Assassination Nation : critique outrancière et sanglante de l'Amerique bien-pensante (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
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Lily et ses trois meilleures amies, en terminale au lycée, évoluent dans un univers de selfies, d'emojis, de snapchats et de sextos. Mais lorsque Salem, la petite ville où elles vivent, se retrouve victime d'un piratage massif de données personnelles et que la vie privée de la moitié des habitants est faite publique, la communauté sombre dans le chaos. Lily est accusée d'être à l'origine du piratage et prise pour cible. Elle doit alors faire front avec ses camarades afin de survivre à une nuit sanglante et interminable.
• Titre original : Assassination Nation
• Support testé : blu-ray
• Genre : action, horreur
• Année : 2018
• Réalisation : Sam Levinson
• Casting : Odessa Young, Suki Waterhouse, Hari Nef, Abra, Bella Thorne, Bill Skarsgård, Maude Apatow, Joel McHale
• Durée : 1 h 48 mn 23
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, danois, finlandais, norvégien, suédois, anglais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS 5.1 français
• Bonus : scènes coupées, rallongées, alternatives (18 mn 13) - bêtisier (6 mn 28)
• Éditeur : Universal Pictures Video
Commentaire artistique
Sam Levinson, fils du cinéaste Barry Levinson, a écrit et réalisé en 2018, Assassination Nation, une production indépendante qui tire à boulets rouges sur la société puritaine américaine. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le film ne fait pas dans la dentelle, débutant, sur un montage ultra syncopé, par la description coup de poing d’un quatuor d’adolescentes animées par le sexe pour s’achever, en crescendo comme un thriller, dans un bain de sang qui n’épargnera aucun habitant de la ville de Salem (un nom prédestiné faisant le parallèle avec les accusations de sorcellerie). Typique dans la forme d’un film d’exploitation de série B, Assassination Nation surfe sur les traits de société très actuels, le pouvoir des réseaux sociaux, les « fake-news » et le pro-féminisme. La mise en scène mise sur une action hypertrophiée confinant à la stylisation graphique, qui aurait fait les délices de Grindhouse, dont l’énergie gagne inéluctablement le spectateur. Pour en apprécier le sel, il faudra néanmoins être réceptif aux tics de mise en scène, combinant split-screen et plans furtifs (excepté un plan-séquence virtuose autour de la maison) et son mixage sonore détonnant fusionnant une bande musicale déchainée et des bruitages spectaculaires. Ouvertement ostentatoire, la réalisation, qui ne recule devant aucune outrance visuelle et verbale, s’inscrit dans un certain cinéma de genre où l’effet prime le discours. Si le message sur le féminisme triomphant et les ignominies de l’hystérie collective passe clairement, Assassination Nation frappe fort par son esthétique baroque et ses débordements techniques au point de brouiller ses intentions. Pourtant cette critique en règle de la société américaine est plutôt plaisante, voire jubilatoire, parfaitement à l’aise avec les codes actuels de la culture des ados branchés sur la toile dont ils tirent idées et comportements, sans oublier la dénonciation sans équivoque d’une société américaine surarmée. Assassination Nation, trash et radical, n’est pas recommandé aux âmes sensibles mais son esthétique « exercice de style », efficacement servi par le chef opérateur Marcell Rev, peut séduire à condition d’en accepter la distanciation.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition (tournage avec caméra Arri Alexa Mini, Master Format 2K) rarement prise en défaut, légère granulation, très bon contraste malgré l’abondance des scènes nocturnes (dernier tiers du film) avec un peu de bruit vidéo, étalonnage chatoyant, noirs profonds, colorimétrie vive aux tons saturés
Son : mixage anglais 5.1 détonnant comme la réalisation, dialogues assez clairs, spatialisation hypertrophiée jouant avec une large dispersion sur tous les surrounds, notamment arrières, immersion garantie pour tous les bruitages et pour la bande musicale, LFE efficaces et costauds ; la VF ne possède ni la même ampleur, ni la même intégration aux ambiances, les voix françaises restent trop détachées
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(5/5)
Bonus : 
(1,5/5)
Packaging : 
(2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6205872/
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