La Manière forte : copains mais pas trop… (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
L'acteur hollywoodien Nick Lang rêve de jouer le rôle d'un policier cynique et coriace. Afin de s'y préparer, il décide de passer du temps avec un vrai flic. Pendant quelques semaines, il va arpenter les rues de New York, aux côtés de l'inspecteur John Moss.
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• Titre original : The Hard Way
• Support testé : Blu-ray
• Genre : policier, comédie
• Année : 1991
• Réalisation : John Badham
• Casting : Michael J. Fox, James Woods, Stephen Lang, Annabella Sciorra, John Capodice, Luis Guzmán, LL Cool J, Mary Mara, Delroy Lindo, Conrad Roberts, Penny Marshall, Christina Ricci
• Durée : 1 h 50 mn 43
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : commentaire audio de John Badham, Rob Cohen et Daniel Cremer (VOST) - Une Ode au Buddy Movie ? par Rania Griffete et Stéphane Chevalier (25 février 2021, 21 mn 02)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
John Badham dirige La Manière forte en 1991, vers la fin de son activité de réalisateur de cinéma qui s’est déroulée de 1976 à 1996 avec quelques beaux succès comme La Fièvre du samedi soir (1977), Dracula (1979) ou War Games (1983). Depuis il est surtout actif dans les séries télévisées. C’est après la comédie Comme un oiseau sur la branche (1990), disponible chez le même éditeur et cité dans La Manière forte, qu’il entreprend ce film avec le duo Michael J. Fox et James Woods, un choix efficace qui pourtant n’était pas l’idée initiale du studio. Filmé en grande partie à New York avec changement en cours de directeur de la photographie, le tournage de cette comédie policière a été complété, pour cause de timing, par des scènes réalisées par Rob Cohen. Comme analysé dans le supplément du Blu-ray, La Manière forte relève d’un sous-genre très en vogue aux USA, le « Buddy Movie » ou films de copains en bon français, dont l’intrigue tourne autour d’un tandem de caractères contrastés, en particulier celui des flics comme dans la franchise L’Arme fatale (1987-1998) ou dans celle de Bad Boys (1995). L’idée a été si souvent exploitée qu’elle est devenue un stéréotype pour les scénaristes qui apprécient son efficacité toujours renouvelée. La Manière forte reprend le concept en le traitant comme un pastiche et un hommage bienveillant aux séries B américaines survitaminées des années 40, fondées sur le rythme des dialogues et de l’action. Le choix des comédiens qui animent cette comédie est tout à fait approprié : Michael J. Fox joue la star inénarrable désireuse d’approfondir un futur rôle en assistant un authentique policier en mission joué par James Woods. Ce dernier est excellent en flic bougon aux méthodes peu orthodoxes brusquement affublé de cet acolyte gaffeur : le duo classique du vétéran et du novice est parfaitement reconstitué dans cette intrigue qui sait équilibrer habilement l’humour et l’action. Dans un rôle secondaire, la séduisante Annabella Sciorra apporte toute la séduction féminine attendue dans un film hollywoodien et Stephen Lang incarne avec jubilation le tueur en série machiavélique. Les acteurs s’en donnent à cœur joie faisant de La Manière forte un spectacle pétillant, à l’énergie et la bonne humeur communicatives. Les clins d’œil, qui ne manquent pas (Le Parrain, Sergio Leone), feront la joie des cinéphiles, en particulier cette hommage délirant à Hitchcock transposé sur un dispositif publicitaire géant de Times Square (c’était bien avant que la cigarette n’ait mauvaise presse…). Le film récoltera un succès populaire justifié grâce à sa réalisation élégante et à son interprétation désopilante, gages d’un excellent divertissement particulièrement amusant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition, bon piqué sur les détails, superbe restitution des textures, grain argentique homogène et très discret (tournage en 35 mm avec caméra Panaflex), excellente gestion du contraste en particulier dans les scènes nocturnes, bon niveau de noir, étalonnage naturaliste, colorimétrie chatoyante et réaliste sans dominante, teintes nuancées, image propre, compression maîtrisée
Son : mixage anglais 2.0 (Dolby stéréo au cinéma), dialogues très clairs au centre, superbe dynamique qui profite à l’action et la partition énergique d’Arthur B. Rubinstein, spatialisation frontale avec une scène sonore stéréophonique ouverte favorisant les sons urbains ; VF 2.0, bonne dynamique, stéréo conservée, voix pas assez fondues dans les ambiances
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0102004/
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