Backtrack a.k.a Catchfire : un thriller décontracté de Dennis Hopper (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3/5)
Synopsis
Anne Benton, une jeune artiste de Los Angeles, est témoin d'un meurtre orchestré par la mafia. Elle tente de trouver protection auprès de la police, mais les hommes de main du parrain ont déjà retrouvé sa trace. Anne parvient malgré tout à s'enfuir sous une nouvelle identité. Un tueur à gages nommé Milo est alors engagé pour débusquer et éliminer la jeune femme. Contre toute attente, cet homme sans pitié va tomber amoureux de sa cible…
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
• Titre français : Une trop belle cible
• Support testé : Blu-ray
• Genre : thriller
• Année : 1989
• Réalisation : Dennis Hopper
• Casting : Dennis Hopper, Jodie Foster, Dean Stockwell, Vincent Price, John Turturro, Fred Ward, Julie Adams, Tony Sirico, Charlie Sheen, Joe Pesci, Catherine Keener, Bob Dylan
• Durée : 1 h 39 mn 36 (version cinéma) 1 h 55 mn 53 (Director’s Cut)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais - DTS-HD MA 2.0 français (version cinéma)
• Bonus : version Director’s Cut en exclusivité sur le Blu-ray - L'art dans Backtrack, documentaire de Nick Ebeling avec Dennis Hopper et témoignages inédits de ses collaborateurs et amis (HD, 2018, 17 mn 21) - Dans les coulisses de Backtrack par Lisa Law, retour sur le tournage de certaines scènes du film (7 mn 08) - Hopper collectionneur d'art by Takeshi « Ken » Tanikawa, Dennis Hopper montre sa collection avec des créations personnelles et des œuvres d’artistes contemporains comme Jean-Michel Basquiat ou Keith Haring (8 mn 07) - bande annonce originale (2 mn 06)
• Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
Backtrack est le titre de la version Director’s Cut signée par Dennis Hopper de son film Catchfire qui crédite son auteur avec le pseudo Alan Smithee au moment de la sortie en salles. Un procédé bien connu des cinéastes mécontents de leur film achevé : en effet le montage présenté au cinéma ne correspondait pas du tout à celui du réalisateur long de 180 minutes et avait été fait à son insu par Vestron Pictures qui avait alors fait faillite. La star du film est la jeune actrice Jodie Foster, en pleine ascension à l’époque, dont la beauté radieuse illumine l’histoire mais qui déclarera que ses relations avec Dennis Hopper pendant le tournage ont été particulièrement difficiles. Le scénario, qui adapte un roman de Rachel Kronstadt Mann, est centré sur une artiste contemporaine involontairement témoin d’un crime mafieux et poursuivie par un tueur à gage. La particularité de ce film singulier est de développer une intrigue en partie située dans le milieu artistique : on sait (cf. bonus) que le cinéaste était un collectionneur et grand amateur d’art contemporain. Le casting exceptionnel réunit une brochette d’actrices et d’acteurs renommés et se paye le luxe d’avoir Bob Dylan en caméo. Lorsqu’il réalise Backtrack, Dennis Hopper, auréolé de son film culte Easy Rider (1969), a la réputation d’un cinéaste ambitieux à la personnalité entière, peu enclin à se laisser imposer la moindre tutelle artistique. Outre la romance qui s’installe progressivement entre la cible et son chasseur, version chaotique du syndrome de Stockholm, Backtrack fourmille de caractères inénarrables interprétés avec exaltation par d’excellents acteurs. On retiendra, entre autre, les prestations jubilatoires de Vincent Price en parrain (Lino Avoca), de Joe Pesci non crédité en maffieux démonstratif (Leo Carelli), de John Turturro en homme de main stupide (Pinella) et de Fred Ward en policier dépassé (Pauling), etc. Si la version cinéma se révélait particulièrement morcelée et difficilement cohérente, la version Director’s Cut apaise et éclaircit l’intrigue en définissant mieux les diverses personnalités de cette histoire pétrie d’humour décalé. Servi par la très belle photographie d’Edward Lachman et la musique de Michel Colombier, le thriller de Dennis Hopper, tout désordonné qu’il soit, possède un suspense solide et une tension psychologique fascinante traitée avec une décontraction communicative. Distrayant mais à voir, de préférence, en version Director’s Cut.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master restauré HD, très bonne définition parfois affectée par un grain argentique prononcé (tourné en 35 mm avec Cinecam et Moviecam, Master Format 2K), image propre, contrastes solides, image lumineuse et noirs francs, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude aux teintes nuancées réalistes
Son : mixage anglais 2.0 (Dolby Stéréo au cinéma), dialogues clairs centrés, excellente dynamique sur les ambiances (voitures, hélicoptères, tirs), spatialisation frontale efficace avec des effets stéréophoniques appuyés ; VF 2.0 (uniquement sur la version cinéma), dialogues clairs, doublage « décollé » peu naturel, effets stéréophoniques conservés
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0096875/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaires (0)