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Désigné coupable 4K : 14 ans dans les geôles de Guantánamo (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

UHD Designe coupable 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5).

Synopsis :

Capturé par le gouvernement américain, Mohamedou Ould Slahi est détenu depuis des années à Guantánamo, sans jugement ni inculpation. À bout de forces, il se découvre deux alliées inattendues : l'avocate Nancy Hollander et sa collaboratrice Teri Duncan. Avec ténacité, les deux femmes vont affronter l'implacable système au nom d'une justice équitable. Leur plaidoyer polémique, ainsi que les preuves découvertes par le redoutable procureur militaire, le lieutenant-colonel Stuart Couch, finiront par démasquer une conspiration aussi vaste que scandaleuse.

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• Titre original : The Mauritanian
• Support testé : UHD
• Genre : drame, biopic
• Année : 2021
• Réalisation : Kevin Macdonald
• Casting : Tahar Rahim, Jodie Foster, Shailene Woodley, Benedict Cumberbatch, Zachary Levi, Saamer Usmani, Langley Kirkwood, Corey Johnson
• Durée : 2 h 09 mn 18
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1, 1,75/1 et 1,37/1 (HR10)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 7.1 anglais, français
• Bonus : édition limitée, boîtier avec fourreau comprenant : l’UHD et le Blu-ray du film - livre (104 pages) « Les carnets de Guantanamo Mohamedou Ould Slahi. Jordanie -Afghanistan-GTMO (Guantánamo). Juillet 2002-février 2003 »
• Bonus sur l’UHD et le Blu-ray : Featurettes : l'histoire (2 mn 48), le réalisateur (1 mn 25) - scènes coupées (6 mn 07) - rencontre avec Tahar Rahim (5 mn 10) - le Club 300 (3 mn 44) - courts métrages documentaires de Laurence Topham : L'avant-première en Mauritanie en mai 2021 (10 mn 15), My Brother's Keeper (2021, 22 mn 20)
• Éditeur : Metropolitan Video

Commentaire artistique

Comme indiqué au générique, Désigné coupable est adapté de faits réels concernant un mauritanien, Mohamedou Ould Slahi, suspecté d’avoir participé à l’organisation des attentats du 11 septembre 2001 et emprisonné à Guantánamo, sans motif d’inculpation, entre 2002 et 2016. Victime de sévices et de tortures, il ne sera libéré que 14 ans plus tard, bien que dès 2010 un juge fédéral est accédé à la demande d’habeas corpus déposée par l’avocate Nancy Hollander (qui a aussi défendu Abd al-Rahim al-Nashiri, un autre détenu). C’est en prison que Mohamedou Ould Slahi rédige en anglais son autobiographie «Les carnets de Guantánamo» sur ce qu’il a vécu. Son livre, qui témoigne d’une grande humanité, d’une faculté à pardonner et d’un vrai sens de l’humour, devenu un best-seller en 2015, a touché Benedict Cumberbatch et son ami producteur Adam Auckland au point de mettre en chantier une adaptation pour le cinéma. La réalisation sera confié au documentariste et réalisateur Kevin MacDonald qui avait fait la preuve de son talent à traiter de l’histoire contemporaine dans son film multi-récompensé Le Dernier roi d’Écosse (2006). Malgré les tracas inhérents au sujet, Désigné coupable est devenu un thriller politique efficace qui a pu bénéficier de l’expérience du cinéaste en la matière, de l’aide et de l’approbation des vrais protagonistes, Mohamedou Ould Slahi, Nancy Hollander, Teri Duncan, Stuart Couch, et d’un casting à la hauteur. La difficulté pour ce genre de film était de concilier la dimension divertissante de l’histoire, la clarté de la présentation et la fidélité de l’exposition des faits. Désigné coupable a parfaitement réussi ce pari en parvenant à évoquer la complexité du système, l’omerta militaire et gouvernementale, la ténacité des avocates et la riche personnalité du détenu… sans que cet amalgame ne devienne un pensum. La minutie de la reconstitution (décors de la prison et autres lieux), les choix esthétiques (changement de format pour rendre l’incarcération et les tortures plus étouffantes) et l’attention portée à chaque détail (psychologies, environnement, etc.) font de Désigné coupable une synthèse habile entre le réel et la fiction. Ce qui n’exclue pas quelques faiblesses de scénario comme sa présentation très sommaire du passé du personnage, son traitement des moments éprouvants de torture avec la subjectivité du langage cinématographique, son exposition superficielle de l’attitude psychotique post-11 septembre des autorités américaines, etc. Mais c’est surtout la qualité de l’interprétation qui, en définitive, assure la densité du film dont le sujet majeur demeure les rapports humains plus que le décryptage d’un complot gouvernemental. Outre la performance exceptionnelle de Tahar Rahim, toujours juste et convaincant, il faut souligner la composition maîtrisée de Jodie Foster, celle plus spontanée mais subtile de Shailene Woodley et le travail incroyable de Benedict Cumberbatch dans un rôle particulièrement difficile. Désigné coupable entre dans la case des histoires fortes et authentiques exemptes de sentimentalisme. Par-delà son aspect nécessairement fictionnel, car ce n’est pas un documentaire, le film de Kevin Macdonald aura le grand mérite d’avoir révélé la personnalité riche et attachante de son protagoniste (cf. bonus) et le mépris inacceptable des libertés qu’une démocratie peut exercer sous couvert de défense nationale. Fascinant.

 

UHD Designe coupable

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Commentaire technique

Image : copie UHD, 4K natif, définition magnifique, piqué extrême sur les gros plans, restitution sans faille des textures (tournage avec caméras CineAlta Venice Rialto et CineAlta Venice, Master Format 4K), respect de l’alternance du format image alternant entre le 2,39/1 (scènes de nos jours) et le 1,37/1 (scènes du passé), gestion du contraste naturaliste, bon équilibre de la luminosité (HDR) passant des niveaux élevés des éclairages en extérieurs aux basses lumières dans la prison, noirs denses, étalonnage réaliste avec une colorimétrie harmonieuse en HDR, teintes plus chaude pour les extérieurs, tons nuancés

Son : mixage multilingue (anglais, français, arabe) en 7.1, dialogues centrés très clairs, très belle dynamique qui profite à la partition énergique de Tom Hodge et aux diverses ambiances (véhicules, bruits carcéraux, sons urbains, etc.), pas d’Atmos mais une spatialisation surround spectaculaire et immersive qui utilise avec pertinence l’ampleur des surrounds latéraux et arrières, recourt efficace au LFE pour dramatiser certaines scènes ; VF 7.1, doublage soigné, dynamique et immersion semblables à celles de la VO

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt4761112/

 

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