Patrick Melrose : une adaptation parfaitement réussie (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : (4/5)
Synopsis
Coureur de jupons alcoolique et narcissique, Patrick Melrose est un pur produit de l'aristocratie britannique. Cet homme aux tendances schizophrènes et suicidaires a connu une enfance privilégiée mais profondément traumatisante. Le décès de son père tyrannique va très vite faire remonter à la surface de pénibles souvenirs…
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Liste des épisodes
1. Mauvaises nouvelles (Bad News, 59 mn 59)
2. Peu importe (Never Mind, 59 mn 10)
3. Une Lueur d’espoir (Some Hope, 56 mn 37)
4. Le Goût de la mère (Mother’s Milk, 56 mn 12)
5. Enfin (At Last, 58 mn 31)
• Titre original : Patrick Melrose
• Support testé : blu-ray (exclusivité FNAC jusqu’au 2 octobre 2019)
• Genre : mini-série, drame
• Année : 2018
• Réalisation : Edward Berger
• Casting : Benedict Cumberbatch, Jennifer Jason Leigh, Hugo Weaving, Sebastian Maltz, Jessica Raine, Pip Torrens, Prasanna Puwanarajah, Holliday Grainger, Anne Moore, Blythe Danner
• Durée : 5 h 00 mn 29
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,00/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : espace découverte
• Éditeur : Koba Fims
Commentaire artistique
Patrick Melrose adapte en cinq épisodes les cinq romans semi-autobiographiques d’Edward St Aubyn décrivant, sous la forme singulière d’un mélange d’humour cynique et de satire sociale, la vie d’un dandy porté sur la bouteille et la drogue. Poursuivi par un passé et une enfance qui le hante, le héros traîne son existence entre 1960 et 2000 au cœur d’une fresque mondaine qu’on suivra à New York, en Grande-Bretagne et dans le sud de la France. La scénarisation des romans a été confiée à David Nicholls et la réalisation à Edward Berger avec un casting d’exception : Benedict Cumberbatch prête son allure inimitable à Patrick, Jennifer Jason Leigh incarne la mère qui le délaisse et Hugo Weaving le père démoniaque. Nonobstant le style singulier de ses ouvrages, Edward St Aubyn n’a rien caché de sa jeunesse où, abusé sexuellement par son père, il sombre dans l’addiction, la dépression et l’errance entre les trois pays jusqu’à ce que, avec la mort de son père en 1985, il finisse par exorciser ses démons en devenant un écrivain (« Never Mind » parait en 1992) : la reconnaissance viendra en 2007 avec le prix Femina. Grâce à l’étonnant amalgame de détestation et de jubilation que dégagent tous ses personnages, ses romans fascinent les lecteurs. La mini-série, secondée par une photographie pimpante et une musique endiablée, a su parfaitement restituer la distanciation « entre le pathos et l’éclat de rire » comme l’auteur définit son style. En effet chaque épisode, dont la splendide adaptation réussit à nous rendre familière la psychologie du personnage, transpose avec brio les pérégrinations du héros, ses névroses et son regard sur l’aristocratie qu’il côtoie et ne cesse de railler. Pour harmoniser un ensemble de textes disparates, Dudley Nicholls a choisi avec pertinence de composer une histoire cohérente avec des personnages récurrents, en plus du père prédateur et de la mère dépressive. Côté mise en scène, Edward Berger a donné à chaque épisode son ambiance propre en s’inspirant de styles de cinéma très variés. Tirant à boulets rouges sur cette aristocratie qui pervertit inexorablement ses membres (tableau de la princesse Margaret dans l’épisode 3), cette mini-série remarquable, excellemment interprétée par Benedict Cumberbatch (résultat d’un travail épuisant d’acteur), est à savourer autant pour son ton sarcastique que pour la description de ce dandy attachant qui ne trouvera l’apaisement qu’en délaissant sa classe sociale. Brillant.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire technique
Image : copie HD, très belle définition (tournage numérique avec caméra Arri Alexa), superbe contraste pour un étalonnage chaud et lumineux, colorimétrie pimpante, teintes vives, tons saturés
Son : mixage anglais 2.0 dynamique, dialogues clairs, bonne ouverture sonore avec une aération des ambiances malgré un mixage stéréo, musique énergique ; la VF 2.0 soignée et équilibrée n’a pas évidemment la même saveur que la VO
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (0,5/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6586318/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaires (0)