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La trilogie Sinbad le marin : tout l’art de la stop-motion par Ray Harryhausen (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Trilogie Sinbad 00

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Le Septième voyage de Sinbad : l'incroyable épopée du légendaire Sinbad le Marin. Pour délivrer une princesse du maléfice que lui a jeté un diabolique magicien (la malheureuse est devenue lilliputienne), Sinbad devra affronter mille périls, combattre le terrible cyclope, terrasser un dragon, une armée de squelettes et bien d'autres créatures infernales…

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Le Voyage Fantastique de Sinbad : en possession d'un morceau d'une amulette magique, Sinbad cherche l'île de Lemuria où se trouve la fontaine magique qui donne jeunesse et pouvoir. Mais un magicien maléfique convoite lui aussi l'objet précieux…

Sinbad et l'Œil du Tigre : En débarquant au pays de Sharak, Sinbad découvre un monde bouleversé : une terrible magicienne a transformé l'héritier du trône en singe et la belle princesse Farah demande son aide au vaillant aventurier…

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• Titre français : Le Septième Voyage de Sinbad - Le Voyage Fantastique de Sinbad - Sinbad et l'Œil du Tigre
• Titre original : The 7th Voyage of Sinbad - The Golden Voyage of Sinbad - Sinbad and the Eye of the Tiger
• Support testé : blu-ray
• Genre : fantastique, aventure
• Année : 1958, 1974, 1977
• Réalisation : Nathan Juran, Gordon Hessler, Sam Wanamaker
• Casting : (1) Kerwin Mathews, Kathryn Grant, Richard Eyer (2) John Phillip Law, Caroline Munro, Grégoire Aslan (3) Patrick Wayne, Taryn Power, Jane Seymour
• Durée : 1 h 28 mn 06 - 1 h 44 mn 59 - 1 h 53 mn 01
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 anglais - DTS-HD MA 5.1 français (1) - DTS-HD MA 2.0 français (2, 3)
• Bonus sur le blu-ray Le Septième voyage de Sinbad : L'Héritage de Ray Harryhausen (The Ray Harryhausen Legacy, 24 mn 23) - Et voici La Dynamation ! (3 mn 29) - trailer (1 mn 43, 3 mn 22)
• Bonus sur les autres Blu-ray : trailer (2 mn 47 et 2 mn 10)
• Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Le 7ème Voyage de Sinbad Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Les exploits (sept voyages) du marin Sinbad, narrés dans les « Mille et Nuits » pour les uns ou inspiré d’un vrai navigateur du 8e siècle pour les autres, ont été adaptés au cinéma dès 1947 avec Douglas Fairbanks Jr dans un film Sinbad le marin de Richard Wallace. Mais c’est avec la collaboration qui s’établit entre le producteur Charles H. Schneer et le maître de la stop-motion Ray Harryhausen que le célèbre navigateur va connaître des aventures fantastiques au cours d’une trilogie débutée par le film de Nathan Juran, Le Septième voyage de Sinbad. En effet, l’animateur de génie, lassé de participer à des séries B de science-fiction découvre le potentiel du héros et produit quelques esquisses (un squelette combatif, un cyclope et autres créatures ailées) qui vont attirer l’attention du producteur. Un bref projet rédigé reçoit l’aval de la Columbia et enclenche la mise en route du film, incitant Ray Harryhausen à inventer nombre de monstres dont il a le secret, à charge pour le second scénariste, Kenneth Kolb, de les intégrer dans le récit. L’imagination fertile de l’animateur conçoit d’ailleurs plus de monstres que raisonnablement pour le budget du film et beaucoup d’entre eux passent à la trappe, sans compter les ciseaux de la censure puisque le film est classé « pour enfants » ! C’est dans un Technicolor flamboyant, sur pellicule Eastman, que Wilkie Cooper filme les extérieurs en Espagne et parvient à les harmoniser, sans trop de heurt, avec les plans des effets spéciaux filmés en studio où l’augmentation du grain argentique est manifeste et la colorimétrie différenciée. Le tournage du film, malgré un budget décent, vire souvent au bricolage : le bateau de Sinbad recycle une réplique de la Santa Maria et toutes ses scènes de haute mer sont filmées à quai… Très attentif au tournage, Ray Harryhausen - qui travaille en solitaire sur des miniatures - parvient plus ou moins à fondre ses animations dans les vues réelles des acteurs : si l’oiseau roc est assez factice dans une scène pleine d’humour, le cyclope et surtout le combat avec le squelette font illusion. Dès ce premier film, l’alliance entre le merveilleux, l’ingénuité et le fantastique d’un autre temps composent un cocktail qui, à défaut de stupéfier comme les effets numériques actuels, dégage un charme suranné. Hormis un vilain magicien joué avec intensité par Torin Thatcher, qu’importe que la logique de l’intrigue soit incohérente, que le héros manque vraiment de charisme et que la séduisante Kathryn Grant n’ait pas la silhouette d’une princesse persane, la musique symphonique étincelante de Bernard Herrmann, une référence dans le genre, convaincra tout le monde de l’ampleur de cette délicieuse féérie. Le Septième voyage de Sinbad se revoit toujours avec plaisir pour son incontestable atmosphère enchanteresse.

