Amanda : un drame poignant intensément interprété (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
A Paris, de nos jours, David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l'heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.
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• Titre original : Amanda
• Support testé : DVD
• Genre : drame
• Année : 2018
• Réalisation : Mikhaël Hers
• Casting : Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin, Ophélia Kolb, Marianne Basler, Jonathan Cohen, Nabiha Akkari, Greta Scacchi
• Durée : 1 h 42 mn 36
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 français
• Bonus : Isaure et Amanda, les étapes du casting pour le rôle d'Amanda (7 mn 26) - Dream Girl, bande-annonce du Festival International du film de Bordeaux 2016 réalisé par Mikhaël Hers, avec Luna Picoli-Truffaut (1 mn 30) - musique originale, 13 titres (23 mn 35) - livret de 16 pages, avec des entretiens avec Mikhaël Hers et Vincent Lacoste
• Éditeur : Pyramide Video
Commentaire artistique
Dans son troisième long-métrage Amanda,Mikhaël Hers traite, sous une forme différente, le thème du deuil qu'il avait déjà abordé dans son film précédent Ce sentiment de l’été (2015). Cette fois-ci le scénario qu’il a co-écrit avec Maud Ameline est plus dans l’air du temps puisque l’argument de départ est une attaque terroriste dans le bois de Boulogne qui va faire basculer le destin de tous les protagonistes de l’intrigue. Sélectionné à la Mostra de Venise et récompensé par le prix Jean Renoir des lycéens, le drame poignant raconté dans Amanda a suscité l’engouement des critiques et du public. La narration, qui se déroule surtout à Paris et un peu à Londres, est organisée en deux temps dont l'esthétique est travaillée différemment : l’insouciance et le bonheur d’avant le drame, la douleur et la trivialité de l’existence après l’attentat qui affecte profondément le moral et remet en cause le quotidien du jeune David et de sa nièce Amanda ainsi que la vie de leur entourage. Le film, pour lequel certains ont tenté de déceler un accent « rohmerien », est en prise directe avec notre époque : les attentats parisiens de novembre 2015 ont directement influencés l’écriture du scénario dans lequel ses auteurs ont essayé de traduire cette violence inédite qui affecte la société contemporaine. Ils ont imaginé un attentat fictif qui ne sera pas décrit avec force détails réalistes - hormis quelques brefs plans démonstratifs - mais dont les dommages collatéraux déterminent les attitudes émotionnelles des protagonistes avec une difficulté majeure, inhérente au sujet, de ne pas verser dans le mélodrame. En effet toute l’intensité du film réside dans la subtile balance à maintenir entre la douleur affichée exprimée par les acteurs et la retenue dans le naturalisme de situations hélas bien familières. À cet égard, la mise en scène de Mikhaël Hers est un modèle d’équilibre, sobrement servi par des acteurs remarquables, Vincent Lacoste, et Isaure Multrier, sur lesquels repose toute la crédibilité du drame. Autour de ce duo bouleversant, Amanda développe une série de portraits à forte empathie : Sandrine (Ophélia Kolb) la mère d’Amanda, Maud (Marianne Bassler) sa tante, Léna (Stacy Martin) jeune femme fragile, Allison (Greta Scacchi) une mère absente à découvrir. Autant de personnages attachants dont le destin est cristallisé par l’attentat, un argument scénaristique puissant qui recentre tout le drame sur les épaules du jeune David interprété avec une belle sensibilité par Vincent Lacoste. Mais la jeune Isaure Multrier, qui lui donne la réplique, monopolise l’attention par ses capacités, pour un premier rôle, à incarner avec une spontanéité étonnante la fillette terriblement éprouvée par la mort de sa maman. Amanda est un film qui capitalise sur l’émotion mais qui traite son sujet avec un naturalisme dépourvu d’excès de pathos et permet d’accepter spontanément les (nombreuses) scènes de pleurs sans y voir d’artifice dramaturgique. Filmé en 16 mm argentique en extérieur dans le 12e arrondissement de Paris, Amanda possède une photographie suggestive de Sébastien Buchmann dont la luminosité enveloppe la dureté des situations et les nombreux gros plans des acteurs afin de restituer efficacement la justesse narrative souhaitée par le réalisateur. Amanda est un film sur le bouleversement psychologique dont l’intensité de la mélancolie ne tient qu’à la performance de ces acteurs : un mélo subtil, poignant et pathétique.
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Commentaire technique
Image : copie SD, définition honorable malgré la faible précision du support DVD où la distinction souhaitée des images en fonction des évènements n’est pas flagrante sans compter la granulation légère désirée (tournage avec caméra Arri 416, Arricam et Aaton Penelope en Super 16 sur pellicule Kodak), contraste bien maîtrisé pour un étalonnage lumineux naturaliste, colorimétrie réaliste aux teintes naturelles et nuancées
Son : mixage français 5.1, clair et dynamique, placement centré des dialogues mais bien équilibrés avec les ambiances à la spatialisation naturaliste, pas d’excès et distribution immersive des sons (ambiances et musique)
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt7491144/
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