Mutations : inégal mais fascinant (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Chercheur en biologie, le professeur Nolter a développé des théories audacieuses, selon lesquelles il serait possible de donner vie à des créatures en mêlant les ADN de végétaux et ceux d'espèces animales. En secret, il mène d'horribles expériences. Souhaitant passer à la vitesse supérieure, il décide d'utiliser de l'ADN humain. Au même moment, un cirque arrive en ville…
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• Titre original : The Freakmaker (The Mutations aux USA)
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 1974
• Réalisation : Jack Cardiff
• Casting : Donald Pleasence, Tom Baker, Brad Harris, Julie Ege, Michael Dunn, Scott Anton, Jill Haworth, Olga Anthony, Lisa Collings
• Durée : 1 h 31 mn 57
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : Comment créer un monstre, interviews de Jack Cardiff, réalisateur, Robert Weinback, scénariste et producteur, Brad Harris, comédien et producteur associé (2017, 25 mn 54) - film annonce (1 mn 44) - DVD du film - livret de 20 pages « De la chlorophylle dans les veines » par Marc Toullec sur le tournage du film
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Tout cinéphile est attentif au nom de Jack Cardiff, remarquable directeur de la photographie chez les plus grands cinéastes et dont le travail sera récompensé par deux Oscar (pour Le Narcisse noir, 1947 et pour l’ensemble de son œuvre en 2001). Mais qui connaît son dernier film Mutations (The Freakmaker, 1974) en tant que réalisateur ? Inédit dans l’hexagone, ce film d’horreur est assez biscornu pour susciter l’intérêt. Faisant inévitablement référence, par sa collection de personnages difformes d’un cirque, au classique Freaks (La Monstrueuse parade, 1932) de Tod Browning, Mutations exploite une intrigue à base de savant fou, façon Docteur Moreau, cherchant à créer (mais dans quel intérêt ?) des êtres hybrides mi humains, mi végétaux. Si la photographie en timelapse (accéléré) de la pousse de plantes est une réussite de l’habile technicien Ken Middleham, les créatures issues de l’expérimentation du professeur Nolter frise le ridicule et ne parviennent guère à être crédibles. Néanmoins si on veut bien rester indulgent sur ces maquillages caricaturaux, Mutations ne manque pas d’atouts. C’est bien évidemment l’interprétation de Donald Pleasence, acteur archétypal du genre, qui fascine et permet de ne pas regretter le choix initial avorté de Vincent Price. C’est aussi le traitement sensible des divers acteurs affectés de difformité, spécialement Michael Burns atteint de nanisme et qui décédera peu après, auxquels le cinéaste, qui avouera ne pas être très à l’aise avec eux, accorde de très belles scènes totalement dépourvues de voyeurisme et de complaisance : ce sont probablement les protagonistes les plus attachants du long-métrage. Film post soixante-huitard, Mutations ne manque pas de jolies filles exhibant leurs avantages naturels : la norvégienne Julie Hege, les britannique Jill Haworth (actrice ayant débutée dans Exodus, 1960) et Lisa Collings. Solidement dirigé dans un film qui évite toute dérision, le reste du casting masculin est bien approprié au genre avec Tom Baker, futur Dr. Who, qui joue l’infortuné assistant du professeur et Brad Harris pourtant étiqueté comme acteur de péplums. Tourné dans des décors naturels, Mutations dispose d’un budget dérisoire mais l’habileté de l’équipe technique et la maîtrise artistique de Jack Cardiff parviennent à éviter que le film ait un look fauché. L’étrangeté de son atmosphère sera bien soulignée par la musique psychédélique de Basil Kirchin. Mutations reste une curiosité que son réalisateur préféra oublier dans ses mémoires et qui n’obtint aucun succès public : plus ou moins culte, ce petit film d’horreur aurait gagné à oublier son savant fou, malgré la prestation toute en retenue de Donald Pleasence, pour parier sur l’empathie suscitée par la troupe de ses « comédiens pathologiques » filmés avec une dignité exemplaire.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master restauré par TCS, excellente définition, léger grain argentique, image propre nettoyée de ses défauts, étalonnage naturaliste, colorimétrie sans dominante aux tons équilibrés et nuancés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique clair, dialogues équilibrés, pas de distorsion ni de souffle ; VF monophonique 2.0 aux voix plus détachées des ambiances et au timbre plus aigu, les 13 premières minutes du film non doublées sont en VOST
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0070423/
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