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Harlequin : portrait d’un thaumaturge énigmatique (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Harlequin 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Homme très occupé, obsédé par sa carrière, le sénateur Rick Rast néglige sa femme Sandra et son fils Alex, atteint d'une grave leucémie. Un soir, un mystérieux inconnu parvient à entrer dans sa propriété, pourtant très bien protégée. Qui est-il ? Que veut-il ? Menant son enquête, il découvre que l'homme serait mort 20 ans plus tôt…

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• Titre original : Harlequin
• Support testé : Blu-ray
• Genre : fantastique, thriller
• Année : 1980
• Réalisation : Simon Wincer
• Casting : Robert Powell, David Hemmings, Carmen Duncan, Broderick Crawford, Gus Mercurio, Alan Cassell, Mark Spain, Alyson Best
• Durée : 1 h 35 mn 03
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : interview de Kim Newman (15 mn 33) - interviews de Robert Powell et David Hemmings (5 mn 41) - interviews de Simon Wincer, Antony I. Ginnane, Everett de Roche, Gus Mercurio (2018, 49 mn 59) - bande annonce (1 mn 28) - DVD du film - livret de 20 pages « Harlequin d’origine inconnue » de Marc Toullec
• Éditeur : Rimini Editions

Commentaire artistique

Le scénario écrit par le prolifique Everett De Roche pour ce film australien fantastique de 1980, avec Robert Powell et David Hemmings, est basé sur un curieux assemblage de deux personnages : Arlequin, la figure de la commedia dell’arte, et le moine historique Raspoutine. Gregory Wolfe, le héros de Harlequin partage, en effet, la tenue de l’un et les pouvoirs de guérisseur de l’autre. L’identification est d’ailleurs accentuée par diverses allusions comme le nom de la famille Rast (Tsar à l’envers) et les prénoms portés par ses membres (tous empruntés aux Romanov). Harlequin a été réalisé par Simon Wincer venu de la télévision (cf. bonus) : dans ce second long-métrage, il traite habilement de l’interdépendance entre deux univers a priori sans rapport, le monde impitoyable de la politique et le surnaturel déployé par Gregory Wolfe capable, entre autre, de guérir un cancer sous les allures d’une figure quasi christique (en écho rappelons que Robert Powell incarna le Christ dans Jésus de Nazareth en 1977). Toute l’intensité du film repose sur l’ambiguïté des situations et des personnages : les actions de Gregory Wolfe sont-elles vraiment magiques et qui est-il réellement ? Que trame l’entourage du sénateur Nick Rast, en particulier le machiavélique Doc Wheelan (Broderick Crawford) ? Jamais le film ne donne d’explications claires : en transposant la tragédie russe qui a lié les Romanov au moine guérisseur Raspoutine, il entretient savamment le mystère et oppose la trivialité de la vie de l’homme politique et l’énigme du sauveur inespéré. Ce magicien, ou habile manipulateur, suscitant la fascination amoureuse de Sandra Rast (Carmen Duncan), ne cesse d’apparaître sous des déguisements aussi variés qu’imprévus. Harlequin est un film à déconseiller aux cartésiens qui ne seront pas satisfaits de son univers énigmatique cultivant en permanence les ressorts dramaturgiques de l’illusion et de l’équivoque. Comme le souligne Kim Newman (cf. bonus), dans les années 70/80, l’Australie s’est forgé une solide réputation dans le cinéma fantastique avec des œuvres de références comme Pique-nique à Hanging Rock de Peter Weir (1977) ou des films de genre comme Patrick de Richard Franklin (1978). Lorsque Simon Wincer réalise Harlequin, sous impulsion du producteur Anthony I. Ginnane, ce n’est pas une surprise : le film s’inscrit dans une dynamique de genre en pleine effervescence. Si la mise en scène est fluide et l’interprétation excellente, le film souffre de défauts inhérents à son époque : musique détonante, effets spéciaux pas toujours très convaincants, usage exagéré du zoom et touches gratuites d’érotisme. Malgré ses quelques faiblesses, Harlequin demeure un témoignage intéressant du nouveau cinéma fantastique australien.

 

Blu ray Harlequin

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Commentaire technique

Image : copie HD, nouveau Master, bonne définition avec du piqué sur les visages et les textures, grain argentique modéré (camera Panavision 35 mm), image propre et lumineuse, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes nuancées

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, excellente dynamique, dialogues assez clairs, pas de distorsion, bon équilibre voix et ambiances ; VF 2.0 monophonique claire mais voix trop présentes

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0080842/

 

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