Le Pirate des Caraïbes : un film de boucaniers basique mais réjouissant (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3/5)
Synopsis
Dans la mer des Caraïbes, au 18ème siècle, le boucanier Red Ned Lynch et Jane Barnet, une fougueuse jeune femme issue de la noblesse maniant très bien l'épée, joignent leur force pour protéger la Jamaïque du joug d'un cruel tyran…
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
• Titre original : Swashbuckler
• Support testé : Blu-ray
• Genre : aventure
• Année : 1976
• Réalisation : James Goldstone
• Casting : Robert Shaw, James Earl Jones, Peter Boyle, Geneviève Bujold, Beau Bridges, Geoffrey Holder, Avery Schreiber, Tom Clancy, Anjelica Huston
• Durée : 1 h 40 mn 57
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : combo avec le Blu-ray et le DVD du film - aucun bonus video
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
On se souviendra de ce film classique de pirates pour le duel à l’épée exécuté avec fougue par Geneviève Bujold (Jane) et pour la présence mutique d’Angelica Huston qui ne desserre pas les mâchoires de tout le film ! Le titre original anglais Swashbuckler fait allusion à un genre de film historique d’action dont les héros sont souvent des bretteurs vantards. Si Le Pirate des Caraïbes reste une production très classique de boucaniers avec marins truculents, fourbes en tout genre et demoiselle en détresse, son principal intérêt réside dans le navire utilisé pour les prises de vue : il s’agit d’une réplique construite en 1973 du «The Golden Hinde» (1577-1650) de Sir Francis Drake. Ce célèbre navire a été plusieurs fois reproduit, en 1947, 1963, 1988 (amarré dans le port anglais de Brixham), mais c’est bien le modèle du film qui est le plus fidèle : il aura réellement sillonné les mers et servi dans plusieurs films avant de devenir un navire-musée visible aujourd’hui au centre de Londres. Le scénario, signé Jeffrey Bloom, emprunte son intrigue au roman de Paul Wheeler «The Scarlet Buccaneer» et lorgne sur les productions hollywoodienne ambitieuses de pirates qui fleurissent dans les années 50. Pour limiter les frais, une grande partie du film se déroule à terre et les scènes avec le bateau restent en vue de la côte : le tournage se déroulera au Mexique et non en Jamaïque. James Goldstone, surtout connu pour ses réalisations télévisées, dirige Le Pirate des Caraïbes en évitant soigneusement, sans exclure une touche d’humour, de tomber dans la caricature et le pastiche mais, hormis le navire, les costumes et les décors ne visent aucune exactitude historique et privilégient l’économie budgétaire. En tête d’affiche, le casting réunit deux acteurs confirmés, Robert Shaw (Red Ned Lynch) et Geneviève Bujold (Jane Barnett) qui ne regretteront semble-t-il pas leur participation à cette série B : leur interprétation est effectivement très honorable, épaulés efficacement par Peter Boyle (le vilain Lord Durant) et James Earl Jones (le fidèle Nick Debrett) tandis que Beau Bridges (Folly) et Geoffrey Holder (Cudjo), plus dans le stéréotype, n'hésitent pas à surjouer. Bien que l’on ne s’ennuie jamais grâce aux multiples rebondissements de l’intrigue, Le Pirate des Caraïbes n’a guère l’opportunité de surprendre : il ne faut pas s’étonner de son échec comme la plupart des films de pirates tournés dans les années 70/80 (Pirates en 1986 de Roman Polanski). Cependant avec le recul, il n’est pas inintéressant de savourer ce film de pirates des années 70 avec un vrai galion photographié en décors naturels par Philip H. Lathrop : les aventures picaresques de ces boucaniers de pacotille, empathiques et sans arrière-pensée, constituent un divertissement bienveillant à partager en famille sans modération.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire technique
Image : copie HD, Master haute définition, excellente définition et très bon piqué sur les gros plans, texture argentique fine et homogène (tournage en 35 mm), très bonne gestion des contrastes, image lumineuse, noirs francs, étalonnage chatoyant naturaliste, colorimétrie pimpante aux teintes vives (rouge, bleu) et ton saturés (léger magenta en intérieur) , image nettoyée
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion, très belle dynamique sur les scènes d’action et sur la musique entrainante de John Addison ; VF 2.0 monophonique, claire et dynamique, doublage ancien, niveau sonore plus élevé qu'en VO, voix mal intégrées aux ambiances
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (0/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0075294/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|