Labyrinthe Coffret 35ème anniversaire Edition Spéciale 4K : féérique mais pas assez palpitant (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Une toute jeune fille romantique se sentant mal à l'aise dans sa famille s'évade en lisant des contes fantastiques. Son livre favori « le labyrinthe » lui ouvre une nuit les portes d'un autre monde. Sarah voit son jeune frère, Toby, enlevé par une troupe de lutins aux ordres du séduisant et cruel Jareth. Elle part au secours de l'enfant et pénètre dans le labyrinthe qui mène au palais du ravisseur qui ne lui laisse que 13 heures pour s'en sortir…

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• Titre original : Labyrinth
• Support testé : UHD
• Genre : fataastiique
• Année : 1986
• Réalisation : Jim Henson
• Casting : David Bowie, Jennifer Connelly, Shelley Thompson, Toby Froud, David Goelz, Frank Oz, Michael Hordern, Percy Edwards
• Durée : 1 h 41 mn 03
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 (HDR10 et Dolby Vision)
• Sous-titrage sur l’UHD : français, anglais, arabe, chinois, tchèque, danois, finnois, allemand, grec, hébreu, hindi, hongrois, islandais, italien, coréen, norvégien, polonais, portugais, slovaque, slovène, castillan, espagnol (Amérique Latine), suédois, thaïlandais, turc
• Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos (Dolby TrueHD 7.1) anglais - DTS-HD MA 5.1 anglais, français, italien - DTS-HD MA 2.0 anglais - Dolby Digital 5.1 tchèque, allemand, hongrois, coréen, polonais, russe, castillan, espagnol (Amérique Latine), turc
• Bonus : édition collector spéciale FNAC DigiBook collector limité avec le 4K Ultra HD du film et le Blu-ray du film - livret avec illustrations, photos, extraits du script original (28 pages)
• Bonus VOST sur l’UHD : Oubliette, scènes perdues et alternatives inédites commentées par Brian Henson (26 mn 04) - Les auditions de Sarah, collection de rares essais originaux pour le rôle de Sarah avec Molly Ringwald, Trini Alvarado, Tracey Gold, Claudia Wells, Jill Schoelen, Maddie Corman and Danielle von Zerneck (55 mn 09)
• Bonus VOST sur le Blu-ray : commentaire audio de Brian Froud (VOST) - Réagencer le temps : un retour en arrière sur Labyrinthe avec Jennifer Connelly et la famille Henson 30 ans après (2016, 9 mn 31) - L'héritage Henson (2016, 10 mn 36) - Souvenirs du roi des Gobelins sur David Bowie par Jennifer Connelly, Brian Henson et Cheryl Henson (2016, 4 mn 48) - L'anniversaire de Labyrinthe, questions/réponses animées par Adam Savage, avec Brian Henson, David Goelz, Karen Prell et Sharl Weiser (2011, 41 mn 24) - À l'intérieur du labyrinthe, Making of (1986, 56 mn 28) - Voyage à travers le labyrinthe : le royaume des personnages (2007, 27 mn 57) - Voyage à travers le labyrinthe : la quête de Goblin City (2007, 30 mn 03) - PIP « Les raconteurs » - bande annonce originale (VO, 2 mn 11)
• Éditeur : Sony Picture Home Entertainment

Commentaire artistique

Labyrinthe s’inscrit dans la lignée de Dark Crystal, féérie fantastique familiale à base de marionnettes, dont le succès incita le cinéaste Jim Henson, créateur du célèbre Muppet Show, à tenter de renouveler l’expérience. Les deux films sont fortement imprégnés par l’univers graphique de Brian Froud, grand amateur de fées et de gobelins, qui sera engagé comme costumier et superviseur des effets visuels de Labyrinthe. C’est d’ailleurs son propre fils Toby Froud qui incarne Toby, le petit frère de Sarah. A la différence du film précédent, Labyrinthe introduit des acteurs dans son univers fantastique : le rôle de Jareth, le roi des gobelins, est confié à David Bowie qui écrira et chantera aussi plusieurs chansons. La très jeune Jennifer Connelly, seize ans dans ce quatrième film, interprétera Sarah, l’héroïne rêveuse prête à tout pour récupérer son petit frère. Le scénario est coécrit par plusieurs auteurs dont Terry Jones, le réalisateur inspiré de la plupart des films des Monty Python. Si la présence de David Bowie dans un look improbable est incontestablement un des atouts du film, c’est bien l’univers visuel qui fascine encore : autant l’histoire manque de rigueur et s’embourbe dans une suite de séquences assez confuses dans la dernière partie, autant l’incroyable bestiaire imaginé par l’équipe de Jim Henson est une source constante d’étonnements qui captent l’attention. Hormis le hibou du générique, tous les effets de Labyrinthe sont réalisés à l’ancienne (y compris les jongleries de Jareth assurées par le chorégraphe Michael Moschen) avec une maestria qui force l’admiration et culmine dans la séquence de la poursuite sur des escaliers impossibles, dignes de l’artiste M.C. Escher. Toujours drôle (Hoggle, Ludo, Ambroius) ou effrayantes, les innombrables marionnettes qui animent le récit possèdent une vraie «personnalité» et des mouvements convaincants. Cependant, malgré l’imagination débridée des auteurs, la qualité de la photographie d’Alex Thompson et l’atmosphère féerique du film, Labyrinthe déçoit principalement par son manque de rythme et son enchaînement trop mécanique de péripéties. Témoignage d’un autre temps avec ses effets spéciaux artisanaux, Labyrinthe se laisse regarder sans jamais dépasser le stade du divertissement soigné. Le supplément de qualité technique indéniable procuré par la version UHD permettra d’apprécier à sa juste valeur l’excellent travail artistique dont ce film a fait l’objet.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, très bonne définition et piqué sans faille sur les gros plans et les textures, grain argentique conservé et homogène (tournage en 35 mm avec Arriflex 35 BL3, Master Format 2016 4K), belle gestion du contraste avec des noirs profonds et des éclairages lumineux bien nuancés en HDR, étalonnage chatoyant et somptueux, colorimétrie vive très bien restituée en HDR avec des teintes éclatantes, féériques aux tons saturés

Son : mixage anglais Atmos, dialogues très clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les ambiances survoltées et la musique énergique signée Trevor Jones et David Bowie pour les chansons, bonne spatialisation ample et spectaculaire qui reste cependant très limitée sur les canaux de hauteur, LFE très efficace ; VF 5.1 non « lossless », doublage actualisé (1999) soigné au niveau sonore confortable mais moins naturel que celui de la VO, surrounds efficaces