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Incubus : un film d’horreur habilement suggestif (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Incubus 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

Une petite ville américaine est le théâtre d'une série de meurtres et de viols d'une rare violence. Le violeur n'a jamais été identifié. La police commence à suspecter le jeune Tim Galen, un individu à la psychologie fragile dont les nuits sont hantées par des cauchemars…

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• Titre original : Incubus
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur, thriller
• Année : 1981
• Réalisation : John Hough
• Casting : John Cassavetes, John Ireland, Kerrie Keane, Helen Hughes, Erin Noble, Duncan McIntosh, Harvey Atkin, Harry Ditson
• Durée : 1 h 32 mn 45
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus (2018, VOST) : Comment je suis devenue l’incube ?, entretien avec Kerrie Keane (21 mn 02) - L’épouvante à la télévision, entretien avec John Hough (26 mn 39) - Incubus hors cadre, entretien avec Albert J. Dunk, directeur de la photographie (27 mn 07) - film annonce VO (2 mn 12) - livret « Sex Machine » rédigé par Marc Toullec (20 pages)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Poursuivant sa collection consacrée au cinéma d’épouvante des années 70/80, l’éditeur propose, toujours dans un attractif coffret collector Blu-ray/DVD avec livret, le film Incubus sorti en 1981. C’est le second des quatre films ayant traité du sujet, le premier étant le film culte homonyme de Leslie Stevens tourné en espéranto (1966). Incubus est réalisé par John Hough, un expert en horreur puisqu’il avait déjà à son actif Les Sévices de Dracula (1971, Twins of Evil) pour la Hammer Production, un film à tonalité érotique avec les actrices jumelles Collinson, et La Maison des damnés (1973, The Legend of Hell House), une brillante adaptation d’un roman de Richard Matheson. Et, juste avant Incubus, John Hough dirige Les Yeux de la forêt (1980, The Watcher in the Woods), un des rares films pour adultes de Walt Disney Production, qui déçoit le public comme la critique. Avec Incubus, John Hough s’attelle à une histoire nettement plus sulfureuse autour d’un incube, une créature démoniaque masculine dotée d’un membre viril conséquent et violeur en série. Le roman d’origine, écrit par Ray Russell, devait être interprété, selon son auteur, comme une métaphore des dépravations humaines révélées par la sexualité, doublé d’une charge manifeste contre le machisme. Rien de tout cela n’est hélas perceptible dans le scénario concocté par Carl Franklin qui se contente de recycler les codes du slasher en alignant les viols sanglants et en transformant le docteur Cordell en un enquêteur à la manière d’Agatha Christie traquant un hypothétique psychopathe surnaturel. La mise en scène de John Hough (cf. bonus) est cependant plus maligne que le scénario en limitant au maximum les scènes gores, en préférant suggérer plutôt que montrer (une recette éprouvée que le cinéaste avait appliqué avec brio dans La Maison des damnés) et en brouillant les pistes à la manière d’un bon polar. Ces partis pris narratifs et la présence de l’excellent acteur-cinéaste John Cassavetes (qui aurait réécrit la plupart de ses répliques) sauvent le film de la banalité. Si l’apparition furtive de l’incube (15 secondes !) et la « solution » du mystère ont pu chagriner les amateurs de terreur gore et d’histoire sans ambiguïté, Incubus est plus fascinant et plus subtil qu’attendu. Filmé au Canada, le film bénéficie d’un solide casting réunissant autour de John Cassavetes, tête d’affiche et auréolé en tant que comédien pour ses participations aux terrifiants Rosemary’s Baby (1968) et Furie (1978, The Fury), John Ireland dont le visage est familier aux fans de westerns et la séduisante Kerrie Keane (cf. bonus), une actrice canadienne, surtout abonnée aux séries télévisées, qui jouait son premier rôle au cinéma. Le récit de Incubus fortement sexualisé aurait pu être scabreux mais John Hough a su le traiter avec une habileté consommée qui doit être soulignée. Jamais voyeur, terrifiant mais pas complaisant, son film avantage l’approche psychologique et privilégie la subjectivité au spectacle frontal contrairement à l’image donnée par la campagne publicitaire à sa sortie : on comprend la déception de certains spectateurs. Mais on pourra maintenant juger sur pièce grâce à cette édition haute-définition qui rend justice à la photographie inventive d’Albert J. Dunk et l’intelligence du travail de John Hough avec, en prime, le bonheur d’apprécier tout le talent déployé par John Cassavetes... même dans un film réputé commercial.

 

Blu ray Incubus

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Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition mais grain argentique important (tournage en 35 mm), copie nettoyée avec une image propre très légèrement instable, étalonnage chaud et chatoyant, colorimétrie chaleureuse aux tons saturés

Son : mixage anglais 2.0 monophonique sans distorsion, excellente dynamique notamment sur la belle partition de Stanley Myers, dialogues clairs et équilibrés, spectre un peu étriqué ; VF 2.0 monophonique claire et dynamique, voix dominantes plus détachées que sur la VO

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0084133/

 

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