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La Dernière fanfare : un drame mélancolique oublié de John Ford (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray La Derniere fanfare 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Maire d'une ville de la Nouvelle Angleterre, le roublard Frank Skeffington brigue un cinquième mandat. Il se lance dans une campagne féroce au terme de laquelle, il est donné perdant. Avec contre lui, un candidat supporté par les grands industriels de la région et un autre, plus jeune, qui utilise des moyens modernes, Skeffington ne s'avoue pourtant pas vaincu…

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• Titre original : The Last Hurrah
• Support testé : Blu-ray
• Genre : comédie dramatique
• Année : 1958
• Réalisation : John Ford
• Casting : Spencer Tracy, Jeffrey Hunter, Dianne Foster, Pat O'Brien, Basil Rathbone, Donald Crisp, James Gleason, Edward Brophy, John Carradine, Willis Bouchey, Basil rusdael, Wallace Ford, Jane Darwell
• Durée : 2 h 01 mn 06
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : bande-annonce originale (2 mn 58) - présentation du film par Jean-Baptiste Thoret (12 mn 46), par Jean-François Rauger (23 mn 33) et par Patrick Brion (18 mn 32) - John Ford par Lindsay Anderson (1992, 40 mn 22) - DVD du film et DVD de bonus - livre « The last Hurrah (La dernière fanfare - 1958) » (80 pages) de Gérard Camy
• Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Produit et réalisé par John Ford dans la dernière partie de sa carrière, La Dernière fanfare est scénarisé par Frank S. Nugent, un des familiers du cinéaste, à partir du roman d’Edwin O’Connor « The Last Hurrah ». Le sujet, éminemment politique, décrit la cinquième campagne du maire d’une petite ville de Nouvelle-Angleterre : le personnage de l’élu d’origine irlandaise aux méthodes passéistes avait séduit John Ford. Plongée sans concession dans les arcanes des mécanismes pragmatiques et psychologiques qui président à la course forcenée pour la réélection, La Dernière fanfare dépeint le portrait fascinant d’un homme à la personnalité roublarde, Frank Skeffington, incarné par Spencer Tracy dans l’un de ses derniers films. Ce film semble réunir, comme un chant du cygne, une partie des artistes ayant déjà travaillés pour John Ford : le neveu journaliste est ainsi joué par Jeffrey Hunter (La Prisonnière du désert, 1956), le cardinal par Donald Crisp (Mary Stuart, 1936) et Amos Forcé par John Carradine (Quatre hommes et une prière, 1938). L’excellence photographie en noir et blanc est assurée par Charles Lawton Jr. qui avait filmé Ce n’est qu’un au revoir (1955) pour John Ford, le montage bénéficie du talent de Jack Murray qui collabora à la plupart des films du cinéaste (dont L’Homme tranquille, 1952, et La Prisonnière du désert, 1956). L’écriture revint au scénariste habituel, Frank Nugent, qui développa un récit complexe faisant intervenir de nombreuses composantes de la vie publique américaine : l’influence de la presse, les fractures religieuses (protestant et catholique), le poids des milieux d’affaires, etc. La Dernière fanfare est un film sur la défaite, celle d’un homme, qui semble symboliser la disparition de l’Amérique des héros conquérants, autrefois célébrée par John Ford dans ses westerns. Une véritable mélancolie baigne ce film au ton foncièrement pessimiste, bien éloigné des œuvres antérieures fougueuses du cinéaste même si aujourd’hui il possède une résonnance contemporaine manifeste. Pour le rôle principal, John Ford souhaitait Orson Welles puis James Cagney mais c’est finalement Spencer Tracy, d’abord réticent, qui accepta d’interpréter Frank Skeffington, personnage empathique, rusé mais bienveillant, vaguement inspiré de James Michael Curley, maire de Boston. L’acteur retrouvait le metteur en scène quelques vingt-huit années après avoir joué dans son film Up The River (1930). Durant le tournage aux studios de la Columbia (actuels studios Warner), le producteur Harry Cohn décéda entrainant une modification du personnel : si John Ford pu terminer son film, le montage sera revu à la baisse. La prestation de Spencer Tracy, 58 ans, est absolument éblouissante : en vieux routier du cinéma, il compose avec une belle subtilité ce politicien tout aussi charmant que retors et la réalisation de John Ford possède son efficacité habituelle bien que certaines scènes aient tendance à s’étirer (surtout la scène finale). Le film, à sa sortie, ne connut pas le succès attendu, mais cette étude remarquable sur la vie politique américaine et les rouages de la démocratie prend une dimension insoupçonnée au regard de la situation actuelle qui agite les USA. Film « mineur » de John Ford, La Dernière fanfare mérite amplement d’être redécouvert, d’autant que la copie HD est techniquement excellente.

 

Blu ray La Derniere fanfare

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Commentaire technique

Image : copie HD, remastérisée à partir d'un scan 2K en 2018, excellente définition et du piqué sur les gros plans, grain argentique homogène mais omniprésent (tournage en 35 mm au format 1,37/1 noir et blanc), bon contraste parfois un peu trop renforcé, noirs profonds, gris étagés, image propre

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et bien équilibrés avec les sons d’ambiance, excellente dynamique générale ; VF 2.0 monophonique claire et dynamique, mixage soigné

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0051845/

 

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