Black Widow 4K : une superhéroïne au passé compliqué (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d'autrefois. Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l'abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d'espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu'elle ne rejoigne les Avengers.

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• Titre original : Black Widow
• Support testé : UHD
• Genre : superhéros, aventure, action
• Année : 2021
• Réalisation : Cate Shortland
• Casting : Scarlett Johansson, Florence Pugh, Rachel Weisz, David Harbour, Ray Winstone, Ever Anderson, Violet McGraw, O-T Fagbenle, William Hurt, Olga Kurylenko
• Durée : 2 h 13 mn 46
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HR 10)
• Sous-titrage sur l’UHD : français, anglais, néerlandais, allemand, italien, espagnol castillan, danois, norvégien, finnois, suédois
• Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos 7.1.4 anglais - Dolby Digital Plus 7.1 français, allemand, italien - DTS 5.1 espagnol castillan
• Pistes sonores sur le Blu-ray : DTS-HD MA 7.1 anglais - Dolby Digital Plus 7.1 français, allemand
• Bonus sur le Blu-ray : introduction du film par la réalisatrice Cate Shortland (0 mn 57) - les sœurs (5 mn 24) - les coulisses du tournage (8 mn 50) - bêtisier (2 mn 54) - 9 scènes coupées (14 mn 11)
• Éditeur : Marvel Studios

Commentaire artistique

L’industrie pachydermique américaine a encore accouchée d’un blockbuster démesuré alliant une débauche de moyens hallucinants (la longueur du générique final est édifiante) et un scénario qui tient sur une carte postale. Après nous avoir copieusement régalé son public des aventures variés des Avengers, Marvel, sans doute porté par l’air du temps, décide de féminiser son univers masculin en accordant à la Veuve noire l’honneur d’un long métrage, histoire peut-être de concurrencer Wonder Woman de DC Comics déjà héroïne de deux films en solo. La Veuve noire est une espionne russe au patronyme évocateur de Natasha Romanoff, une superhéroïne que l’on a pu voir au cinéma incarnée par Scarlett Johansson dans les divers opus consacrés aux Avengers. Mais cette fois-ci Black Widow lui est entièrement consacré puisque c’est elle qui doit lutter contre le Mal incarné (la Chambre rouge et le général Dreykov) tout en apprivoisant sa « sœur » de lutte, Yelena Belova (Florence Pugh), future Veuve noire. Les intentions du film étaient d’explorer plus intimement la psychologie de l’héroïne et, dans l’univers Marvel, de préparer la transition avec sa disparition. Après une longue maturation de la production, la réalisation a été confiée à l’australienne Cate Shortland qui a pris les commandes d’une superproduction dans laquelle la majorité des protagonistes sont des femmes : les deux héroïnes, l’excellente Rachel Welsz (Melina), Olga Kurylenko (Antonia). Le casting compte aussi quelques hommes : David Harbour (Alexei), William Hurt dans un rôle éphémère (Thadeus Ross) et Ray Winstone (Dreykoff). Malgré des sorties retardées pour cause de Covid-19 et une action en justice opposant l’actrice et Disney, Black Widow s’est très bien comporté au box-office. La platitude et la banalité de ce film, qui n’apporte rien de neuf dans le genre superhéros sauf qu’il s’agit d’une superhéroïne, n’ont pas empêché son succès public qui s'explique par l’addiction des fans de l’Univers Marvel, autrement dit un public américain nourri aux Comics plutôt qu’aux films d’auteur. Il est vrai que côté spectaculaire, les spectateurs de Black Widow sont largement servis même si la plupart des scènes ont un air de déjà vu : la folle poursuite automobile à Budapest sponsorisée par BMW a tout de scènes similaires moult fois montrées dans les James Bond, la forteresse volante et les jongleries aériennes des Veuves noires ont été déclinées dans divers films de science fiction… mais le divertissement opère. Les effets spéciaux honorables, l’action par moment ébouriffante et la complicité évidente des actrices assurent sans peine le spectacle dans ce blockbuster qui, hélas, ne renouvelle en rien le genre avec son histoire, mainte fois traitée, de lutte entre le Bien et le Mal et de famille dysfonctionnelle. Amusant.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, excellente définition et piqué chirurgical sur les détails, textures parfaitement restituées, mais hélas pas de 4K natif malgré la débauche technique utilisée (tournage avec caméras Panavision Millenium DXL2, Phantom Flex4K, Red Helium, Sony CineAlta Venice, Master Format 2K), la gestion HDR des contrastes est spectaculaire avec des images très lumineuses, des basses lumières nuancées et un excellent niveau de noir, l’étalonnage somptueux est chatoyant, la colorimétrie très bien harmonisée en HDR offre des teintes chaudes richement nuancés et des tons éclatants

Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues au centre équilibrés et très distincts, superbe dynamique sur les scènes d’action et la musique enlevée de Lorne Balfe, spatialisation qui immerge le spectateur grâce à la sollicitation de tous les surrounds, les canaux de hauteur apportent ponctuellement (poursuite à Budapest, évasion, destruction de la forteresse aérienne) ce qu’il faut de verticalité dans la sensation sonore, LFE solides, au final un mixage sans esbroufe et jamais hypertrophié qui reste toujours maitrisé et naturaliste ; VF 7.1, claire et dynamique, doublage soigné très fidèle au mixage VO, un peu moins d’ampleur dans l’action en l’absence des surrounds de hauteur, résultats très convaincants néanmoins