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Le Chat noir et 3 autres titres : l’« Horror » en Noir et Blanc (en Blu-ray et DVD)

BRD DVD 4 films Horror années 50 00

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Le Chat noir : Joan et Peter partent en voyage de noces en Hongrie. Sur le chemin, ils rencontrent Vitus Verdegast, un docteur rescapé d'un camp de prisonnier en Russie. Celui-ci doit retrouver un vieil ami. Après quelques mésaventures, le couple doit faire une halte forcée au château de l'ami de Verdegast. L'immense demeure de Hjalmar Poelzig est particulièrement impressionnante. Poelzig, architecte célèbre, vit entouré de chats noirs, et devient de plus en plus inquiétant…

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Night Monster : Lynn Harper, une psychologue est invitée au manoir d'Ingston par le maitre des lieux, Kurt. Il veut connaitre l'état de santé mentale de sa fille Margaret qui semble très perturbée. Trois autres médecins sont également conviés. Mais dans cet étrange manoir à la réputation sulfureuse, les psychologues sont assassinés un à un…

Le Château de la terreur : dans une auberge, le sire Alain de Maletroit voit un homme se faire tuer par balle par le fougueux Denis de Beaulieu. Ce dernier s'enfuit en calèche, puis à pied dans la nuit. Il se retrouve devant une étrange porte de château. Y pénétrant pour se cacher, il est accueilli par le sire de Maletroit, lui disant qu'il l'attendait…

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L’Homme aux mille visages : la vie tourmentée de Lon Chaney, le célèbre acteur américain du muet, expert dans l'art de la transformation et du maquillage, ce qui lui valut d'être surnommé « l'homme aux mille visages ». Né de parents sourds-muets, Chaney est passé maître dans l'art de la pantomime…

• Titre français : Le Chat noir - Night Monster - Le Château de la terreur - L’Homme aux mille visages
• Titre original : The Black Cat - Night Monster - The Strange Door - Man of a Thousand Faces
• Support testé : blu-ray et DVD
• Genre : horreur, biopic (4)
• Année : 1934, 1942, 1951, 1957
• Réalisation : Edgar George Ulmer, Ford Beebe, Joseph Pevney (3, 4)
• Casting : (1) David Manners, Boris Karloff, Bela Lugosi, Julie Bishop, Egon Brecher, Harry Cording, Harry Cording, Lucille Lund, Henry Armetta, Albert Conti (2) Bela Lugosi, Lionel Atwill, Leif Erickson, Irene Hervey, Ralph Morgan, Don Porter, Nils Asther, Fay Helm (3) Charles Laughton, Boris Karloff, Sally Forrest, Richard Wyler, William Cottrell, Alan Napier, Morgan Farley, Paul Cavanagh, Michael Pate (4) James Cagney, Dorothy Malone, Jane Greer, Marjorie Rambeau, Jim Backus, Robert J. Evans, Celia Lovsky, Jeanne Cagney
• Durée : 1 h 05 mn 28, 1 h 12 mn 05, 1 h 20 mn 53, 1 h 56 mn 51
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc (1-3) - 2,35/1 Noir et Blanc (4)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais (1, 3) - Dolby Digital monophonique anglais (2, 4) - Dolby Digital monophonique français (4)
• Bonus : (1) Ulmer ou l'horreur Bauhaus par Nicolas Stanzick, un documentaire d'Erwan Le Gac (36 mn 53) - bande annonce (1 mn 39) - galerie de photographies (1 mn 44) - DVD du film - livret avec les photos du film commentées par Alain Petit (16 pages) (2) Les Squelettes ne saignent pas par Nicolas Stanzick, un documentaire d'Erwan Le Gac (12 mn 31) - bande annonce (1 mn 06) - galerie de photographies (0 mn 56) (3) Le film par Eddy Moine (13 mn 17) - bande annonce (1 mn 24) - galerie de photographies (0 mn 52) - DVD du film - (4) le film par Eddy Moine (11 mn 23) - bande annonce (2 mn 35) - galerie de photographies (1 mn 08) - tous : jaquette réversible avec affiche originale
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Le Chat noir Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Le Chat noir est un des « Universal Monsters » de la grande époque, « inspiré » d’Edgar A. Poe (dont au final seul le titre relève du romancier !), produit par Carl Laemmle Jr. et réunissant, pour la première fois, deux stars du genre, Boris Karloff et Bela Lugosi. C’est Edgar George Ulmer, auteur de cette rencontre historique, qui signe avec ce film une de ses premières réalisations et en dessine les costumes. Le Chat noir, qui connaîtra un énorme succès public, relève d’un style expressionniste  remarquablement servi par un tournage en studio dont les décors modernistes sont admirablement éclairés et photographiés par John J. Mascall. Cinéaste de l’efficacité, Edgar G. Ulmer ne se perd pas en scènes bavardes et inutiles, utilisant avec brio les possibilités rythmiques et singulières d’un montage riche en surprises. L’intrigue pourra paraître aujourd’hui cousue de fil blanc mais la prestation des deux acteurs transcendent le récit : chacune de leur apparition est un savoureux moment d’interprétation dramatique et l’on appréciera tout autant le jeu emphatique mais subtil de Bela Lugosi que l’intensité expressive de Boris Karloff, maquillé par Jack Pierce pour incarner cet architecte amoral et satanique. Très mélodramatique, Le Chat noir enchaîne les séquences visuellement fascinantes, le réalisateur ne cessant de profiter de la profusion des accessoires dans des décors visités par des travellings et prodigues en ombres suggestives et en reflets de surfaces vitrées. Contrairement au classique film d’horreur gothique, Le chat noir est parcouru d’éléments géométriques qui ajoutent à la mise en scène formidablement démonstratrice, une dimension constructiviste à l’esthétique inattendue.

