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Trois films de terreur des années 30/40 : épouvante à l’ancienne (en Blu-ray et DVD)

Blu ray 3 Films de terreur 00

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

La Mort prend des vacances : La mort se lamente. Elle se demande pourquoi les humains ont si peur d'elle. Voulant expérimenter, elle prend les traits du prince Sirki. Arrivant sur terre avec la complicité d'un humain le duc Lambert, la mort doit rester 3 jours. Mais la tâche se complique quand la mort sous l'apparence du prince s'éprend de la belle Grazia, la fille du duc.

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Le Corbeau : le juge Thatcher appelle paniqué le docteur Vollin. Sa fille a eu un accident de voiture et il est urgent qu'il vienne l'opérer. Après avoir refusé, le docteur finit par céder. Il tombe amoureux de la jeune femme. Mais le juge ne voit pas cette relation d'un bon œil et interdit le docteur de voir sa fille. Vollin décide d'engager Bateman, un criminel, pour capturer et torturer les invités d'une de ses soirées. Parmi eux, le juge, sa fille et son nouveau fiancé…

Vendredi 13 : le professeur Kingsley est la victime collatérale d'une rixe entre gangsters. Son grand ami, le docteur Sovac le sauve en lui transférant une partie du cerveau d'un malfrat mort lors de l'affrontement. Mais quand Sovac découvre que le gangster en question à une forte somme d'argent cachée, celui-ci va manipuler son ami pour qu'il se souvienne…

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• Titre français : La Mort prend des vacances - Le Corbeau - Vendredi 13
• Titre original : Death Take a Holiday - The Raven - Black Friday
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur, terreur
• Année : 1934, 1935, 1940
• Réalisation : Mitchell Leisen, Lews Landers, Arthur Lubin
• Casting : (1) Fredric March, Evelyn Venable, Guy Standing, Katharine Alexander, Gail Patrick, Helen Westley, Kathleen Howard, Kent Taylor (2) Boris Karloff, Bela Lugosi, Lester Matthews, Irene Ware, Samuel S. Hinds, Spencer Charters, Inez Courtney, Ian Wolfe, Maidel Turner (3) Boris Karloff, Bela Lugosi, Stanley Ridges, Anne Nagel, Anne Gwynne, Virginia Brissac, Edmund MacDonald, Paul Fix
• Durée : 1 h 19 mn 54 - 1 h 01 mn 18 - 1 h 10 mn 02
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : (1) le film par Mathieu Macheret du Monde (25 mn 48) - galerie de photographies (0 mn 48) (2) le film par Eddy Moine (12 mn 14) - galerie de photographies (0 mn 48) - livret de photographies du film par Alain Petit (16 pages) (3) « Docteur Jekyll et Mister Gangster », le film par Nicolas Sranzick (16 mn 29) - galerie de photographies (0 mn 48) - bande annonce d’époque (1 mn 47) - livret de photographies du film par Alain Petit (20 pages)
• Bonus sur tous les blu-rays : bandes annonces - DVD du film - jaquette réversible avec affiche originale
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

La Mort prend des vacances Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

La Mort prend des vacances, tout un programme !, a été réalisé par Michel Leisen, décorateur et costumier, passé derrière la caméra dans les années 30. Pour ce second long-métrage, le scénario adapte une pièce de théâtre italienne de 1923 écrite par Alberto Casella qui s’inspira d’une légende à propos de sa villa Josephine en Ligurie surnommé la « villa maudite ». Le succès de la pièce en version anglaise fut tel que l’intrigue inspirera en 1998 le drame (moins bon) de Martin Brest, Rencontre avec Joe Black. Si le film de Michel Leisen conserve un aspect désuet et parfois statique hérité de la pièce, il dispose d’un casting remarquable et talentueux au service de dialogues toujours brillants bien que parfois un peu trop à l’esbroufe : l’interprétation magistrale de la Mort par Fredric March est splendidement épaulée par celle de Guy Standing, un duc de Lambert d’une grande finesse d’esprit et par celle d’Evelyn Venable fascinante en Grazia (un rôle initialement prévu pour Claudette Colbert), prête à succomber au charme de la « Faucheuse ». Car La Mort prend des vacances est une fable sur le sentiment amoureux et sur la force de la passion en présupposant que la Mort puisse s’interroger sur la frayeur qu’elle inspire aux humains. Outre le jeu intelligent des acteurs et une certaine habileté de la mise en scène, compte tenu d’un tournage en studio dont il faudra remarquer la somptuosité des décors de Hans Dreier et Ernst Fegté et des costumes d’Edith Head, le film profite de la très belle photographie de Charles Lang qui réussit à évoquer, sans quasiment aucun trucage, l’atmosphère fantastique qui baigne l’intrigue. La Mort prend des vacances ayant été rarement projeté ou diffusé, il est temps de saisir l’aubaine de voir ce film intéressant dans une copie honorable.

