Tom et Jerry : une aventure numérique trop consensuelle (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Kayla, une jeune organisatrice de mariage embauche Tom pour chasser Jerry qui a décidé de s'installer dans le plus bel hôtel de New York, la veille du mariage du siècle. Mais la course poursuite entre le chat et la souris risque bien de gâcher la fête voire de détruire l'hôtel !

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• Titre original : Tom and Jerry
• Support testé : Blu-ray
• Genre : animation, comédie
• Année : 2021
• Réalisation : Tim Story
• Casting : Chloë Grace Moretz, Michael Peña, Jordan Bolger, Rob Delaney, Patsy Ferran, Pallavi Sharda, Colin Jost, Somi De Souza
• Durée : 1 h 41 mn 03
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français, anglais, espagnol, chinois, bulgare, tchèque, hongrois, polonais, roumain, slovaque, catalan, basque
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais - Dolby Digital 5.1 français, néerlandais, flamand, espagnol, polonais, slovaque, chinois, bulgare, catalan , tchèque, basque, roumain
• Bonus : scènes inédites (13 mn 34) - bêtisier (3 mn 01) - donner vie à Tom & Jerry (14 mn 11) - le monde de Tom & Jerry (4 mn 17) - la Dispute #TeamTom vs. #TeamJerry (4 mn 15) - Une maison pour une souris d'après Jerry (3 mn 58) - Le guide de Tom & Jerry pour la faune et de la flore à New York (4 mn 52) - le mariage de Ben et Preeta (5 mn 24) - naissance d'une scène : mariage de Ben et Preeta (5 mn 11), animaux en prison (3 mn 54)
• Éditeur : Warner Home Entertainment France

Commentaire artistique

Tom et Jerry, couple chat et souris inénarrable, créés par William Hanna et Joseph Barbera, n’ont pas cessé, avec plus ou moins d’inventivité, de se courser dans des dessins animés produits entre 1940 et 1958. Cet héritage transparait dans Tom et Jerry, nouvelle version cinématographique réalisée après la disparition des deux créateurs : outre tous les sons émis par les deux compères (avec la voix de William Hanna) repiqués dans les œuvres originales, un certain nombre de gags sont repris en clin d’œil. La grande originalité de ce long métrage, seconde aventure de Tom et Jerry sur grand écran après le film de Phil Roman en 1992, est d’avoir utilisé les dernières techniques permettant d’insérer à la perfection les héros et autres animaux créés en numérique dans des images réelles avec décors urbains réalistes et acteurs. On pense bien évidemment au remarquable Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988) mais la comparaison se limite à l’aspect technique car Tom et Jerry est un divertissement familial qui ne possède jamais la causticité du film de Robert Zemeckis, ni même la fantaisie débridée et anarchique des dessins animés originaux. En passant au format du long métrage, le duo perd une partie de son énergie démesurée : le scénario de Kevin Costello, inspiré de Hanna-Barbera, a dû concocter une intrigue basique capable de relier habilement les poursuites explosives entre les deux héros. Cela fonctionne assez bien mais casse en parie le rythme débridé des animations originales et pénalise l’attente du spectateur. Malgré leur drôlerie, Chloë Grace Moretz (excellente) et Michael Peña (jubilatoire), détournent inévitablement le potentiel comique de l’antagonisme permanent qui animait Tom et Jerry. Si ceux-ci sont toujours muets, leur traitement en volume 3D reste problématique car il affaiblit l’aspect cartoon délirant qui faisait la force des aventures de Tom et Jerry. Avec son caractère hybride, tant au niveau du scénario que de la technique, cette animation très consensuelle se contente d’offrir un spectacle familial divertissant en renonçant au désordre cataclysmique qui faisait le charme des disputes de Tom et Jerry dans les dessins animés originaux. Nettement moins drôles et moins inventifs que leurs modèles, Tom et Jerry devrait néanmoins amuser les plus jeunes spectateurs forcément ignorants des aventures originelles.

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Commentaire technique

Image : copie HD, superbe définition et piqué sur les détails qui renforce l’intégration de l’animation aux vues réelles (tournage numérique avec caméra Sony CineAlta Venice, Master Format 4K), très belle gestion des éclairages, contraste excellent et image lumineuse, bon niveau des noirs, étalonnage chatoyant, colorimétrie pimpante aux teintes vives et tons nuancés

Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues centrés très clairs et équilibrés, superbe dynamique sur les nombreux sons d’ambiance et la musique alerte de Christopher Lennertz, spatialisation naturaliste spectaculaire et immersive usant avec efficacité de tous les surrounds mais sans hypertrophie, canaux de hauteur discrets, LFE bien sollicités ; VF 5.1 claire et dynamique, non « lossless », doublage soigné et crédible