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Night Monster Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Monté sur l’aura des noms prestigieux de Bela Lugosi et de Lionel Atwill, qui seront dans le film cantonnés à des rôles mineurs de majordome et de médecin, Night Monster a été écrit par Clarence Upson Young qui reprend partiellement l’intrigue de Doctor X (1932), déjà avec Lionell Atwill. C’est Ford Beebe, réalisateur réputé de serials (Flash Gordon en 1936, Buck Rogers en 1939, etc.), qui assure avec efficacité la mise en scène de cette série B fort distrayante et surtout fascinante par son atmosphère baignée de mystère et d’étrange. Peu vraisemblable et mal ficelé, avec des scènes qui se répètent, Night Monster tente de profiter de la veine des « Universal Monsters » sans jamais réussir à les égaler. Le récit peine à captiver mais la singularité de la photographie de Charles Van Enger, des éclairages et des décors (de récup) suppléent à la faiblesse d’une intrigue très prévisible et qui manque singulièrement d’intensité. L’interprétation globale est cependant satisfaisante même si Bela Lugosi est relégué à un rôle de soutien indigne de sa prestance. Un film fauché à la réalisation décontractée qui est surtout soutenu par la musique dynamique de Hans J. Salter.

Le Château de la terreur Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

C’est la nouvelle « La porte du Sire de Malétroit » (1878) de Robert Louis Stevenson qui est à la base du scénario du film réalisé par Joseph Pevney Le Château de la terreur. Il s’agit d’une histoire de vengeance diabolique entre frères qui coure sur une génération et qui a pour cadre un mystérieux château dont l’architecture tarabiscotée est habilement adaptée à cette histoire oscillant entre aventures et épouvante gothique. Malgré la présence à l’écran de Boris Karloff en serviteur justicier, c’est Charles Laughton qui capte toute l’attention incarnant un sire de Malétroit passablement pervers et tordu aux mimiques grotesques. La performance de l’immense acteur, certes un peu cabotin, écrase tout le reste du casting, que ce soit la belle Sally Forrest (Blanche de Malétaroit), Paul Cavanagh (Edmond de Malétroit) ou Richard Stapely (Denis de Beaulieu). Ne serait-ce que pour Charles Laughton, Le Château de la terreur serait à ne pas rater mais ce film se révèle une excellente série B avec une photographie contrastée fort esthétique, des décors photogéniques et une dramatisation maîtrisée dont on retiendra les saisissantes scènes de clôture.