Le Voyage Fantastique de Sinbad Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Le succès commercial du premier volet incita le duo Schneer/Harryhausen à remettre le couvert en 1973, soit quinze années après le premier film : l’idée de départ proposée par Ray Harryhausen pour Le Voyage fantastique de Sinbad était celle d’une statue de la déesse Kali animée et belliqueuse mais bon nombre de dessins préparatoires de créatures chimériques seront une fois encore abandonnés faute de moyens financiers. Le scénario de Brian Clemens réordonne le traitement préliminaire de l’intrigue qui aurait dû être filmée aux Indes mais sera finalement et à nouveau tournée en Espagne. La réalisation incombe à Gordon Hessler qui trouve le scénario infantile mais qui doit composer avec l’étiquette « tout public » du film et qui ne peut éviter les incohérences (scène du griffon). Si une bonne partie des séquences relèvent des décisions de Ray Harryhausen, le réalisateur va cependant s’ingénier à peaufiner le liant du récit, c'est-à-dire la prestation des divers comédiens. Bien qu’une fois encore Sinbad n’ait qu’une prestance limitée dans la peau de John Phillip Law, les yeux des spectateurs seront fascinés par les apparitions de la sexy Caroline Munro au décolleté vertigineux et de Tom Baker en vilain enturbanné. Quant aux créatures animées, au prix de longs mois de travail, Ray Harryhausen nous gratifie d’un Centaure, d’un griffon, d’une figure de proue (en fait sur le pont) baladeuse et surtout, le clou du film, de la déesse Kali armée de ses six sabres ! Tout comme le volet précédent, l’intensité des séquences d’action est amplifiée par la somptueuse partition symphonique : Bernard Herrmann est remplacé, avec autant de talent, par Miklós Rozsa. Le film obtiendra un nouveau succès public. Une fois encore, avec le recul, la faiblesse du scénario et la puérilité des situations, ne le démarquent pas beaucoup d’une quelconque série B, malgré l’abattage assumée de Caroline Munro, mais le charme du spectacle est toujours aussi efficace.

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Sinbad et l'Œil du Tigre Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

C’est pressé par le succès du second volet de la trilogie Sinbad et l’opportunité artistique résultant du travail de Ray Harryhausen qui avait déjà beaucoup conservé d’idées non concrétisées du film précédent, que le duo producteur et animateur démarre promptement le troisième et dernier film de la trilogie, Sinbad et l’œil du tigre. Le point de départ est celle d’une séquence imaginée où un prince est transformé en babouin. Comme pour chaque volet Ray Harryhausen multiplie les esquisses et de nombreuses créatures ne seront jamais montrées à l’écran pour cause de restriction budgétaire et d’écriture d’un scénario final plus assagi et clarifié par Beverley Cross. Gordon Hessler refusant de réaliser Sinbad et l’œil du tigre, Sam Wanamaker accepte bien qu’impliqué surtout dans le théâtre shakespearien et jugeant, comme son prédécesseur, que le récit est trop immature. Les lieux de tournage sont limités à Almeria et à Malte complétés par quelques plans tournés dans les Pyrénées et à Petra. Le nouveau Sinbad aura les traits de Patrick Wayne, fils de la star du western, qui sera entouré de Taryn Power, fille de l’acteur Tyrone Power, de la belle Jane Seymour en princesse sexy et de Margaret Withing en magicienne fourbe. Ray Harryhausen complique encore ses animations et ponctue l’intrigue d’apparitions mémorables : un Minotaure (doublé pour certains plans par Peter Mayhew, futur Chewbacca), un babouin jouant aux échecs, un morse géant, un tigre et un homme préhistoriques, un griffon. L’histoire assez simplifiée, la musique insipide de Roy Budd et un moindre fignolage des effets spéciaux font de ce troisième volet le moins réussi de la trilogie mais le public, demandeur, lui assure un succès égal au film précédent. Si un quatrième Sinbad est envisagé et donne lieu à plusieurs projets, Sinbad et l’œil du tigre sera finalement la dernière aventure concoctée par le duo Charles H. Schneer et Ray Harryhausen qui vont changer de registre avec un péplum plus ambitieux et plus coûteux, Le Choc des titans (1981).

 

Blu ray Trilogie Sinbad

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Commentaire technique

Masters Haute Définition, images restaurées

Le Septième voyage de Sinbad

Image : copie HD, définition correcte mais chutant sur les effets spéciaux avec une augmentation de la granulation, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux tons saturés avec des variations de teinte, défauts nettoyés
Son : mixage anglais 5.1 et 2.0, original mono mais le remixage 5.1 profite par son ampleur à la partition enlevée de Bernard Herrman, ambiances discrètes, dialogues clairs et équilibrés ; VF 5.1 et 2.0, la version 5.1 est ample sur la musique mais les voix sont en retrait, version datée

Le Voyage Fantastique de Sinbad

Image : copie HD, bonne définition, piqué limité par la granulation, excellent contraste, étalonnage chatoyant, couleurs chaleureuses et vives, tons saturés
Son : mixage anglais 5.1 (remixage d’une bande sonore monophonique) ouverte et dynamique, dialogues clairs, belle ampleur frontale pour la musique colorée de Miklós Rosza et les ambiances, pas de distorsion, sons métalliques ; VF ancienne moins ouverte et plus artificielle

Sinbad et l'Œil du Tigre

Image : copie HD, bonne définition sur les détails, grain, différence de piqué et de densité sur les scènes à effets spéciaux, bon contraste, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante, tons saturés, défauts nettoyés
Son : mixage anglais 5.1, énergique, bonne dynamique sur les dialogues, spatialisation ample bien que plus concentrée sur les voies frontales, ambiances et musique efficacement distribuées ; VF stéréo moins ample et voix artificielles moins équilibrées

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb
Le Septième voyage de Sinbad : https://www.imdb.com/title/tt0051337/
Le Voyage Fantastique de Sinbad : https://www.imdb.com/title/tt0071569/
Sinbad et l'Œil du Tigre : https://www.imdb.com/title/tt0076716/

 

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