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La Maison aux sept pignons : une adaptation fascinante du roman de Nathaniel Hawthorne (en Blu-ray et DVD)

Blu ray La Maison aux sept pignons 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

En 1828, la famille Pyncheon est ruinée. L'un des héritiers, Clifford, songe à vendre la superbe demeure familiale, sur laquelle semble peser une malédiction, et à partir s'installer avec sa cousine Hepzibah. Mais son cousin Jaffrey s'y oppose : il parvient à faire accuser Clifford de meurtre et à le faire jeter en prison.

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• Titre original : The House of the Seven Gables
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame, thriller
• Année : 1940
• Réalisation : Joe May
• Casting : George Sanders, Margaret Lindsay, Vincent Price, Dick Foran, Nan Grey, Cecil Kellaway, Alan Napier, Gilbert Emery
• Durée : 1 h 28 mn 34
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : présentation du roman de Nathaniel Hawthorne par Pascal Françaix, essayiste et critique (37 mn 10) - livret « Naissance d’une diva nommée Sanders » par Stéphane Chevalier et Nicole Cloarec consacré à la production du film et au comédien George Sanders (24 pages)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

C’est un des derniers films réalisés par Joe May, producteur autrichien à l’origine des premières œuvres de Fritz Lang et qui, ayant émigré en 1933 aux USA, termina sa carrière à Hollywood. Ses deux meilleurs films américains furent réalisés en 1940 et partagèrent en partie leur casting et leur équipe technique : Le Retour de l’homme invisible et La Maison aux sept pignons. Le second film, qualifié de « gothique » sans que cette dénomination soit vraiment pertinente (cf. bonus), a été scénarisé à partir d’un récit gothique publié par Nathaniel Hawthorne en 1851 et une première fois porté à l’écran en 1910 par J. Searle Dawley (film perdu). La version cinématographique de 1940, conçue secrètement par Universal comme un film d’horreur classique de série B, donc à faible budget, n’est guère respectueuse du roman. Le scénariste Lester Cole a largement tronqué le long texte de Nathaniel Hawthorne et a fortement transformé l’intrigue. Communiste notoire, il n’a pas hésité à faire de Matthew Maule, joué par Dick Foran, un abolitionniste et de Jaffrey Pyncheon, incarné par George Sanders, un trafiquant d’esclaves. Certaines analyses décryptent le film comme un pamphlet déguisé contre le fascisme (nous sommes en 1939) et notent que la punition de la concupiscence dans le film n’est pas divine comme dans le roman mais bien humaine. Malgré son budget étriqué, La Maison aux sept pignons, filmé en studio en Californie, disposa d’une reconstitution soignée de la façade du manoir Turner-Ingersoll de Salem dont s’inspira le romancier. C’est Jack Pierce, maquilleur réputé (La Momie, 1932) qui s’ingénia à vieillir les comédiens puisque l’histoire se déroule sur plus de vingt ans. Joe May bénéficia d’un casting de choix, déjà présent dans Le Retour de l’homme invisible, avec Vincent Price qui, suite à la défection de Robert Cummings malade, interpréta avec son charisme habituel l’infortuné Clifford Pyncheon tandis que George Sanders, renommé pour ses manières délicates, incarna avec sa subtilité habituelle l’ignoble Jaffrey Pyncheon (en 1940 il deviendra le cousin de Rebecca dans le film d’Alfred Hitchcock). Rôle central et complexe, Hepzibah Pyncheon est jouée à la perfection par Margaret Lindsay qui réussit pleinement à montrer l’évolution psychologique de son personnage, passant de la souriante jeune-fille à la vielle fille retirée du monde. La jolie blonde qui revivifie La Maison aux sept pignons est finement incarnée par Nan Grey, actrice trop peu vue à l’écran et qui faisait partie du casting du précédent film de Joe May. Sans être foncièrement un film gothique, La Maison aux sept pignons possède une atmosphère particulière, jouant sur les décors, les éclairages et les effets visuels, héritée de l’école expressionniste bien connue du réalisateur. Celui-ci eut beaucoup de mal avec ses acteurs en raison de son manque de clarté dû à son fort accent et de l’attitude inamicale de George Sanders mais le résultat final se révéla très honorable. Plutôt bien accueilli à sa sortie, même si on lui reprocha son infidélité au roman et son flagrant esprit de gauche qui le desservira dans les années 50, cette belle étude d’une famille poursuivie par une malédiction équivoque possède tous les ingrédients du thriller noir fascinant et admirablement interprété : un film qui mérite d’être découvert.

 

Blu ray La Maison aux sept pignons

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Commentaire technique

Image : copie HD, belle définition, du piqué sur les détails, grain argentique discret (tournage en 35 mm) mais non exempt de fourmillement, très légère instabilité de l’image, superbe contraste aux noirs profonds, blancs nuancés et gris harmonieux, image propre mais pas exempte de quelques défauts (rayures, taches)

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, grande clarté des dialogues bien équilibrés, bonne dynamique (orage, musique de Frank Skinner), pas de distorsion, spectre limité dans les aigus, pas de bruit de fond notoire

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0032610/

 

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