Mortal Engines 4K et 3D : un cocktail banal d’action et d’effets spéciaux spectaculaires (en UHD, Blu-ray 2D et 3D, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Des centaines d'années après qu'un évènement apocalyptique a détruit la Terre, l'humanité s'est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d'autres villes mobiles plus petites. Tom Natsworthy - originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres - se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n'étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur.

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• Titre original : Mortal Engines
• Support testé : UHD et Blu-ray 3D
• Genre : science-fiction, aventures
• Année : 2018
• Réalisation : Christian Rivers
• Casting : Hera Hilmar, Robert Sheehan, Hugo Weaving, Jihae, Ronan Raftery, Leila George, Patrick Malahide, Stephen Lang
• Durée : 2 h 08 mn 20
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR)
• Sous-titrage UHD : français, cantonais, mandarin, tchèque, danois, néerlandais, finlandais, grec, hongrois, coréen, norvégien, polonais, roumain, suédois, anglais
• Pistes sonores sur UHD : Dolby Atmos anglais - Dolby Digital 7.1 français, hongrois - Dolby Digital 5.1 tchèque, polonais
• Pistes sonores Blu-ray 3D et 2D : Dolby Atmos anglais - Dolby Digital 7.1 français, espagnol
• Bonus en VOST sur UHD : commentaire audio de Christian Rivers - Bienvenue à Londres (26 mn 19) : construire la bête, niveaux de Londres, les détails les plus infimes, Musée de Londres, Méduse et Saint-Paul
• Bonus sur le Blu-ray 2D : commentaire audio de Christian Rivers - La fin des Anciens (3 mn 13) - les personnages de la série (21 mn 43) : Hester Shaw, Tom Natsworthy, Anna Fang, Thaddeus Valentine, Shrike - Bienvenue à Londres (26 mn 19) : construire la bête, niveaux de Londres, les détails les plus infimes, Musée de Londres, Méduse et Saint-Paul - Dans l'air (4 mn 52) - Filmer la Nouvelle-Zélande (3 mn 52)
• Combo : UHD - Blu-ray 2D - Blu-ray 3D active - Copie digitale du film
• Éditeur : Universal Pictures Video

Commentaire artistique

Avec plus de 8 minutes de générique final, ce qui suppose des centaines de techniciens et artistes en tout genre, Mortal Engines est bien l’une de ces superproductions à la manière d’Hollywood dont on sait à l’avance qu’elle va subjuguer visuellement et auditivement le spectateur à défaut de solliciter son intellect. Produit en Imax par Peter Jackson et filmé en Nouvelle-Zélande, ce récit de science-fiction post-apocalyptique adapte le premier tome d’une série écrite par Philip Reeves et consacrée aux aventures de Tom et Hester. Cette grosse machinerie a été confiée entre les mains expertes de Christian Rivers, un collaborateur de Peter Jackson qui dirige son premier long métrage de fiction. Mortal Engines, qui réunit plusieurs autres collaborateurs ayant travaillés sur la série des films Le Seigneur des Anneaux, possède ce mélange d’hypertrophie artistique propre au cinéaste néo-zélandais. Pour le grand écran, le scénario a pris quelques libertés avec le roman pour ados, refusant de détruire Londres et vieillissant les personnages. Comme attendu, l’intrigue brode sur la lutte manichéenne entre le bien et le mal et c’est sans surprise qu’on assiste au déroulement de péripéties relativement banales avec deux jeunes héros aux tempéraments différents qui vont s’unir contre le vilain de service, une dramaturgie si souvent exploitée à l’écran. Heureusement Mortal Engines (titre emprunté à « Othello » de Shakespeare) est une réussite esthétique et consacre le triomphe des effets spéciaux : l’argument invraisemblable de villes pouvant se déplacer mécaniquement sur des chenilles possède une véritable force visuelle et tout l’environnement recréé (décors, costumes, accessoires) dans l’esprit « steampunk » est un enchantement pour les yeux. Il est même regrettable que le montage frénétique et la furie de l’action ne permettent pas de profiter un peu plus de l’immense travail des décorateurs ! Le casting est conforme à ce genre de production tout public surtout destiné aux ados, avec une touche féministe plus appuyée que d’ordinaire, sollicitant une brochette internationale de beaux et jeunes acteurs : Hera Hillmar et Robert Sheehan parfaits en Hester et Tom, Jihae et Leila George excellentes en Anna Fang et Katherine Valentine. Seul le méchant Thaddeus Valentine sera incarné par un acteur confirmé, habitué des rôles de bad guy, Hugo Weaving qui parvient à captiver malgré le caractère stéréotypé de son personnage. Cocktail saisissant d’influences multiples et de débauches visuelles, Mortal Engines atteint son objectif, en mettre « pleine la vue ». Dommage, néanmoins, que son scénario passe-partout avec ses héros schématiques et son air de déjà-vu ne démarquent jamais cette superproductions conventionnelle de ses semblables. Distrayant.

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Commentaire technique

Version UHD

Image : copie UHD, extrême précision numérique due à la source d’exception (tournage avec caméra RED Weapon Helium 8K, Master Format 4K), piqué prodigieux rarement vu en UHD, contraste très bien maitrisé même en basse lumière qui prend toute son ampleur en HDR, étalonnage somptueusement chatoyant, colorimétrie chaude aux tons nuancés qui explosent en HDR
Son : mixage anglais Dolby Atmos, très dynamique, dialogues clairs et énergiques, spatialisation hypertrophiée envahissant toute la scène sonore, la musique et les bruits mécaniques occupent constamment les surrounds avec une dimension immersive incroyable notamment grâce aux canaux verticaux, LFE costauds mais maîtrisés ; la VF 7.1 équilibrée se défend très bien mais perd de la hauteur et dispose d’une spatialisation plus réduite

Version Blu-ray 3D

Image : copie HD, très belle définition avec du piqué dans les détails, le contraste bien maîtrisé autorise une vision assez confortable même si en relief l’image est plus dense et la colorimétrie chaude plus saturée, étalonnage plus chaud qu’en UHD
Relief : comme c’est devenu la règle le tournage n’est pas en 3D natif mais le relief résulte d’une conversion. Le résultat est spectaculaire à souhait et les volumes monstrueux de la cité mécanique sont excellemment rendus avec une profondeur de champ tout à fait stupéfiante, qui joue aussi pour toutes les vues aériennes. Tous les effets attendus du procédé (jaillissement et autres démesures visuelles) sont au rendez-vous ajoutant une dimension impressionnante absente des versions 2D
Son : mixages VO et VF identiques à l’UHD