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Candyman : un film exemplaire de « légende urbaine » (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Candyman 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Helen Lyle est une étudiante diplômée de l'université de Chicago qui écrit une thèse sur les légendes urbaines. À l'occasion d’entrevues menées dans le cadre de ses recherches, elle entend parler d'une légende locale appelée Candyman, un mystérieux tueur armé d'un crochet qui apparaîtrait lorsque l'on prononce cinq fois son nom devant un miroir. Convaincue de tenir une piste intéressante pour sa thèse, Helen se rend, avec son amie Bernadette, à Cabrini Green, une cité qui serait le « territoire » de Candyman.

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• Titre original : Candyman
• Support testé : blu-ray
• Genre : horreur, fantastique
• Année : 1992
• Réalisation : Bernard Rose
• Casting : Virginia Madsen, Tony Todd, Xander Berkeley, Kasi Lemmons, Vanessa Williams, DeJuan Guy, Marianna Elliott, Ted Raimi, Michael Culkin, Bernard Rose
• Durée : 1 h 39 mn 19
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS-MA HD 2.0 anglais, français
• Bonus : commentaire audio du réalisateur Bernard Rose - entretien croisé avec les journalistes et critiques Alexandre Poncet et Laurent Duroche (2019, 33 mn 43) - entretien avec Olivier Desbrosses autour de la musique de Philip Glass (2019, 17 mn 05) - Be My Victim, entretien avec Tony Todd (2018, 9 mn 47) - It Was Always You, entretien avec Virigina Madsen (2018, 13 mn 11) - Forbidden Flesh, les effets spéciaux maquillage (2018, 8 mn 02) - Sweets to the Sweet, Candyman : le mythe (2004, 23 mn 50) - Clive Barker : un créateur d’enfer ! (2004, 10 mn 47) - Storyboard - courts métrages : A Bomb with No Name (3 mn 41), The Wreckers (5 mn 59), Looking at Alice (27 mn 31) - bande annonce originale (2 mn 05) - DVD - livret de 24 pages « Urban Ghost Story » par Marc Toullec
• Éditeur : ESC Éditions

Commentaire artistique

À l’origine de ce film culte, la longue nouvelle de Clive Barker, publiée en 1985 et intitulée « Forbidden », mêle des souvenirs personnels du romancier issu d’un quartier déshérité de Liverpool et une imagination débordante à partir de faits divers et de références littéraires (comme l’appel multiple devant le miroir inspiré du mythe de Bloody Mary) qui vont construire de toute pièce cette « légende urbaine » qui trompera jusqu’aux spécialistes de la question ! Ce qu’ignorait Clive Barker c’est qu’un réel tueur en série d’enfants, qui avait sévi à Houston (USA) dans les années 70, avait été surnommé Candyman car il travaillait dans un fabrique de confiserie. Fasciné par la nouvelle, Bernard Rose, dont le film Paperhouse (1988) avait tant plu à Clive Barker, obtient l’autorisation d’en écrire une adaptation pour le cinéma. L’intrigue de Candyman est transposée à Chicago où le fossé entre les classes reproduit, en grand, le modèle social de Liverpool avec ces barres d’immeubles ghettoïsées aux mains des dealers et ses familles démunies : le film sera situé à Cabrini-Green, un quartier déshérité (qui sera rasé en 2004) concentrant tous les éléments d’une société en délabrement (drogue, gangs, racisme). Le récit que l’on perçoit du point de vue de son héroïne Helen (Virginia Madsen dans un de ses meilleurs rôles) n’a, au départ, rien de fantastique et narre le déroulement d’une enquête universitaire sur une légende urbaine. Bernard Rose filme cette recherche avec la naturalisme d’un documentaire (tournage non sans difficulté dans le quartier, puis reconstitution en studio en Californie) et, fort habilement, laisse au spectateur le choix de croire que tout se joue dans l’esprit de cette chercheuse psychotique et schizophrène ou que les violences sanglantes exposées sur l’écran sont bien réelles. Car Candyman n’est pas un film d’horreur simpliste : malgré son aspect gore, il possède une dimension philosophique fondé sur la crise existentielle tout comme un fond politique ancré sur la crise économique et la perte des valeurs. Bernard Rose réalise son adaptation avec une réelle volonté personnelle, refusant tous les codes du genre (pas de cri pour l’héroïne) et introduisant des éléments originaux (la communication par les armoires de toilette, véritable porte vers l’enfer, ou les feux du 5 novembre, une tradition purement britannique). Outre l’excellente incarnation pas toujours évidente d’Helen par Virginia Madsen (qui doit subir les abeilles, le feu, l’hémoglobine et une séance d’hypnose) et la caractérisation de Candyman par Tony Todd, affublé de son manteau et de son crochet (le choix d’un afro-américain fera taxer le film de raciste), une heureuse surprise, qui va hisser le film vers les sommets, consiste en l’acceptation de Philip Glass d’écrire une musique suggestive qui s’accorde idéalement avec l’atmosphère du récit et dont on n’est pas près d’oublier la mélodie. Le résultat final est admirable : le cinéma de genre a rarement compté d’œuvres aussi subtilement complexes et fascinantes que Candyman. Loin du récit basique de tueur en série, Bernard Rose affirmait avoir voulu raconter dans Candyman une puissante et fatale histoire d’amour par-delà les contingences humaines : une belle leçon de romantisme sous la forme d’une exploration stupéfiante du mythe urbain révélateur des inégalités sociales. Une réussite.

 

Blu ray Candyman

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Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau Master, belle définition (dès la séquence aérienne d’ouverture), une légère granulation (tournage en 35 mm), excellent contraste, étalonnage chaud et lumineux, colorimétrie aux teintes nuancées et aux tons saturés, image propre sans défaut

Son : mixage anglais 5.1 (Dolby Stéréo au cinéma), dialogues très intelligibles au centre, spatialisation mesurée profitant surtout à la partition mémorable de Philip Glass, les ambiances restent discrètes et les LFE peu sollicités ; la VF est assez convaincante mais les voix sont mixées trop en avant pour se fondre dans les ambiances

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0103919/

 

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