10, rue Frederick : un mélo de fin de carrière pour Gary Cooper (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Procureur respecté, Joseph B. Chapin vient de rendre l'âme. Qui était en réalité cet homme au-dessus de tout soupçon, qu'on dit moralement irréprochable ? Au moment de ses funérailles, sa fille Ann se remémore les cinq dernières années de sa vie. Un quotidien familial et politique sombre qui cachait en réalité une brève et insoupçonnée histoire d'amour.
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• Titre original : Ten North Frederick
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1958
• Réalisation : Philip Dunne
• Casting : Gary Cooper, Diane Varsi, Suzy Parker, Geraldine Fitzgerald, Tom Tully, Ray Stricklyn, Philip Ober, John Emery
• Durée : 1 h 42 mn 02
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 CinemaScope Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : aucun
• Éditeur : BQHL Éditions
Commentaire artistique
Malgré une édition blu-ray des plus austères, 10, rue Frederick mérite l’attention, ne serait-ce que pour la participation de l’emblématique Gary Cooper. A 56 ans, épuisé par la maladie, l’acteur tourne la même année le superbe western culte L’Homme de l’Ouest d’Anthony Mann et démontre que son talent de grand comédien ne s’est pas altéré. Certes 10, rue Frederick n’égale jamais l’intensité du film d’Anthony Mann mais sous la houlette de Philipp Dunne, solide scénariste et quelques fois réalisateur, l’adaptation du best-seller de John O’Hara n’est pas inintéressante : cette histoire de famille réunissait tous les ingrédients pour finir en mélodrame hollywoodien. Certes Gary Cooper accuse son âge et n’est plus le fringant et gentil protagoniste qui a fait sa renommée mais sa prestation est tout à fait honorable d’autant que visiblement ce rôle de magistrat, qui n’est pas aussi parfait que le laisse penser son éloge funèbre, aurait dû être tenu par un acteur plus jeune. Si l’intrigue, en flash-back, fondée sur les tiraillements familiaux et sur une romance relativement improbable est plus ou moins captivante, le mélodrame bénéficie d'une triple interprétation féminine appréciable réunissant Geraldine Fitzgerald, irréprochable et impressionnante en femme de pouvoir, Diane Varsi, attachante en fille admirative, et Suzy Parker particulièrement juste et séduisante en dépit de l'omniprésence de son partenaire de romance, Gary Cooper. Pour l’anecdote, on remarquera la participation amicale d’un figurant non crédité, Charles Bronson. 10, rue Frederick ne s’affranchit jamais de cette étrange artificialité (éclairages et décors) inhérente au tournage en studio qui lui confère un aspect plutôt théâtral. Une certaine critique de la société américaine peut être perçue dans cette histoire mêlant famille et politique : Gary Cooper, incarnation charismatique des valeurs morales américaines dans la plupart de ses films, symbolise clairement cette intention en jouant un personnage peu glorieux tenté par la prévarication, la boisson et l’adultère ! Dommage que ce mélo trop convenu et passablement mélancolique n’ait pas la dimension d’un drame à la Douglas Sirk et sombre dans le sentimentalisme tout juste digne d’un téléfilm. Un mélo de fin de carrière qui ne restera pas dans les mémoires.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master, bonne définition, précision sur les détails grain argentique discret (tournage en 35 mm), image propre, contraste homogène, noirs denses et gris nuancés
Son : mixage anglais monophonique en Dolby Digital 2.0 (et non DTS-HD MA 2.0), dialogues clairs, pas de souffle ou de distorsion, bon équilibre général : VF 2.0 claire mais datée avec des voix françaises peu naturelles
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (0/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0052283/
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