Chacal : un excellent thriller, nerveux et sans fioritures (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
En 1962 l'attentat du Petit-Clamart, qui a vu la vie du président De Gaulle menacée, est déjoué́. L'OAS (Organisation de l'armée secrète) qui a commandité la tentative d'assassinat ne s'avoue pas vaincue : elle engage un tueur professionnel sans identité́, sans lien véritable avec l'extérieur pour la somme de 550 000 dollars. Cet homme mystérieux est surnommé « le chacal »…
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• Titre original : The Day of the Jackal
• Support testé : blu-ray
• Genre : thriller, espionnage
• Année : 1973
• Réalisation : Fred Zinnemann
• Casting : Edward Fox, Alan Badel, Tony Britton, Cyril Cusack, Michael Lonsdale, Delphine Syrig, Olga Georges-Picot, Terence Alexander, Michel Auclair, Adrien Cayla-Legrand, Jacques François, Raymond Gérôme
• Durée : 2 h 22 mn 32
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : Dans la ligne de mire, documentaire de Julien Comelli et Erwan Le Gac (2019, 17 mn 36) - Casablanca, la Foi et le Cinéma, entretien avec Michael Lonsdale (2019, 26 mn 32) - featurettes d'époque : entretien avec Fred Zinneman (2 mn 52) - tournage à Paris (2 mn 37) - bande annonce (2 mn 27) - galerie de photographies (2 mn 17) - dans la même collection - jaquette réversible avec affiche originale - DVD du film
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Chacal réalisé par Fred Zinnemann est l’adaptation cinématographique du premier roman de Frederick Forsythe : « The Day of the Jackal » publié en 1971 et devenu immédiatement un best-seller. L’intrigue a été inspirée par l’attentat contre le général De Gaulle au Petit-Clamart en août 1962 (et reconstitué au début du film) qui aboutit à la peine de mort de Jean Bastien-Thiry, le chef du commando OAS, fusillé au Fort d’Ivry. Le romancier imagine alors une nouvelle tentative de l’OAS qui engagerait un tueur professionnel, absolument inconnu des services secrets français, et identifiable par son seul nom de code, Chacal. Toute l’habileté du cinéaste, auteur de grands classiques du 7e Art (comme Le Train sifflera trois fois en 1952 et Tant qu’il y aura des hommes en 1954), est d’avoir ancré la fiction dans un déroulé de l’action policière extrêmement documenté et filmé dans des décors réalistes avec l’aide du gouvernement français. Malgré sa longueur, Chacal ne cède jamais à la facilité de scènes inutiles ou bavardes et, dès les premières images, le spectateur est transporté dans l’univers captivant de l’espionnage et dans les coulisses secrètes des opérations policières. Le film exerce une double fascination puisqu’il nous invite à suivre la préparation extrêmement méticuleuse de la tentative d’assassinat par le mystérieux tueur à gage et, en parallèle, toutes les actions coordonnées des divers services secrets, forces politiques et militaires pour contrecarrer l’exécution du contrat. Fred Zinnemann a choisi de relater les événements avec la sécheresse d’un documentaire (quoique l’emploi systématique de la langue anglaise dans cette histoire hexagonale soit mal venu), de n’employer la musique qu’a minima et de tourner la scène finale durant un vrai défilé. C’est aussi pour cela que son film ne tombe jamais dans l’excès romanesque : ainsi le deux rôles féminins principaux incarnés par deux excellentes comédiennes françaises, Delphine Seyrig et Olga Georges-Picot, ne prêtent pas au mélodrame, et que, pour la plupart, les acteurs sont priés d’interpréter leurs personnages avec une réserve proche de la platitude. Ce choix de ne favoriser aucun protagoniste, y compris le Chacal, dont le rôle est confié à un acteur anglais méconnu à l’époque mais prometteur après sa participation au film de Joseph Losey Le Messager (1971), Edward Fox, interdit toute surenchère dramatique inutile et se révèle être une des grandes qualités de ce thriller refusant de traiter le récit comme un banal film d’aventures. Néanmoins, dramaturgie oblige, le scénario s’est parfois laissé à la facilité (accident automobile) en forçant les événements plus que de nature afin de briser la perfection, et donc le succès potentiel, de la préparation du tueur. Parmi la pléthore d’acteurs franco-britanniques engagés par la production, mention spéciale à Adrien Cayla-Legrand, qui interpréta le général plusieurs fois à l’écran et fait illusion, et à Michael Lonsdale (cf., bonus) qui parvient à s’extirper du lot dans le rôle du commissaire Claude Lebel, assurément mieux que Derek Jacobi, jouant son assistant Caron. Chacal constitue une belle réussite du genre qui se regarde, encore aujourd’hui, avec un réel intérêt et surpasse sans surprise le remake inutile de Michael Caton-Jones (1998). Passionnant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, film tourné en 35 mm, copie issue d’un interpositif 35 mm et restaurée avec élimination des défauts, la définition globale est bonne mais le piqué n’atteint pas des sommet affecté par le grain de la pellicule, le contraste est bon mais relativement mesuré, l’étalonnage pas assez lumineux est chaud et la colorimétrie chatoyante avec des tons assez saturés
Son : le mixage monophonique anglais issu d’une copie 35 mm de la piste optique originale est équilibré, les dialogues sont bien placés dans les ambiances, il n’y pas de souffle important ou de distorsion, belle dynamique sur la partition de Gorges Delerue et les fanfares ; la VF est soignée mais ne supporte pas la comparaison avec le mixage VO, bruit de fond plus sensible
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0069947/
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