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The Little Stranger : le fantastique en demi-teintes (en DVD et VOD)

DVD The Little Stranger 00

 Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Fils d’une domestique, le Dr. Faraday s’est construit une existence tranquille et respectable de médecin de campagne. Durant l’été 1947, il est appelé au chevet d’une patiente à Hundreds Hall, où sa mère fut employée autrefois. Le domaine, qui appartient depuis plus de deux siècles à la famille Ayres, est aujourd’hui en piteux état, et ses habitants, la mère, son fils défiguré et sa fille, sont hantés par quelque d’effrayant. Faraday ne s’imagine pas à quel point le destin de cette famille et le sien sont liés, ni ce que cela a de terrifiant…

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• Titre original : The Little Stranger
• Support testé : DVD
• Genre : drame, fantastique
• Année : 2018
• Réalisation : Lenny Abrahamson
• Casting : Domhnall Gleeson, Ruth Wilson, Charlotte Rampling, Will Poulter, Liv Hill, Josh Dylan, Camilla Arfwedson, Anna Madeley, Kate Phillips, Dixie Egerickx, Lorne MacFadyen, Amy Marston, Tim Ingall, Sarah Crowden, Kathryn O'Reilly, Alison Pargeter, Darren Kent, Tim Plester
• Durée : 1 h 46 mn 86
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 anglais, français
• Bonus : entretien avec Lenny Abrahamson et les acteurs (2 mn 45)
• Éditeur : Pathé !

Commentaire artistique

Depuis son premier long-métrage Adam & Paul en 2004, le cinéaste irlandais Lenny Abrahamson s’est fait surtout connaître en 2015 par Room qui valut l’Oscar de la meilleure actrice à Brie Larson. Son nouveau film de 2018, The Little Stranger, qui est adapté du roman « L’indésirable » de Sarah Waters (publié en France en 2010), est avant tout, comme son précédent, un film d’atmosphère et de lieu renfermé, en l’occurrence une grande demeure délabrée qui constitue l’un des « protagonistes » majeurs de ce drame fantastique. Les décors suggestifs de la demeure ont été savamment filmés par Ole Bratt Birkeland dans la Langleybury House (Hertfordshire), une maison du 18e siècle fréquemment utilisée au cinéma. Le décorateur Simon Elliott explique avoir voulu éviter la sempiternelle architecture gothique des films de maison hantée préférant jouer sur les motifs floraux qui ornaient les demeures anglaises géorgiennes et sur la décrépitude de cette maison dans les années d’après-guerre. Son travail décisif a été grandement facilité par la liberté de remodeler à sa guise l’intérieur de la Langleybury House (les extérieurs ont été fournis par une demeure semblable, Newby Hall). Tout ce travail esthétique sur les décors et les éclairages était nécessaire pour suggérer une possible « existence » de la maison et son influence sur les personnages. Du roman, Lenny Abrahamson a conservé le mélange de drame social avec lutte des classes et la touche fantastique fondée sur le fantôme d’une fillette mais il a centré son récit sur le couple formé par Caroline, la fille célibataire délaissée du manoir et le docteur Faraday. Toute sa mise en scène repose sur l’ambiguïté - on ne sait pas si les faits sont arrivés ou si ils existent dans l’esprit du médecin - pour transposer le roman écrit à la première personne. Ce parti pris, déroutant et partiellement frustrant, qui fait penser au classique Les Innocents (1961) où la terreur naît de l’impondérable, consiste à établir une correspondance entre l’humeur du médecin et les « réactions » de la demeure. C’est un sentiment permanent de malaise et de frustration qui anime tous les personnages incarnés par d’excellents comédiens : Domhnall Gleeson compose un médecin équivoque mémorable, Ruth Wilson joue subtilement la jeune femme frustrée incapable de s’engager et Charlotte Rampling interprète avec son talent dramatique habituel la mère obsédée par le passé tandis que Will Poulter parvient à caractériser son personnage handicapé sans le caricaturer. La mise en scène élégante et d’une distinction remarquable atteste le talent de Lenny Abrahamson à transposer sur l’écran les subtilités immatérielles d’une histoire fantastique : malgré quelques scènes sanglantes, The Little Stranger n’est pas un film d’horreur gore et se complaît à cultiver l'ambiguïté des situations.

 

DVD The Little Stranger

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Commentaire technique

Image : copie SD, image bien définie dans la limite du support DVD, très belle gestion du contraste, étalonnage naturaliste ténébreux, colorimétrie froide, teintes nuancées

Son : mixage 5.1 anglais, dynamique, dialogues clairs, spatialisation mesurée avec une belle immersion dans les ambiances (orage, voiture), surrounds et LFE très efficaces ; VF soignée mais moins convaincante

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile griseetoile griseetoile griseetoile grise(1/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6859762/
Site officiel en anglais : http://www.focusfeatures.com/the-little-stranger

 

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