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Shéhérazade : une fantaisie orientale haute en couleurs (en Blu-ray)

Blu ray Sheherazade 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

En 809, Charlemagne envoie une ambassade extraordinaire au Calife de Bagdad. En chemin, Renaud de Villecroix, à la tête de cette mission, sauve la princesse Shéhérazade qui se rend également à la cour du Calife afin de l'épouser. D'emblée, Renaud et Shéhérazade s'aiment passionnément, mais ils sont résignés à accomplir leurs devoirs respectifs. Le destin en décidera autrement et l'ambition et les manigances du grand Vizir les entraîneront dans une suite d'aventures dont ils sortiront unis à jamais.

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• Titre original : Shéhérazade
• Support testé : Blu-ray
• Genre : aventure orientale
• Année : 1963
• Réalisation : Pierre Gaspard-Huit
• Casting : Anna Karina, Gérard Barray, Antonio Vilar, Giuliano Gemma, Fernando Rey, Marilù Tolo, Fausto Tozzi, Gil Vidal, Maria Calvi
• Durée : 1 h 57 mn 51
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : version 2,35 et non 2,21/1 (MCS 70 Superpanorama)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 stéréo français
• Bonus : Mille et une nuits, présentation par Alain Petit, spécialiste du cinéma d'exploitation européen (26 mn 03) - Shéhérazade restauré (1 mn 53) - bande annonce (4 mn 18)
• Éditeur : Gaumont

Commentaire artistique

Coproduction entre la France, l’Italie et l’Espagne Shéhérazade a bénéficié d’un budget assez important et a été tourné en 70 mm avec le procédé de la société Modern Cinema Systems (MCS) Superpanorama 70. Mis au point par Jan Jacobsen, il était basé sur l’usage d’une pellicule négative de 65 mm à 24 i/s permettant un tirage sur pellicule positive 70 mm accompagnée de six pistes magnétiques sonores. Le rapport image était de 2,21/1 mais le négatif pouvait être aussi tiré en 2,35/1 sur pellicule 35 mm : c’est le format retenu pour cette édition blu-ray. Le procédé n’a servi que pour huit films entre 1962 et 1966 : Shéhérazade étant la seconde production à l’utiliser. Quelle surprise de découvrir Anna Karina, égérie de la Nouvelle Vague et, à l’époque, épouse de Jean-Luc Godard (qui fait un caméo en jouant un homme marchant sur les mains), incarner cette fille de vizir et conteuse ensorcelante célébrée dans le livre des « Mille et Une Nuits » ! Certes, avec sa photogénie naturelle, l’actrice ne démérite pas à interpréter cette princesse orientale qu’on suppose séduisante et intelligente. D’ailleurs le scénario ne tente pas de s’inspirer directement des contes mais invente une histoire originale se déroulant à l’époque du calife Hâroun ar-Rachîd (Antonio Vilar) et mettant en lumière un valeureux chevalier chrétien, Renaud de Villecroix (Gérard Baray), émissaire de Charlemagne, prompt à vouloir arracher la jeune femme des mains du grand vizir, l’odieux Zaccar (Jorge Mistral). Shéhérazade est une pure fiction de divertissement sans aucune prétention historique qui ne cherche qu’à exploiter les charmes de l’exotisme oriental, l’énergie des grandes scènes de bataille et la beauté de jeunes femmes sexy : Jemila (Maria Calvi), Sherin (Marilù Tolo), Anira (Joëlle Latour). Les caractères sont simpliste, l’intrigue plutôt naïve mais inventive : la scène où trois jolies femmes doivent se soumettre à l’épreuve de la silhouette à clochettes qu’elles doivent franchir sans tintement vaut le détour ! La très belle photographie signée André Domage et Christian Matras, la splendeur des décors et des costumes de Georges Walkhévich et le souffle épique de la composition d’André Hossein contribuent à la qualité esthétique de cette superproduction prodigue en péripéties et habilement réalisée par Pierre Gaspard-Huit. Rien de transcendant dans cette fantaisie orientaliste, mais avec sa somptueuse palette Eastmancolor et sa multitude de personnages secondaires, joués par un casting international, Shéhérazade possède ce style inimitable des séries B en vogue dans les années 60 et qui ont conservé le charme inimitable du cinéma commercial à grand spectacle de cette époque. Distrayant. 

 

Blu ray Sheherazade

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Commentaire technique

Restauration 2018 en 2K par les laboratoires Eclair pour l’image (étalonnage Bruno Patin) et Diapason L.E. pour le son

Image : copie HD, très belle définition et bon piqué mais copie 35 mm 2,35/1 et non 65 mm 2,21/1, grain argentique très homogène et discret, image très propre, excellente gestion du contraste, image lumineuse, noirs profonds, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives et tons saturés (costumes, décors, paysages)

Son : mixage français 5.1 restauré (au cinéma copie 70 mm avec 6 pistes magnétiques), excellente clarté des dialogues, manque de naturel car les acteurs étrangers sont doublés, très belle dynamique sur les ambiances spectaculaires (cavalcades, palais, batailles) et la musique épique d’André Hossein, spatialisation contenue avec quelques bons effets surrounds (musique, batailles) mais plutôt concentrés vers l’avant, LFE discret

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus :etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0056485/

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