Jamestown Saison 1 : soap-opera pseudo-historique (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Dans Jamestown, Alice, Verity, et Jocelyn débarquent à Jamestown, en Virginie, en 1619. Chacune est obligée d'épouser l'homme qui a payé son passage. Mais au lieu de faire preuve de soumission, ces nouvelles venues se battent pour se construire elles-mêmes un avenir dans le Nouveau Monde. À quoi ressemblait la vie des femmes à Jamestown ?
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• Titre original : Jamestown
• Support testé : DVD
• Genre : minisérie télévisée, historique
• Année : 2017
• Réalisation : John Alexander, Samuel Donovan, Paul Wilmshurst, David Moore
• Casting : Naomi Battrick, Max Beesley, Claire Cox, Patsy Ferran, Jason Flemyng, Dean Lennox Kelly, Stuart Martin, Luke Roskell, Ben Starr, Matt Stokoe, Steven Waddington, Niamh Walsh, Kalani Queypo, Sophie Rundle, Burn Gorman
• Durée : 6 h 20 mn 39 (65 mn 06, 45 mn 10, 45 mn 12, 43 mn 24, 45 mn 20, 45 mn 21, 45 mn 19, 45 mn 42)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 anglais, français
• Bonus : Bienvenue à Jamestown, le Nouveau Monde (10 mn 02) - Making of de Jamestown (17 mn 08)
• Éditeur : Universal Pictures France
Commentaire artistique
La première saison de la série britannique Jamestown décrit le destin de trois femmes, d’origine sociale différente, débarquées en 1619 dans la première colonie fondée par les Anglais en Amérique sur la James River et contraintes d’épouser les hommes ayant payé leur traversée. La série écrite par Bill Gallagher s’inspire de l’histoire de la véritable colonie de Jamestown fondée en mai 1607 par la Virginia Company de Londres et déjà racontée dans le film muet Jamestown (1923) d’Edwin L. Hollywood, puis, avec brio, par Terrence Malick dans son film Le Nouveau Monde (2005). Cette première saison se déroule avant que la colonie ne soit troublée par l’arrivée et l’exploitation d’esclaves noirs. Censée se situer dans le futur état de Virginie, Jamestown a en réalité été entièrement tournée en Hongrie où le village sommaire des colons a été reconstitué (cf. bonus)… très loin du site authentique actuel de Historic Jamestowne (Colonial National Historic Park). Selon une approche classique des séries télévisée, la dramatisation des faits s’écarte fortement de la réalité historique au grand dam des spécialistes : ainsi, contrairement à ce qui est dit, les femmes pouvaient choisir leur mari à leur arrivée, disposer de libertés inconnues en Angleterre et jouir d'une certaine émancipation sociale. Le showrunner a donc inventé trois héroïnes de fiction symbolisant les principales couches de la société : l’aristocrate Jocelyn jouée par Naomi Battrick, la paysanne Alice incarnée par Sophie Rundle et la voleuse Verity interprétée par Niamh Walsh. Évidemment pour corser l’aventure, de nombreuses sous-intrigues complexifient la narration, entrainant les nombreux protagonistes dans des péripéties bien peu vraisemblables mais susceptibles de maintenir le suspense d’un épisode à l’autre. À chaque héroïne va donc correspondre un ou plusieurs personnages masculins : les frères Henry, Silas et Pepper Sharrow (Max Beesley, Stuart Martin et Luke Roskell) qui gravitent autour d’Alice, elle-même convoitée par le forgeron James Read (Matt Stokoe), l’archiviste Samuel Castell (Gwilyn Lee) époux de Jocelyn et le proprio ivrogne de la taverne, Meredith Rutter (Dean Lennox Kelly), compagnon de Verity… Divers autres personnages, qui renforcent l’intensité du récit, sont partagés entre les « bons » (le médecin joué par Ben Starr ou la servante fantasque incarnée par Patsy Ferran) et les « fourbes » Nicholas Farlow (Burn Gorman), Thomas Redwick (Steven Waddington) et Edgar Massinger (Tiony Pitts), sans oublier les Amérindiens Pamunkey dont le chef est joué par l’acteur apache Raoul Trujillo et l'indien Chacrow par l'acteur Kalani Queypo (déjà présents dans le film de Terrence Malick), etc. Réalisée par des britanniques, la série Jamestown a l’intérêt de présenter la colonisation américaine sous l’angle extérieur inédit des anglais, mais le traitement de cette période cruciale est affecté de si grosses ficelles scénaristiques que l’on peine à adhérer à la modernité exagérée du récit. Tous les personnages jouent et dialoguent comme des contemporains du 21e siècle et les actes d’émancipation féminine largement amplifiés n’ont rien à voir avec ce que les sources historiques rapportent. Selon la tendance actuelle de nombreuses séries, Jamestown cherche à moderniser à outrance les faits pour tenter d’exposer d’éventuelles correspondances contemporaines qui, hélas, relèvent le plus souvent de la pure fantaisie fictionnelle. Clairement Jamestown ne cesse d’accumuler les anachronismes qui finissent par plomber la série par ailleurs structurée de récits superficiels stéréotypés forts peu crédibles et d’une aseptisation générale visiblement destinée à maintenir le spectacle à un niveau familial. Jamestown est une série plutôt distrayante relevant du classique soap-opera qu’il ne faudra surtout pas considérer comme une reconstitution séreuse de la vie des premiers colons britanniques sur le sol américain. Curieusement, seule la saison 1 est éditée alors que les saisons 2 (2018) et 3 (2019) ont déjà été diffusées…
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Commentaire technique
Image : copie SD, bonne définition malgré les limites du support DVD, excellente maitrise des contrastes, images lumineuses, étalonnage naturaliste, colorimétrie chaude chatoyante aux teintes vives et tons saturés
Son : mixage anglais 5.1, dialogues centrés très clairs et équilibrés, excellente dynamique générale avec un usage très efficace du canal LFE, spatialisation ample et immersive aux ambiances naturalistes ; VF 5.1, claire et dynamique, bonne spatialisation, doublage soigné et mixé avec naturalisme
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt5650650/
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