Britannia Hospital : une allégorie hilarante et furieuse de la société britannique (en DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Le Britannia Hospital va tenter de célébrer son cinq centième anniversaire. Rude journée en perspective pour Mr. Potter, le directeur, Biles, son assistant et Johns, le surintendant de Scotland Yard, qui devront accueillir, comme si de rien n'était, un membre de la famille royale et lui faire inaugurer un Centre Chirurgical voulant marquer cette cérémonie en réussissant la greffe… d'une tête !
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• Titre original : Britannia Hospital
• Support testé : DVD
• Genre : comédie dramatique
• Année : 1982
• Réalisation : Lindsay Anderson
• Casting : Leonard Rossiter, Graham Crowden, Joan Plowright, Jill Bennett, Marsha Hunt, Malcolm McDowell, Robin Askwith, John Bett, Frank Grimes, Mark Hamill, Peter Jeffrey, Fulton Mackay, John Moffatt, Dandy Nichols, Brian Pettifer, Vivian Pickels, Marcus Powell, Barbara Hicks, Robbie Coltrane
• Durée : 1 h 51 mn 40
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital monophonique 2.0 anglais, français
• Bonus : courts métrages documentaires de Lindsay Anderson : O Dreamland (1953, 12 mn 16) et Everyday Except Christmas (1957, 37 mn 53)
• Éditeur : Doriane Films
Commentaire artistique
Dans sa collection « Typiquement British », l’éditeur nous propose le film Britannia Hospital de Lindsay Anderson qui a été un des cinéastes majeurs du Free Cinema, ce courant qui anime la cinéma britannique dans les années 60. Vers la fin de la décennie, le réalisateur acquiert la renommée avec son film If… (1968) dans lequel il dirige Malcolm MacDowell : ce film majeur remporte la Palme d’Or à Cannes et constitue le premier opus d’une trilogie qui comprend Le Meilleur des mondes possible (1973) et Britannia Hospital (1982). Dans chaque film, écrits par David Sherwin, l’acteur incarne diverses facettes d’un personnage nommé Mick Travis. Il est, tour à tour, élève indiscipliné et fauteur de trouble, personnage naïf et future star de cinéma croisant le Docteur Millar, un savant fou joué par Michael Crowden. Il est enfin journaliste, devenu cobaye du même Docteur Millar, dans le Britannia Hospital en pleine grève du personnel et de visite de sa Majesté. Dans Britannia Hospital, dont les extérieurs ont été tournés au Friern Barnet Hospital de Londres (ancien asile psychiatrique du 19e siècle qui sera fermé en 1993 et transformé ensuite en appartements de luxe), l’esprit satirique de Lindsay Anderson est toujours vivace : le microcosme de l’établissement sanitaire est incontestablement le reflet amplifié des disfonctionnements sociaux et politiques de l’ère de Margaret Thatcher. Sous le comique ubuesque de la farce, il faut comprendre la virulence de la critique : le film tire à boulets rouges sur tous rouages de l’establishment et sur l’individualisme féroce qui anime toutes les composantes de la société, du personnel hospitalier aux administratifs, des journalistes aux privilégiés. Pour ce faire, Britannia Hospital n’hésite pas à manier l’humour acerbe mâtiné d’absurde et l’horreur graphique de scènes gores peu ragoûtantes. La conclusion, d’une noirceur extrême, ne laisse aucun doute sur le pessimisme de l’intrigue animée par une ribambelle de personnages rarement empathiques mais interprétés par le gratin de l’époque (Robie Coltrane, Alan Bates et la participation de Mark Hamill dans un petit rôle savoureux). Excessif (la reine arrivant en douce dans un cercueil, la créature composée de morceaux de cadavre, le cerveau déclamant Hamlet…), déroutant, inégal mais assurément percutant, le film Britannia Hospital conclut en fanfare la trilogie Mick Travis dans la folie la plus intense et la plus jubilatoire : un joyeux bazar qui ne manque pas de piquant.
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Commentaire technique
Image : copie SD, définition correcte mais piqué en berne en raison du choix technique du support DVD basse définition, grain argentique discret (tournage en 35 mm), belle gestion du contraste, image propre, étalonnage naturaliste chaud et chatoyant, colorimétrie vive aux teintes nuancées et tons saturés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion ou de bruit de fond, excellente dynamique pour les ambiances et la musique ; VF 2.0 indiquée comme stéréo mais sans doute mono car pas de séparation des voies ni de spatialisation, doublage peu naturel artificiellement plaqué sur les ambiances
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (2,5/5)
Packaging : 
(3,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0083694/
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