De Gaulle : entre stature historique et portrait intimiste (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Mai 1940. La guerre s'intensifie, l'armée française s'effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d'accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement pourvu général, veut infléchir le cours de l'Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l'exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.
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• Titre original : De Gaulle
• Support testé : Blu-ray
• Genre : biopic, guerre
• Année : 2020
• Réalisation : Gabriel Le Bomin
• Casting : Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet, Catherine Mouchet, Pierre Hancisse, Sophie Quinton, Gilles Cohen, Laurent Stocker, Philippe Laudenbach, Alain Lenglet, Philippine Leroy-Beaulieu, Tim Hudson, Nicolas Vaude, Clémence Hittin, Félix Back, Lucie Rouxel, Marilou Aussilloux, Victor Belmondo
• Durée : 1 h 48 mn 58
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 et 5.1 français
• Bonus : Making of (44 mn 38) - L'archive audio de l'appel du 18 Juin, enregistré le 22 juin 1940 (6 mn 17) - bande annonce (1 mn 51)
• Éditeur : M6 Vidéo
Commentaire artistique
Charles De gaulle, figure emblématique de l’histoire de France, n’avait pas eu, jusqu’à présent, de véritable incarnation dans une fiction cinématographique hormis sous la forme de plans furtifs dans quelques longd métrages. Il faut attendre 2006 pour que Bernard Farcy incarne avec gravité le général dans un téléfilm ambitieux réalisé par Bernard Stora, Le Grand Charles mais qui évoque les années 1946-1958. Le film De Gaulle de Gabriel Le Bomin a choisi de traiter une autre période particulière de la carrière du futur président de la Ve République lorsqu’en juin 1940 il s’apprête à faire « le saut dans l’inconnu » en passant dans la clandestinité et en proclamant à la BBC son « appel du 18 juin », discours radiophonique fondateur de la Résistance (cf. bonus : version sonore différente enregistrée du 22 juin 1940 et seule conservée). Si le scénario, coécrit par le réalisateur avec Valérie Ranson-Enguiale, décrit le combat de l’homme politique, ex-sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense Nationale, prenant tous les risques en partant pour Londres, une place importante de la dramatisation est accordée à son intimité, au rôle essentiel de son épouse Yvonne de Gaulle (Isabelle Carré), à laquelle le film restitue sa vraie dimension, et à ses enfants, dont Anne, sa fillette handicapée. L’ouvrage « Mémoires de guerre. L’Appel, 1940-1942 » paru en 1954 a servi principalement à l’écriture de cette fiction historique présentée comme une chronique qui suit les déplacements du général, entre Paris et Londres, et de sa femme et de ses enfants, entre La Boisserie (Colombey-les-Deux-Eglises), le Loiret et la Bretagne. Pour incarner le « grand homme », le choix de Lambert Wilson s’est rapidement imposé, et malgré sa faible ressemblance (affinée pourtant par le maquillage), on ne peut que saluer son aptitude à évoquer la diction singulière et les célèbres postures de son personnage : bravo l’artiste ! Le reste du casting est à l’avenant : Isabelle Carré accomplit une belle performance en redonnant à Yvonne De Gaulle cette présence essentielle méconnue aux côté de son illustre époux, tandis que Catherine Mouchet restitue l’efficacité et la discrétion de Marguerite Potel, la gouvernante qui s’occupait d’Anne. Les nombreux personnages historiques qui défilent à l’écran ont trouvé d’excellents acteurs pour les interpréter : Olivier Gourmet (Paul Reynaud), Gilles Cohen (Georges Mandel), Tim Hudson (Churchil), Alain Lenglet (Maxime Weygand), etc. Comme souvent dans les reconstitutions historiques ce sont surtout les décors, les costumes, les accessoires et le soin apporté aux détails qui font la différence : sur ce plan De Gaulle tire parfaitement son épingle du jeu et offre plusieurs scènes d’action spectaculaires et exaltées (évacuation au port de Brest) avec une nombreuse figuration et d’excellents effets spéciaux. Fiction oblige, ce biopic n’a pas négligé la touche romanesque, inattendue au vu du sujet. De quoi intéresser les spectateurs peu portés sur la guerre mais qui seront probablement touchés par l’émotion et la sensibilité de l’évocation. La gageure était immense mais le résultat est bien là : De Gaulle n’est ni ouvertement hagiographique, ni fortement stéréotypé, même si les concessions faites aux codes du divertissement cinématographique restreignent drastiquement la grandeur du portrait. Tableau très instructif des conditions politiques de 1940, au moment où le général fait son choix déterminant, De Gaulle a su tempérer la stature historique du personnage en montrant l’époux et le père attentif, derrière l’homme d’état. Intéressant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, définition remarquable avec un piqué chirurgical sur les détails et les gros plans (tournage avec Arri Alexa Mini), excellente gestion du contraste, image lumineuse, étalonnage naturaliste, colorimétrie réaliste aux teintes évoquant les couleurs d’époque et aux tons nuancés
Son : mixage franco-anglais 5.1, dialogues clairs centrés, belle dynamique sur les ambiances et la musique, spatialisation largement immersive avec une répartition impressionnante et efficaces des effets sonores, notamment sur les scènes d’action (voiture, blindés, port), LFE très énergique
Notre avis
Image : 
(4,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt10880402/
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