Ad Astra 4K : quête paternelle spatiale (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : (4/5)
Synopsis
L'astronaute Roy McBride s'aventure jusqu'aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l'existence humaine, et notre place dans l'univers.
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• Titre original : Ad Astra
• Support testé : UHD
• Genre : science-fiction
• Année : 2019
• Réalisation : James Gray
• Casting : Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Ruth Negga, John Ortiz, Liv Tyler, Donald Sutherland, Jamie Kennedy, Kimberly Elise, Loren Dean, Ravi Kapoor, Donnie Keshawarz, Sean Blakemore, Bobby Nish
• Durée : 2 h 03 mn 02
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HR 10)
• Sous-titrage : français, espagnol, danois, néerlandais, finnois, allemand, itlien, norvégien, suédois
• Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos anglais - DTS 5.1 français
• Pistes sonores sur le Blu-ray : DTS-HD MA 7.1 anglais - DTS 5.1 français, castillan, allemand, italien,
• Bonus sur l’UHD : commentaire audio de James Gray
• Bonus sur le Blu-ray: commentaire audio de James Gray - scènes supprimées avec ou sans commentaire : le vide, épilogue (3 mn 25) - vers les étoiles (8 mn 35) - un homme nommé Roy (8 mn 45) - l’équipage du Cepheus (9 mn 08) - l’art de Ad Astra (11 mn 15) - atteindre les étoiles (7 mn 21) - bandes annonces : cinéma (2 mn 32), Imax (2 mn 27)
• Éditeur : 20th Century Fox
Commentaire artistique
Faisant suite à son fascinant The Lost City of Z (2016), le septième long-métrage de James Gray, Ad Astra, « vers les étoiles » en latin (devise de la NASA : per aspera ad astra), est un film de science-fiction qui, selon son réalisateur, croiserait l’ultra réalisme de 2001, A Space Odyssey (1968) et l’ambiance ténébreuse à la Joseph Conrad du film Apocalypse Now (1979). Imaginé en 2016, le projet ne pourra voir le jour qu’avec la participation de stars aguerries, Brad Pitt (également producteur), Tommy Lee Jones et Donald Sutherland. Produit pour 20th Century Fox, le film ne sortira en 2019 qu’après une modification de la fin à la demande de The Walt Disney Company qui a, entre temps, racheté le studio. Le film n’a pas convaincu le public et c’est bien dommage car, malgré une reconstitution prodigieuse des extérieurs (Lune, Mars) et des vaisseaux spatiaux, Ad Astra n’est pas qu’une simple série B de science-fiction démonstrative mais un vrai film d’auteur. Le projet était ambitieux, le cadre sidéral ne servant que de toile de fond à une étude psychologique intéressante sur les liens familiaux et un prétexte pour dépeindre la personnalité complexe de son héros solitaire. Malgré toutes ses scènes spectaculaires (accident sur la station spatiale, vaisseau sous contrôle E.T., divers voyages intersidéraux : Lune, mars, Neptune), le film de James Gray relève manifestement du voyage initiatique et de la quête existentielle : l’astronaute Roy McBride est autant à la recherche d’un père disparu qu’à une introspection cherchant des réponses aux interrogations sur sa destinée. L’élégance et l’intensité de la mise en scène de James Gary combinée à l’interprétation nuancée et subtile de Brad Pitt, omniprésent à l’écran, font de Ad Astra un film très personnel qui échappe à ses modèles et aux conventions du genre. Conçu par une équipe de techniciens talentueux, notamment Hoyte Van Hoytema comme directeur de la photographie et Kevin Thompson pour le design, Ad Astra possède une esthétique saisissante. On lui pardonnera quelques incohérences scénaristiques (par exemple la chute sur la terre ou l’introduction dans la fusée au décollage, etc.) dans la mesure où la dimension humaine prend toujours le dessus sur la rigueur de la reconstitution technologique (assez époustouflante). Malgré ses effets de style au symbolisme confus, Ad Astra brasse de nombreux thèmes passionnants comme la question très actuelle du devenir de l’humanité ou celle de l’exploration spatiale avec son corollaire philosophique sur un éventuel contact avec une intelligence extraterrestre. Entre l’apparence réaliste de la reconstitution et l’invraisemblance de certains partis pris (voix off, sons inexistants dans le vide, incohérences et impossibilités des voyages, etc.), Ad Astra est un film de science-fiction aussi grandiose qu’inégal, suscitant l’admiration pour ses images captivantes et la déception pour son intrigue qui ne tient pas toutes ses promesses. Une fois encore le cinéma métaphorique de James Gray ne peut laisser indifférent, c’est là le signe d’un authentique auteur qui sait outrepasser les codes du blockbuster pour mieux traiter les questions de fond et explorer l’âme humaine plutôt que le vide intersidéral. Un film intéressant qui privilégie l’émotion sur l’action.
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Commentaire technique
Image : copie UHD, très belle définition conservant l’aspect argentique (tournage en 35 mm avec caméras Aaton Penelope, Arri Alexa XT, LT, ST, numérisation 6K, Master Format 4K) d’un film des années 70 mais avec la précision d’un travail 4K, superbe piqué dans les détails (sols lunaires, station spatiale, station lunaire), superbe contraste sur les éclairages (lune, intérieurs des vaisseaux spatiaux) denses mais bien nuancés en HDR10, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude aux teintes renforcées en HR 10 et tons saturés
Son : mixage anglais Dolby Atmos, très grande clarté des dialogues au centre, belle dynamique générale, magnifique spatialisation des ambiances avec un usage spectaculaire des surrounds de hauteur, immersion impressionnante, LFE superbement efficaces, un mixage de référence ; VF 5.1 non « lossless » soignée, dynamique mais ne pouvant rivaliser en ampleur et immersion avec la VO Atmos
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : (5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt2935510/
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