Driven : une rencontre improbable et farfelue (en DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

La traque par le FBI du concepteur de voitures John DeLorean. Son voisin, un ancien détenu, Jim Hoffman, est l'informateur privilégié du service de renseignement après avoir été arrêté pour trafic de cocaïne.

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• Titre original : Driven
• Support testé : DVD
• Genre : biopic, drame
• Année : 2018
• Réalisation : Nick Hamm
• Casting : Jason Sudeikis, Lee Pace, Judy Greer, Isabel Arraiza, Michael Cudlitz, Erin Moriarty, Jamey Sheridan, Iddo Goldberg
• Durée : 1 h 49 mn 12
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 anglais, français
• Bonus : Making of (VOST, 19 mn 07)
• Éditeur : Universal Pictures Video

Commentaire artistique

Tout le monde identifie la voiture DeLorean DMC-12 modifiée, bolide qu’empruntent Doc et Marty pour voyager dans le temps dans le film Retour vers le futur (1985). Mais qui sait comment le créateur de ce coupé hors norme, John Zachary DeLorean, s’est retrouvé piégé par le FBI en 1982 pour trafic de stupéfiants ? Nick Hamm a décidé de donner sa version des faits en réalisant Driven, sorte de biopic visant clairement la comédie et scénarisé par Colin Bateman. Dans ce film, John DeLorean, qui est incarné avec flegme par Lee Pace, est manipulé par l’agent spécial du FBI Benedict Tisa interprété par Corey Stoll qui a confié à l’informateur Jim Hoffman campé par Jason Sudeikis, désarmant de naturel et de roublardise, la mission de coincer l’industriel en quasi faillite contre remise de peine. Toute l’histoire est narrée sous l’angle des relations qui se nouent entre les deux personnages, l’un séduisant et grave, l’autre gaffeur et empathique. De ce duo tragi-comique le film ne retiendra que la personnalité ambiguë de Jim Hoffman, idiot naturel ou manipulateur d’exception, selon une vision qui ellipse les turpitudes et les coups tordus dont était passé maître. Le film offre une belle part de présence aux quelques rôles féminins qui parviennent à exister dans l’intrigue, en particulier l’excellente prestation de Judy Greer en Ellen Hoffman et d'Erin Moriarty en copine de truand. Embarqués dans une comédie pittoresque extrapolant un récit à partir de faits avérés mais non reconstitués, tous les comédiens de Driven assument leurs rôles avec conviction sans jamais verser dans la caricature. Très librement inspirés d’éléments authentiques mais largement revisités, cette fiction sans aucun souci documentaire (cf. DeLorean en 1981 et DeLorean Living in Dream en 2014 font beaucoup mieux), a été tournée à Porto Rico (Caraïbes). Entre fascination de l’American Way of Life et rude trivialité d’échapper à la ruine (DeLorean) et à la prison (Hoffamn), Driven semble vouloir traiter les sujets graves, comme le trafic de la drogue et la filouterie, avec la légèreté d’une comédie de genre décrivant les escrocs comme des héros sympathiques. C’est peut-être pousser un peu loin le bouchon même si le traitement surréaliste et le détournement des codes du genre qui ne manquent pas de piquant font de Driven une comédie jubilatoire et décalée.

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Commentaire technique

Image : copie SD, assez belle définition dans la limite du support DVD, donc avec un piqué moyen, bon contraste, image lumineuse, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives

Son : mixage anglais 5.1 avec une excellente dynamique, dialogues clairs, spatialisation naturaliste ample, surrounds et LFE efficaces ; VF 5.1 dynamique mais voix plus détachées des ambiances et assez artificielles