Crash 4K : un film qui ne laisse pas indifférent (en UHD, Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3,5/5)
Synopsis
À la suite d'un crash en auto avec le Dr Remington, le producteur de films publicitaires J.G. Ballard et sa femme Catherine se lancent dans l'exploration des rapports étranges entre la voiture, le sexe et la mort…
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• Titre original : Crash
• Support testé : UHD
• Genre : drame
• Année : 1996
• Réalisation : David Cronenberg
• Casting : James Spader, Holly Hunter, Elias Koteas, Deborah Kara Unger, Rosanna Arquette, Peter MacNeill, Yolande Julian, Cheryl Swarts
• Durée : 1 h 39 mn 49
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1 (HRD10)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-MA HD 5.1 et 2.0 anglais - DTS-MA HD 2.0 français
• Bonus : coffret Ultra-Collector édition limitée avec l’UHD, le Blu-ray et le DVD du film - livre inédit « Réalisme des sens. Crash de David Cronenberg » avec photographies d'archives, entretiens de D. Cronenberg et J.G. Ballard, essai d'Olivier Père (160 pages)
• Bonus sur l’UHD : bande-annonce originale (HD, 1 mn 30) - bande-annonce originale non censurée (1 mn 58) - bande-annonce 2020 (HD, 1 mn 22)
• Bonus HD sur le Blu-ray : TIFF Talks, rencontre avec Viggo Mortensen et David Cronenberg (exclusivité Blu-ray, 52 mn 15) - Le Défi Cronenberg, entretien avec Peter Suschiski (The Cronenberg Challenge, 2020, 20 mn 01) - Animaux mécaniques, entretien avec Jeremy Thomas sur la production du film (Mechanical Animals, 2020, 17 mn 05) - Howard Shore donne le La, entretien avec le compositeur (The Shore Thing, 23 mn 22) - Sur les chapeaux de roue, entretien avec Deirdre Bowen, directrice casting (exclusivité Blu-ray, Licence to Drive, 2020, 27 mn 12) - archives promotionnelles, entretiens en SD : David Cronenberg (6 mn 20), J.G. Ballard (2 mn 44), James Spader (4 mn 36), Holly Hunter (3 mn 26), Deborah Kara Unger (5 mn 05), Elias Koteas (2 mn 33), coulisses du tournage (exclusivité Blu-ray, 11 mn 28) - courts métrages de David Cronenberg (exclusivité Blu-ray) : Le Nid (The Nest, 2013, 9 mn 36), Caméra (Camera, 2000, 6 mn 44), Le Suicide du dernier juif sur Terre dans le dernier cinéma sur Terre (At the Suicide of the Last Jew in the World in the Last Cinema in the World, 2007, 3 mn 58) - bande annonce originale (1 mn 30) - bande-annonce originale non censurée (1 mn 59) - bande annonce 2020 (1 mn 22)
• Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
Présenté dans la collection Coffrets Ultra Collector n° 17 en édition limitée et numérotée à 3 500 exemplaires avec un visuel exclusif crée par Sam Gilbey au recto et un visuel de l'affiche de la sortie en salles 2020 au verso, plus un livre inédit « Réalisme des sens. Crash de David Cronenberg » (160 pages), Crash ressort sublimé par une nouvelle restauration 4K qui renouvelle significativement la vision de ce film sulfureux. Qualifié d’« histoire d’amour futuriste » et de « film dangereux par bien des aspects » par son auteur, Crash ne peut laisser indifférent et divisa la critique et fit scandale à sa sortie à Cannes en 1996 (Prix spécial du jury). Le roman, publié en 1973 de J.G. Ballard, adapté pour son film par David Cronenberg, instaurait une vision révolutionnaire de la sexualité qui s’exprimerait à travers l’accident automobile mêlant surprise érotique et sensualité de la tôle froissée. Selon le réalisateur il faut comprendre son film comme une œuvre symbolique dans laquelle la fusion des chairs et du métal concrétiserait une fascination contemporaine pour la technologie et le sexe. C’est dire que le projet de ce thriller érotique au sujet sacrément audacieux n’aurait pu aboutir sans l’appui de producteurs motivés, dont Jeremy Thomas, et des talents conjugués, outre son réalisateur-producteur, de techniciens hors pair et de comédiens engagés. Crash bénéficie, en effet, de la photographie froidement élégante et épurée de Peter Suschitzky, de la musique suggestive d’Howard Shore et d’un casting adéquat personnifiant idéalement les divers personnages du récit, d’ailleurs assez peu nombreux. James Spader et Deborah Kara Unger interprètent les époux Ballard emporté dans la spirale téméraire de leurs phantasmes, Holly Hunter et Elias Koteas sont tout aussi fascinants en caractères extérieurs mais nécessaires et l’on n’oubliera pas Rosanna Arquette, métaphore incarnée, de la fusion chair/machine. Le travail d’adaptation a conquis J.G. Ballard dont David Cronenberg a su transmettre sur l’écran l’essence même de son roman. Crash est un film dérangeant qui déconcerte absolument. Qualifié par les uns de film d’auteur, par les autres de film porno, Crash n’a pas fini de choquer et d’interroger. Que n’a-t-on pas écrit sur ce long métrage unique en son genre et qui ne peut être compris sans un petit coup de pouce explicatif : c’est pour cela qu’il faut saluer le livre supplément avec un essai d’Olivier Père qui décrypte le film et donne des clés de compréhension non négligeables. C’est dire si Crash n’est pas un film au contact aisé. Pourtant, la meilleure et la seule manière de l’aborder intimement est bien évidemment sa vision directe, ce que cette édition UHD, techniquement accomplie, permettra d’effectuer dans des conditions jusque-là jamais atteintes.
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Commentaire technique
Nouvelle restauration 4K de 2019 par Recorded Picture Company et Turbine Media Group à partir du négatif original sous la supervision de David Cronenberg et du directeur de la photographie Peter Suschitzky
Image : copie UHD, magnifique définition et piqué chirurgical sur les détails, image sans défaut, texture cinéma avec conservation du grain argentique homogène (tournage en 35 mm), splendide gestion des contrastes qui fait merveille en HDR sur les carrosseries et les ambiances métalliques aux reflets nuancés, étalonnage chaud, colorimétrie peu chatoyante sauf quelques séquences naturalistes en lumière du jour, l’apport de la HDR est essentiel à ce film aux nombreux plans en basse lumière
Son : mixage 5.1 anglais, grande clarté des dialogues centrés, très bonne dynamique sur la musique non descriptive mais très suggestive d’Howard Shore et sur les scènes de carambolages, spatialisation efficace sinon hypertrophiée qui use à bon escient de l’immersion surround et de quelques graves solides délivrés par le LFE, un mixage ample et très bien maitrisé ; VF 2.0 claire et dynamique sans toutefois les effets amples de la VO 5.1, doublage soigné et très correct mais voix dominantes moins naturellement équilibrées avec les ambiances
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (5/5)
Packaging : (4,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0115964/
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