Les Griffes de la peur : comment hériter quand on a peur des chats ? (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Tante Danny vit avec son neveu Luke et ses nombreux chats. Elle décide que lorsqu'elle décèdera, ses animaux hériteront de sa fortune. Mais quand Wylie, le frère de Luke, revient vivre à la maison avec sa nouvelle compagne, la vieille femme change d'avis et fait de Wylie son unique héritier…
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• Titre original : Eye of the Cat
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 1969
• Réalisation : David Lowell Rich
• Casting : Michael Sarrazin, Gayle Hunnicutt, Eleanor Parker, Tim Henry, Laurence Naismith, Jennifer Leak, Linden Chiles, Mark Herron, Annabelle Garth
• Durée : 1 h 41 mn 33
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA monophonique 2.0 anglais, français
• Bonus : combo Collector avec le Blu-ray et le DVD du film - livret « Les Griffes de la peur Attention, chats méchants » (24 pages) - interview de Gilles Gressard, écrivain et historien du cinéma (2021, 21 mn 41) - Fin alternative pour la télévision, présentée par Gilles Gressard (12 49) - film annonce (2 mn 07)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Lorsqu’on sait que le scénario du film Les Griffes de la peur est signé par Joseph Stefano, auteur de celui de Psychose (1960) pour Alfred Hitchcock, il est tentant de regarder ce film qui est à déconseiller aux amis des matous. Le film, débuté par Alex Segal mais victime d’un mal de dos, sera dirigé par David Lowell Riche réalisateur prolifique qui n’a pas fourni de chef-d’œuvre au 7e Art mais a légué plusieurs dizaines de séries B efficaces, dont ce thriller mâtiné d’horreur qui, à la vision, se révèle assez inégal. Hormis Eleanor Parker, grande actrice hollywoodienne au firmament dans les années 50 (aux côté de Stewart Granger dans Scaramouche, 1952, ou de Robert Taylor dans La Vallée des rois, 1954), toujours séduisante dans son avant-dernier film, le casting réunit des acteurs moins réputés comme Michael Sarrazin qui va, peu après, accéder à la notoriété grâce au film On achève bien les chevaux (1969) et la charmante Gayle Hunnicutt, actrice sexy ayant hélas assez peu tourné. Les Griffes de la peur est un thriller réalisé de manière très conventionnelle qui a bénéficié des talents de plusieurs grands artistes hollywoodiens comme Russell Metty à la photographie, avec quelques extérieurs saisissants à San Francisco, Edith Head pour les costumes et Lalo Schifrin pour la musique : l’assurance d’un grand professionnalisme dans cette production Universal. Lorsque le film sort, il est la cible de critiques qui vont lui reprocher son manque de renouvellement et ses séquences rares mais sanglantes mettant en scène des chats (50 promettait la publicité) : pour la diffusion télévisée, David Lowell Riche va devoir tourner une version soft, sans minou menaçant, ni bain de sang (cf. bonus). Accusé de banalité, de développer des thèmes éculés et d’user de trop de clichés, dont un retournement de situation peu surprenant, tout en étant trop prévisible, Les Griffes de la peur n’a pas séduit. Il est vrai que l’intrigue démarre assez mollement avec un couple cupide, un séducteur désinvolte Wylie (Michael Sarrazin) et une esthéticienne volontaire Kassia (Gayle Hunnicuttt), visant l’héritage de la tante Danny… bien malade (Eleanor Parker). Quant aux chats, promesse du titre anglais, ils ne seront que très sporadiquement visibles à l’écran : à vrai dire, toute la tension du film réside dans un final sanglant en leur compagnie, ce qui contraint le spectateur à patienter tout en appréciant les longs bavardages des acteurs, par ailleurs plutôt convaincants. Le film Les Griffes de la peur associe un classicisme formel, qu’on pourra ou non priser en mode nostalgie, et un esthétisme daté, notamment sur la scène d’ouverture en split-screen. Hormis une belle séquence de fauteuil roulant, l’intrigue verse plus dans le thriller avec peur incontrôlable (ailurophobie dans ce cas) que dans le fantastique : c’est du pur Hitchcock dans la veine de Vertigo ! Fort distrayant (aucun matou n’a été maltraité).
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Commentaire technique
Image : copie HD, Master HD, excellente définition avec un superbe piqué sur les détails, grain argentique très discret et homogène (tournage en 35 mm), défauts sporadiques, très bon contraste, y compris dans les scènes fréquentes en basse lumière, noirs profonds, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude et pimpante (Technicolor) aux teintes vives et tons saturés, compression sans faille
Son : mixage anglais 2.0 monophonique « lossless », dialogues très clairs et équilibrés, pas de souffle ni de distorsion, très bonne dynamique qui met en valeur la partition ténébreuse de Lalo Schifrin ; VF 2.0 monophonique « lossless », claire et dynamique, doublage soigné, bruit de fond élevé
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0064310/
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