troisième long-métrage de Nadine Labaki, après les remarqués Caramel (2007) et Et maintenant on va où ? (2011), a été écrit et réalisé au Liban par l’actrice-réalisatrice. En s’attachant à l’expérience initiatique de Zain, jeune garçon sans papier échappé d’une famille déshéritée de Beyrouth en quête d’identité et contraint de prendre en charge un bambin de cinq ans, le propos du film est un moyen pour la cinéaste de traiter de problèmes de société qui dépassent le cadre restreint de son pays : la violence faite aux enfants, notamment la disparition des invisibles (sans identité), les incohérences et le racisme nés de l’immigration et le fossé économique et culturel qui condamnent les classes sociales démunies. Capharnaüm démarre sur une image fortement métaphorique, celui de Zain accusant ses parents de l’avoir mis au monde et dont on va suivre en flash-back le combat pour survivre et lutter contre les injustices. Derrière le naturalisme brutal et sans concession des situations captées dans les zones peu engageantes de la capitale libanaise, les errances de Zain résonnent comme une fiction salutaire, fortement symbolique mais néanmoins attachante. Filmée avec un réalisme convaincant par Christopher Aoun, l’intrigue se donne les moyens d’un grand film de fiction avec vues en drone et montage syncopé. Cette forme cinématographique dynamique, cédant aux tendances contemporaines de l’épate, est plutôt regrettable et dessert le jeu fascinant des divers d’interprètes, tous remarquables chacun dans leur emploi sans doute parce que très proches dans la vie réelle de leurs personnages. Nadine Labaki s’est inspirée de ses observations personnelles, trois années de documentation, et a recruté des personnes dont le vécu était garant d’une vraie sincérité : Zain al Rafaeea est effectivement un gamin (syrien) mal intégré à la société libanaise, Yordanos Shifera (Rahil) est une sans-papier qui sera arrêtée pendant le tournage puis relâchée, Souad, la mère de Zain, inspirée d’une vraie mère libanaise incapable d’assurer la subsistance de ses seize enfants, est jouée par Kawthar Al Haddad, une libanaise essayant d’obtenir des papiers pour ses deux enfants tandis qu’Haita Izam (Sahar la sœur de Zain) immigrée syrienne est une petite vendeuse de rue qui tente de subvenir au besoin de sa famille. Enfin la jeune Boluwatife Treasure Bankole (5 ans), qui « joue » Yonas avec une désarmante spontanéité, est la fille d’un couple expulsé du Liban en mars 2018 et séparé entre le Nigéria et le Kenya ! Capharnaüm est une fiction naturaliste totalement ancrée dans le pays natal de sa réalisatrice qui n’a pas craint de montrer la trivialité crue de la réalité sociale, à la limite du tableau mélodramatique « surdosé ». Son film, aux allures documentaires, se décline principalement sous une forme fictionnelle dont l’enjeu manifeste est de servir de vecteur à un message universel sur l’éradication des menaces (injustices et indifférences) qui pèsent sur le sort des enfants sur une bonne partie de la planète. Une belle intention dont on peut douter qu’elle soit suivie de conséquences concrètes…

 

Blu ray Capharnaum

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Commentaire technique

Image : copie HD, image bien définie (tournage en Arri Alexa), gestion sans défaut du contraste même en basse lumière, étalonnage et colorimétrie naturalistes, teintes réalistes nuancées, tons chauds sans dominante

Son : mixage 5.1 libanais (avec quelques dialogues en syrien et en éthiopien), excellente dynamique générale, dialogues clairs, spatialisation naturaliste, bonne immersion dans les ambiances urbaines diverses (trafic, habitants, marchés…) avec une distribution réaliste sur les surrounds ; VF moins convaincante quoique soignée et dynamique mais ne pouvant rivaliser avec les intonations typées des langues arabes

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt8267604/

 

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