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L’Homme aux mille visages Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Acteur du cinéma muet, devenu légendaire pour ses capacités à se transformer et à offrir des visages différents dans chacun de ses films, Lon Chaney, a radicalement transformé l’art du maquillage (avec sa célèbre trousse) et de la posture du comédien de composition. C’est pour lui rendre hommage qu’Hollywood produit en 1957 (l’acteur est mort en 1930) L’Homme aux mille visages réalisé par Joseph Pevney. Le scénario transforme la vie de l’acteur en un mélo trop romanesque même si la plupart des personnes qui ont côtoyés Lon Chaney sont bien présents : ses parents sourds, sa fratrie, sa femme Cleva (Dorothy Malone), son fils (futur Lon Chaney Jr.), sa seconde femme Hazel (Jane Greer). C’est à James Cagney (dont la sœur Jeanne Cagney incarne celle de Lon Chaney dans le film) que revient la lourde responsabilité d’incarner l’acteur, ce dont il s’acquitte avec talent bien qu’il ne soit pas vraiment ressemblant : certains maquillages originaux (le fantôme de l’Opéra ou Quasimodo) sont reconstitués pour l’occasion. Néanmoins l’immense et prolifique carrière de l’acteur est loin d’être détaillée :  hormis trois reconstitutions de scènes de films Universal, il n'y aura aucun des films MGM de Tod Browning en raison des droits de copyright. Le film se contente d’évoquer ses relations familiales difficiles et fait l’impasse sur bon nombre de ses rôles et de son travail professionnel d’artiste multi-talentueux, affable sur les plateaux. L’Homme aux mille visages ne peut renier son caractère de biopic hollywoodienne où le moralisme ostentatoire le dispute à la bienveillance accommodante. Cependant, en dépit de ses ellipses et de ses clichés, ce biopic n’est pas intéressant et se laisse voir ne serait-ce que pour la performance de James Cagney.

Commentaire technique

Nouveaux Masters restaurés

Le Chat noir

Image : copie HD, assez bonne définition, grain argentique marqué, nombreux petits défauts de pellicule (points blancs), instable, bon contraste, noirs denses et gamme de gris nuancée
Son : mixage monophonique 2.0 anglais clair, pas de distorsion mais spectre limité dans les aigus

Night Monster

Image : copie SD, définition moyenne due au format DVD, manque certain de piqué, contraste peu marqué, noirs sans profondeur, quelques saccades dans les mouvements
Son : mixage monophonique 2.0 anglais clair, spectre limité et souffle omniprésent

Le Château de la terreur

Image : copie HD, excellente définition, du piqué dans les détails et les gros plans, très bon contraste, noirs profonds, gris étagés, image propre
Son : mixage monophonique 2.0 anglais clair et sans distorsion, bruit de fond très faible, bonne dynamique

L’Homme aux mille visages

Image : copie SD, excellente définition compte tenu du format DVD, grain argentique, bon contraste avec noirs profonds et des gris nuancés, image nettoyée
Son : mixage monophonique 2.0 anglais, dialogues clair équilibrés, bonne dynamique, pas de distorsion ou de souffle ; VF 2.0 monophonique très artificielle aux voix détachées peu crédibles

Notre avis

Image : Blu-ray etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5) DVD etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb
Le Chat noir : https://www.imdb.com/title/tt0024894/
Night Monster : https://www.imdb.com/title/tt0035124/
Le Château de la terreur : https://www.imdb.com/title/tt0044078/
L’Homme aux mille visages : https://www.imdb.com/title/tt0050681/

 

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