Anna : une version russe et blonde de Nikita (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Les Matriochka sont des poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres. Chaque poupée en cache une autre. Anna est une jolie femme de 24 ans, mais qui est-elle vraiment et combien de femmes se cachent en elle ? Est-ce une simple vendeuse de poupées sur le marché de Moscou ? Un top model qui défile à Paris ? Une tueuse qui ensanglante Milan ? Un flic corrompu ? Un agent double ? Ou tout simplement une redoutable joueuse d'échecs ? Il faudra attendre la fin de la partie pour savoir qui est vraiment Anna et qui est « échec et mat ».
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• Titre original : Anna
• Support testé : Blu-ray
• Genre : thriller
• Année : 2019
• Réalisation : Luc Besson
• Casting : Sasha Luss, Helen Mirren, Luke Evans, Cillian Murphy, Lera Abova, Alexander Petrov, Nikita Pavlenko, Anna Krippa, Aleksey Maslodudov, Eric Godon
• Durée : 1 h 59 mn 00
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais, français
• Bonus : entretien avec Luc Besson (15 mn 22), Sasha Luss (2 mn 06), Helen Mirren (1 mn 54), Luke Evans (1 mn 34) - les cascades (1 mn 59) - les costumes (2 mn 09) - les services secrets (1 mn 53) - les décors (1 mn 28) - clip I Am Criminal (3 mn 23)
• Éditeur : Pathé !
Commentaire artistique
Après le ruineux Valérian et la cité des mille planètes, Luc Besson souhaitait diriger un film sans effets spéciaux, ce sera Anna dont l’idée n’était pas nouvelle (cf., bonus), très orientée Nikita, mais qui deviendra un film lorsque le cinéaste et scénariste développera le concept des segments d’intrigue imbriqués et de nombreux retours arrières destinés à plonger le spectateur dans l’expectative et à lui montrer que la vérité n’est jamais celle qu’il croît entrevoir. C’est le mannequin Sasha Luss, qui avait déjà tenue un rôle secondaire dans Valérian et la cité des mille planètes, qui endosse le rôle-titre : extrêmement photogénique, elle se prête idéalement au personnage conçue par Luc Besson, une super nana plus proche d’un super héros à l’américaine - il suffit de voir comme elle peut expédier au tapis des dizaines de gardes du corps aguerris - que de la jolie fille russe embringuée par la KGB pour se sortir de sa vie misérable. Anna joue manifestement dans le registre de la bande dessinée où les protagonistes et les situations n’ont rien de réalistes, ni de profondément psychologiques, mais où le spectacle est total, une fois les invraisemblances digérées. Aux côtés de Sasha Luss, le casting semble participer avec jubilation aux stéréotypes imposés : Helen Mirren incarne à l’excès une savoureuse responsable du KGB sous son maquillage façon Marguerite Duras, Cillian Murphy semble prendre un vrai plaisir à composer un agent de la CIA séduisant et sûr de lui et Luke Evans réussit l’exploit d’incarner un espion du KGB sympathique. Film de divertissement sans enjeu, Anna prouve le savoir-faire de Luc Besson en matière d’épate, capable d’en remonter aux meilleurs blockbusters d’outre-Atlantique : les scènes de castagnes et les courses poursuites en automobile sont réellement saisissantes… mais totalement invraisemblables. Visiblement le parti pris du film est de surprendre coûte que coûte par le recourt aux flash-backs systématiques qui, à la longue, rendent la narration factice, une fois compris et intégré le principe de la fausse évidence. Au final un film à la construction inutilement compliquée et, comme il a été remarqué, qui renvoie une image peu glorieuse et, particulièrement malvenue dans les circonstances actuelles, de la femme soumise aux diktats masculins. C’est bien ce qui peine dans ce film distrayant mais assez vain malgré une qualité très professionnelle bénéficiant des éclairages et de la superbe photographie de Thierry Argobast et de la musique efficace d’Eric Serra, tous deux déjà au générique de… Nikita (1990).
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Commentaire technique
Image : copie HD, la France n’a pas droit à une édition UHD (comme nos amis allemands !) mais la version Blu-ray est cependant excellente avec une remarquable définition (tournage numérique) sur les gros plans, une absence tale de granulation, une gestion sans faille des contrastes, un étalonnage naturaliste à tendance froide et une colorimétrie aux teintes réalistes
Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues centrés très équilibrés, spatialisation ultra immersive, les séquences d’action et la musique d’Éric Serra profitant avantageusement de l’ouverture verticale des canaux supérieurs, LFE très efficaces ; la VF en Dolby Atmos est presque aussi dynamique mais le timbre des voix n’est jamais dans le même registre que l’original
Notre avis
Image : 
(4,5/5)
Mixages sonores : 
(5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging :(3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt7456310/
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