Le Corbeau Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Inspiré par Edgar Poe et interprété par Boris Karloff et Bela Lugosi, Le Corbeau de Lew Landers, avec une affiche aussi alléchante, semblait prometteur. Si le nom du réalisateur n’évoque pas d’œuvre majeure - Le Corbeau sera d’ailleurs son meilleur film - celui de ses deux prestigieux comédiens, spécialistes du genre, ne pouvait susciter que la curiosité, d’autant, qu’à l’époque du tournage, ils sont tous deux au faîte de leur carrière. Bien que tricoté avec plusieurs idées empruntées à Edgar Poe, l’intrigue ne conserve que l’esprit de l’auteur retravaillé pour le cinéma : du poème éponyme à la récupération du sadique pendule au tranchant meurtrier, Le Corbeau puise dans divers  œuvres de l’écrivain mais n’adapte précisément aucune de ses nouvelles. Si l’on peut s’extasier sur la très belle photographie de Charles J. Stumar, tout à fait en adéquation avec la réalisation efficace et impersonnelle de Lew Landers, le film date par son interprétation appuyée et par la caractérisation stéréotypée des emplois : comme à l’habitude Bela Lugosi, le savant psychopathe, surjoue avec maestria de sa voix et de son allure tandis que Boris Karloff, définitivement plus fin en tueur clairvoyant, dote son personnage d’une palette nuancée de sentiments. Les autres interprètes qui gravitent autour de ce duo mémorable livrent une prestation estimable. Si Le Corbeau n’est pas la meilleure adaptation du poème, six fois transposé à l’écran, son atmosphère singulière issue d’un tournage en studio, l’exploitation des thèmes chers au romancier, la cruauté et la mort, et la présence incomparable de deux acteurs emblématiques du genre invitent à (re)découvrir ce film d’horreur typique des productions des années 30.

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Vendredi 13 Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Cinq ans après Le Corbeau, Arthut Lubin réunit le duo d’exception, Boris Karloff et Bela Lugosi, dans Vendredi 13, un court sujet écrit par Curt Siodmak et Eric Taylor en brodant sur le thème classique du « Docteur Jekyll et Mister Hyde ». Initialement c’est Bela Lugosi qui devait tenir le rôle du Dr. Kovac et Boris Karloff celui de George Kingley/Red Cannon mais ce dernier exigea celui de Kovac et Bela Lugosi hérita d’un rôle mineur de gangster, celui d’Eric Marnay : le conflit d’ego entre les deux acteurs n’a cessé de perturber les productions des films où ils jouaient ensemble… C’est finalement Stanley Ridges qui récolta le double rôle prévu pour Karloff et, paradoxalement, qui se révéla l’emploi le plus intéressant du film : son interprétation est digne d’éloge ! Vendredi 13 est une série B d’horreur destinée à s’intégrer dans les programmes des cinémas de quartier où les monstres Universal avaient la côte. La présence des deux acteurs emblématiques est manifestement commerciale : Boris Karloff est en retrait dans une composition relativement conventionnelle tandis que que Bela Lugosi, sous employé, incarne un bandit sur un mode décalé. L’intrigue, plutôt plaisante, est soutenue par une réalisation habile qui sort de l’ordinaire et qui multiplie les trouvailles visuelles, servies par la photographie expressive et adroite d’Elwood Bredell. Distrayant.

 

Blu ray 3 Films de terreur

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Commentaire technique

Masters restaurés HD

La Mort prend des vacances

Image : copie HD, définition honorable, copie fatiguée avec rayures et nombreuses imperfections (points blancs), bon contraste, noirs profonds, gris nuancés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, souffle appuyé, dialogues clairs, spectre très limité

Le Corbeau

Image : copie HD, définition fluctuante selon les plans, bon contraste mais avec des variations de densité, image pas exempte de défaut (rayures), noirs profonds, gris bien étagés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, spectre limité dans les aigus, dialogues intelligibles, bruit de fond perceptible, dynamique limitée

Vendredi 13

Image : copie HD, définition correcte, grain argentique, image propre, excellent contraste, noirs profonds, gris nuancés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, spectre limité, quelques craquements et du souffle

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb
La Mort prend des vacances : https://www.imdb.com/title/tt0025037/
Le Corbeau : https://www.imdb.com/title/tt0026912/
Vendredi 13 : https://www.imdb.com/title/tt0032258/

 

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