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Virus cannibale : un film de série Z comme zombies (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Virus Cannibale 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)

Synopsis

Nouvelle-Guinée. Un accident à l'intérieur de ce qui ressemble à une centrale nucléaire, transforme les employés et les habitants de la région en monstres cannibales. Contaminés par un virus fabriqué en laboratoire dans le but de régler le problème de surpopulation de la planète, les morts-vivants se jettent sur les soldats du commando d'élite envoyé par le gouvernement. Rapidement, la situation devient incontrôlable et l'horrible contagion se répand dangereusement…

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• Titre original : Virus
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 1980
• Réalisation : Bruno Mattei et Claudio Fragasso (non crédité)
• Casting : Margit Evelyn Newton, Franco Garofalo, Selan Karay, José Gras, Gaby Renom, Josep Lluís Fonoll, Piero Fumelli
• Durée : 1 h 39 mn 31
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : interview de Christophe Lemaire, journaliste et « cannibalophile » (27 mn 42) - DVD du film - entretien avec David Didelot, auteur du livre « Bruno Mattei, Itinéraire Bis », Artus Films, 2016 (20 pages)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Connu aussi sous le titre plus évocateur de L’Enfer des morts vivants (L’inferno dei morti viventi), Virus Cannibale a été coécrit et coréalisé par Bruno Mattei et Claudio Fragasso qui n’ont pas dû trop se préoccuper d’intention artistique ni d’innovation scénaristique. L’intrigue, si l’on peut la qualifier ainsi, consiste à s’inspirer très vaguement de l’œuvre de George A. Romero, spécialement de son film Zombie (1978), en la copiant et en la pimentant d’une brève séquence érotique et surtout de scènes gore à la façon de l’insoutenable Cannibale Holocaust de Ruggero Deodato (1980). Virus Cannibale est typiquement un film trash produit à l’économie dont les emprunts sont presque aussi conséquents que les prises de vue. Censé se passer en Nouvelle Guinée, le film a été tourné en Espagne et en Italie mais il est largement truffé de scènes empruntées aux films Nuova Guinea, l'isola dei cannibali d’Akira Ide (1974) et La Vallée de Barbet Schroder (1972). La musique de Goblin provient des films Zombie de George A. Romero (1978), Blue Holocauste de Joe D’Amato (1979), Contamination de Luigi Cozzi (1980). Bref, un film fauché qui, non content d’aligner un scénario insipide chargé de justifier les images des morts-vivants cannibalisant les vivants, est en grande partie issu d’un recyclage grossier de stock-shots. Un tel film aurait dû finir aux oubliettes de la cinéphilie mais d’aucuns l’ont classé au rang de film culte et ont loué le « talent » de Bruno Mattei : c’est tout l’art du cinéma-bis de série Z de susciter un certain engouement pour sa production de films racoleurs dépourvus de la moindre dramaturgie et où le jeu et l’expressivité des « acteurs » restent passablement facultatifs. Même considéré au trentième degré, Virus Cannibale aura bien du mal à satisfaire ses spectateurs, y compris les fans du genre jusqu'aux plus « mordus ». L’argument, qui consiste à trouver du charme dans un cinéma de la distorsion s’adressant à l’enfant qui sommeille en nous (cf. livret qui défend le cinéaste) et qui sublimerait le baroquisme involontaire généré par la nullité de la mise en scène, a bien du mal à convaincre. S’il n’y avait qu’une seule raison de voir Virus Cannibale, à déconseiller aux personnes sensibles, ce serait son argument écologique puisque tout le malheur vient de l’expérimentation humaine : mais est-ce bien suffisant pour supporter autant de complaisances visuelles et de platitudes même pour un film relevant du cinéma de genre ? Virus Cannibale sidère par sa vacuité, sa réalisation amortie et son impro-interprétation délirante : un cocktail idéal pour un nanar d’exception qui surpasse tout ce qui peut se faire en matière de je-m’en-foutisme cinématographique ! Une expérience singulière difficilement tenable.

 

Blu ray Virus Cannibale

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Commentaire technique

Image : copie HD, Master HD, bonne définition et fine restitution des textures sauf sur les stock-shots dans lesquels la définition chute brutalement et le grain s’épaissit, bon contraste pour une image lumineuse, stable et sans défaut, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante vive avec un sang plus rouge que rouge

Son : mixage itallien monophonique 2.0 (malgré la mention Dolby Stereo au générique), dialogues clairs mais postsynchronisés, dynamique confortable sur la musique de Goblin (The Goblins) reprise, entre autres, du film Blue Holocauste de Joe D’Amato (1979), ambiances équilibrées, sans distorsion ; VF 2.0 stéréophonique pas plus spatialisée que cela et assez peu naturelle avec des voix mixées en avant qui cassent les ambiances

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0082559/

 

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